Les années passent mais les Ivoiriens ne sont pas amnésiques. Ils savent dissocier les bienfaits des méfaits. Ce qui fait que les actions des différents candidats à l'élection présidentielle risquent de les rattraper. Surtout dans la région du Bas Sassandra.
C’est ce qu'a laissé entendre Vincent Libi Koita, maire de Sassandra et Directeur départemental du candidat Laurent Gbagbo aux journalistes venus nombreux l'écouter, hier jeudi 19 août 2010. Invité au petit déjeuner de La majorité présidentielle, cadre hebdomadaire d'échanges initié par la coordination des communicateurs citoyens bénévoles, Vincent Libi Koita par ailleurs, Directeur général de la Sicogi, a traité le thème : "Les fondements républicains du peuple du Bas- Sassandra à la politique de Laurent Gbagbo". L'invité des communicateurs citoyens bénévoles a commenté les chances des trois grands candidats, Laurent Gbagbo, Konan Bédié et Alassane Ouattara dans les cinq départements qui forment la région du Bas Sassandra, à savoir Sassandra, San Pedro, Soubré, Tabou et Guéyo. "Les électeurs jugerons les trois grands candidats sur ce qu'ils ont fait pour le Bas Sassandra", a-t-il indiqué. Avant de s'interroger : Qu'ont-ils fait pour le Bas Sassandra ? Commençant par le candidat du Pdci-Rda, Vincent Libi Koita a révélé a qu’un vieux conflit qui date 1994 et reste à solder pour l'ensemble des populations Néyo, Godié, Bakoué, Kodia, Kroumen, Kouzié et Wonin : "Bédié a un contentieux à régler. Il sait ce qu'il a fait lors de l'inauguration du pont de Sassandra. En 1994, alors que les populations étaient massivement sorties pour lui réserver un accueil triomphal et lui exprimer sa reconnaissance, il a refusé de leur adresser la parole". A d'emblée révélé le maire de Sassandra à cette époque-là jeune homme qui venait de faire son entrée en politique. " Le pont de Sassandra venait d'être construit et les populations en guise de reconnaissance sont sorties de tous les départements pour lui dire merci. Mais quelle ne fut la surprise des populations de s'entendre dire le maître de cérémonie qu'il est désolé et que le président Bédié a refusé de prendre la parole. Personne ne comprenait ce qui se passait et la fête a pris fin. C'est depuis ce jour- là que les populations ont juré que le président Bédié s'explique d'abord sur ce contentieux avant de prétendre demander leurs voix à une quelconque élection. " Voilà donc ce qui attend le candidat du plus vieux parti politique de Côte d'Ivoire : un vieux compte à solder. Quand on connaît les peuples ivoiriens attachés à leur tradition, il sera difficile au président du Pdci-Rda, à l'approche de l'élection présidentielle, de revenir une nouvelle fois dans le Bas-Sassandra en vue de négocier leurs suffrages. Et Libi Koita d'ajouter : "tout le monde est fâché contre le Pdci-Rda à Sassandra, y compris les Baoulé". Quant au candidat du Rdr, l'erreur politique que les populations de cette région refusent de lui pardonner, c'est qu'il n'y a jamais mis les pieds. " Quant à Ouattara, je ne sais pas comment il va faire. Il ne connaît pas les populations. Il n'a jamais mis les pieds chez nous. Il n'est pas connu chez nous". De fait, quel électeur oserait voter pour un candidat qu'il n'a jamais vu ni entendu ? Voilà où réside l'énigme Ouattara. Son tort est de ne pas suffisamment connaître les régions du pays, c'est cette politique de salon que les populations lui reprochent. Pour Vincent Libi Koita, le seul candidat qui a son destin en main parmi les trois les plus en vue, c'est Laurent Gbagbo. La preuve : "depuis l'opposition, Laurent Gbagbo a des amis partout en Côte d'Ivoire, il a sillonné Sassandra et y a passé des nuits lors de ses tournées politiques". Le Ddc estime que son candidat a d'autres atouts. " Quand il est devenu Président, Laurent Gbagbo a réveillé tous les projets d'Houphouët-Boigny. Il n'a exproprié ni chassé aucun Baoulé contrairement à ce que les envoyés du Pdci-Rda racontaient à son sujet. En effet, le Pdci disait que Gbagbo qui est Bété allait chasser tous les Baoulé de leurs plantations pour y placer des Bété et des gens de l'ouest. Mais depuis qu'il est Président de la République aucun Baoulé n'a été chassé. Bien au contraire, Laurent Gbagbo pratique une politique de cohésion nationale. C'est encore lui qui poursuit les œuvres d'Houphouët-Boigny quand Bédié s'en est détourné pour aller construire son village Daoukro. Laurent Gbagbo a électrifié les villages Baoulé, c'est une réalité. Les autochtones étaient acquis à sa cause, si on leur ajoute les allogènes, il battra tous ses adversaires politiques. Dans le Bas-Sassandra, on ne sortira pas un résultat à moins de 70% de suffrages exprimés pour Gbagbo." Vincent Libi Koita est sûr de son fait d'autant plus que
Du travail a été fait depuis les années 1990. Faisant la cartographie de l'occupation du terrain par son parti, le Ddc souligne que presque tous les postes électifs dans le Bas-Sassandra sont aux mains du Fpi. Mieux, la politique sociale de son parti a favorisé une cohésion au sein des populations et il n'y a plus de barrières tribales et ethniques entre allogènes et autochtones sur l'ensemble des sections qu’il revendique. Cela le conforte et il est très à l'aise pour dire que "sur l'ensemble des sections implantées par le Fpi, 17 sont dirigées par des cadres Baoulé. Une autre preuve qui lui permet d'être convaincu que la victoire s'est dessinée depuis les années 1990 et non seulement à partir de 2000”.
