Pour eux, vacances ne rime pas forcément avec repos. Conscients de la situation financière peu enviable de leurs parents, ces élèves et écoliers ont décidé de «mettre la main à la pâte» pour aider à préparer la rentrée prochaine. Leur devise : «pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens». Tous les «Djossi» (Ndlr, petits boulots) capables d’engranger des sous sont favorablement admis. Vente de friperies au marché central, gestion de cabine téléphonique, vente de carburant à tous les points de rue… sont les principales activités de ceux que nous classons dans la première catégorie de vacanciers. La deuxième catégorie. Nous y classons les élèves et écoliers qui ont décidé, pas forcément par défaut d’argent, mais par habitude familiale, de rentrer au village afin d’aider leurs parents au champ. Le faisant, ces vacanciers espèrent profiter des largesses de leurs parents dès l’ouverture des classes. Et puis, il y a la troisième catégorie. Celle qui regroupe assurément le plus grand nombre d’élèves. Eux ont choisi de faire la java ou encore le «faro» dans les maquis et les boîtes de nuit. Pour eux, la «chasse» aux belles demoiselles est ouverte. La quatrième catégorie est constituée de vacanciers qui passent le plus clair du temps sur les terrains de football. Ils n’hésitent pas à initier des tournois de maracana. La dernière catégorie pourrait être qualifiée «d’accros aux études». Eux s’adonnent aux cours de vacances, à la lecture et à tous les jeux instructifs. Nous avons passé chaque catégorie au crible.
Jean Michel Ouattara à Bondoukou
Jean Michel Ouattara à Bondoukou