Aussi subit qu'étrange, le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo devient très large, hyper magnanime ces derniers temps. Il distribue promotions et grades par-ci ; de l'argent, des vivres et du matériel roulant par-là. Juste à quelques semaines du premier tour de la présidentielle. Une opération de charme à but électoraliste, selon bien d'observateurs.
" … Si je savais que l'on pouvait acheter aussi facilement les hommes, je n'aurais pas mis tant d'argent à acheter des armes… ", avait dit, en son temps, le président Laurent Gbagbo. Cette boutade est en train d'être mise en application de façon flagrante, sous la mince couverture de l'aide présidentielle. D'autant plus que le chef de l'Etat est de plus en plus magnanime à l'égard de "son" peuple qui a souffert d'un quasi abandon pendant huit ans. La stratégie commença par des débauchages en cascade des cadres des autres formations politiques à qui il a donné des postes fabriqués sur mesure, soit par nomination à coups de décret, soit par promotion souterraine. Des postes de Conseillers spéciaux, d'Ambassadeurs ; de Directeurs généraux et centraux, de président de conseil d'administration, de Hautes Autorités du développement sont dans cette logique, surtout que ce sont des cadres des autres partis qu'il a placés. D'ailleurs Siki Blon Blaise, transfuge de l'UDPCI, l'avait reconnu, même s'il avait voulu donner dans la parabole pour ridiculiser ses ex-compagnons : " Laurent Gbagbo m'a acheté. C'est maintenant qu'il l'a fait en donnant un milliard à mes parents… ", avait-il dit à Man. Combien sont-ils dans son cas, directement ou indirectement achetés, mais qui se cachent aujourd'hui derrière la philosophie du parfait couard ? " Je suis PDCI-RDA, mais je vote pour Gbagbo ". " Je ne suis pas FPI mais je milite pour Gbagbo ", " Je suis républicain, mais je vote Gbagbo ". Toutes ces phrases résument en fait une seule chose : Gbagbo a déjà acheté la conscience qui au lieu de les maintenir dans la logique du parfait militant qui milite pour son parti, milite plutôt pour une personne ou de l'argent.
Le chef de l'Etat n'entend donc pas rester en si bon chemin, lui qui dit " ne jamais aller aux élections comme un mouton qu'on conduit à l'abattoir ". Après les individus, il s'attaque aux collectivités. Récemment, il a offert 100 tonnes de sucre et 100 tonnes de riz à la communauté musulmane. Une grande première qui coïncide curieusement avec les préparatifs du scrutin. D'habitude, il donnait 10 tonnes. Cette année, son aide pour le Hadj va sans doute doubler, après avoir aidé les chrétiens coincés dans le pèlerinage. Le Chef de l'Etat, "qui n'aime pas voir son peuple souffrir", selon la RTI, a attendu huit ans, pour enfin distribuer quelques ambulances à des localités. Pourquoi est-ce seulement maintenant ? Il paraît aussi que c'est cette année, à la rentrée, qu'il pourrait réaliser la gratuité de l'école pour quelques couches ciblées. Et chaque action sera diffusée sur les antennes de la RTI avec forte dose de campagne. Qui donc pourra alors rejeter un tel magnanime ? Mais les Ivoiriens se souviennent que le même Laurent Gbagbo disait : Si Houphouët vous donne de l'argent, prenez et bouffez, c'est votre argent ". Comprenne qui voudra.
Eddy PEHE
" … Si je savais que l'on pouvait acheter aussi facilement les hommes, je n'aurais pas mis tant d'argent à acheter des armes… ", avait dit, en son temps, le président Laurent Gbagbo. Cette boutade est en train d'être mise en application de façon flagrante, sous la mince couverture de l'aide présidentielle. D'autant plus que le chef de l'Etat est de plus en plus magnanime à l'égard de "son" peuple qui a souffert d'un quasi abandon pendant huit ans. La stratégie commença par des débauchages en cascade des cadres des autres formations politiques à qui il a donné des postes fabriqués sur mesure, soit par nomination à coups de décret, soit par promotion souterraine. Des postes de Conseillers spéciaux, d'Ambassadeurs ; de Directeurs généraux et centraux, de président de conseil d'administration, de Hautes Autorités du développement sont dans cette logique, surtout que ce sont des cadres des autres partis qu'il a placés. D'ailleurs Siki Blon Blaise, transfuge de l'UDPCI, l'avait reconnu, même s'il avait voulu donner dans la parabole pour ridiculiser ses ex-compagnons : " Laurent Gbagbo m'a acheté. C'est maintenant qu'il l'a fait en donnant un milliard à mes parents… ", avait-il dit à Man. Combien sont-ils dans son cas, directement ou indirectement achetés, mais qui se cachent aujourd'hui derrière la philosophie du parfait couard ? " Je suis PDCI-RDA, mais je vote pour Gbagbo ". " Je ne suis pas FPI mais je milite pour Gbagbo ", " Je suis républicain, mais je vote Gbagbo ". Toutes ces phrases résument en fait une seule chose : Gbagbo a déjà acheté la conscience qui au lieu de les maintenir dans la logique du parfait militant qui milite pour son parti, milite plutôt pour une personne ou de l'argent.
Le chef de l'Etat n'entend donc pas rester en si bon chemin, lui qui dit " ne jamais aller aux élections comme un mouton qu'on conduit à l'abattoir ". Après les individus, il s'attaque aux collectivités. Récemment, il a offert 100 tonnes de sucre et 100 tonnes de riz à la communauté musulmane. Une grande première qui coïncide curieusement avec les préparatifs du scrutin. D'habitude, il donnait 10 tonnes. Cette année, son aide pour le Hadj va sans doute doubler, après avoir aidé les chrétiens coincés dans le pèlerinage. Le Chef de l'Etat, "qui n'aime pas voir son peuple souffrir", selon la RTI, a attendu huit ans, pour enfin distribuer quelques ambulances à des localités. Pourquoi est-ce seulement maintenant ? Il paraît aussi que c'est cette année, à la rentrée, qu'il pourrait réaliser la gratuité de l'école pour quelques couches ciblées. Et chaque action sera diffusée sur les antennes de la RTI avec forte dose de campagne. Qui donc pourra alors rejeter un tel magnanime ? Mais les Ivoiriens se souviennent que le même Laurent Gbagbo disait : Si Houphouët vous donne de l'argent, prenez et bouffez, c'est votre argent ". Comprenne qui voudra.
Eddy PEHE