S.A.
C’est ce qu'a laissé entendre Vincent Libi Koita, maire de Sassandra et Directeur départemental du candidat Laurent Gbagbo aux journalistes venus nombreux l'écouter, hier jeudi 19 août 2010. Invité au petit déjeuner de La majorité présidentielle, cadre hebdomadaire d'échanges initié par la coordination des communicateurs citoyens bénévoles, Vincent Libi Koita par ailleurs, Directeur général de la Sicogi, a traité le thème : "Les fondements républicains du peuple du Bas- Sassandra à la politique de Laurent Gbagbo". L'invité des communicateurs citoyens bénévoles a commenté les chances des trois grands candidats, Laurent Gbagbo, Konan Bédié et Alassane Ouattara dans les cinq départements qui forment la région du Bas Sassandra, à savoir Sassandra, San Pedro, Soubré, Tabou et Guéyo. "Les électeurs jugerons les trois grands candidats sur ce qu'ils ont fait pour le Bas Sassandra", a-t-il indiqué. Avant de s'interroger : Qu'ont-ils fait pour le Bas Sassandra ? Commençant par le candidat du Pdci-Rda, Vincent Libi Koita a révélé a qu’un vieux conflit qui date 1994 et reste à solder pour l'ensemble des populations Néyo, Godié, Bakoué, Kodia, Kroumen, Kouzié et Wonin : "Bédié a un contentieux à régler. Il sait ce qu'il a fait lors de l'inauguration du pont de Sassandra. En 1994, alors que les populations étaient massivement sorties pour lui réserver un accueil triomphal et lui exprimer sa reconnaissance, il a refusé de leur adresser la parole". A d'emblée révélé le maire de Sassandra à cette époque-là jeune homme qui venait de faire son entrée en politique. " Le pont de Sassandra venait d'être construit et les populations en guise de reconnaissance sont sorties de tous les départements pour lui dire merci. Mais quelle ne fut la surprise des populations de s'entendre dire le maître de cérémonie qu'il est désolé et que le président Bédié a refusé de prendre la parole. Personne ne comprenait ce qui se passait et la fête a pris fin. C'est depuis ce jour- là que les populations ont juré que le président Bédié s'explique d'abord sur ce contentieux avant de prétendre demander leurs voix à une quelconque élection. " Voilà donc ce qui attend le candidat du plus vieux parti politique de Côte d'Ivoire : un vieux compte à solder. Quand on connaît les peuples ivoiriens attachés à leur tradition, il sera difficile au président du Pdci-Rda, à l'approche de l'élection présidentielle, de revenir une nouvelle fois dans le Bas-Sassandra en vue de négocier leurs suffrages. Et Libi Koita d'ajouter : "tout le monde est fâché contre le Pdci-Rda à Sassandra, y compris les Baoulé". Quant au candidat du Rdr, l'erreur politique que les populations de cette région refusent de lui pardonner, c'est qu'il n'y a jamais mis les pieds. " Quant à Ouattara, je ne sais pas comment il va faire. Il ne connaît pas les populations. Il n'a jamais mis les pieds chez nous. Il n'est pas connu chez nous". De fait, quel électeur oserait voter pour un candidat qu'il n'a jamais vu ni entendu ? Voilà où réside l'énigme Ouattara. Son tort est de ne pas suffisamment connaître les régions du pays, c'est cette politique de salon que les populations lui reprochent. Pour Vincent Libi Koita, le seul candidat qui a son destin en main parmi les trois les plus en vue, c'est Laurent Gbagbo. La preuve : "depuis l'opposition, Laurent Gbagbo a des amis partout en Côte d'Ivoire, il a sillonné Sassandra et y a passé des nuits lors de ses tournées politiques". Le Ddc estime que son candidat a d'autres atouts. " Quand il est devenu Président, Laurent Gbagbo a réveillé tous les projets d'Houphouët-Boigny. Il n'a exproprié ni chassé aucun Baoulé contrairement à ce que les envoyés du Pdci-Rda racontaient à son sujet. En effet, le Pdci disait que Gbagbo qui est Bété allait chasser tous les Baoulé de leurs plantations pour y placer des Bété et des gens de l'ouest. Mais depuis qu'il est Président de la République aucun Baoulé n'a été chassé. Bien au contraire, Laurent Gbagbo pratique une politique de cohésion nationale. C'est encore lui qui poursuit les œuvres d'Houphouët-Boigny quand Bédié s'en est détourné pour aller construire son village Daoukro. Laurent Gbagbo a électrifié les villages Baoulé, c'est une réalité. Les autochtones étaient acquis à sa cause, si on leur ajoute les allogènes, il battra tous ses adversaires politiques. Dans le Bas-Sassandra, on ne sortira pas un résultat à moins de 70% de suffrages exprimés pour Gbagbo." Vincent Libi Koita est sûr de son fait d'autant plus que
Du travail a été fait depuis les années 1990. Faisant la cartographie de l'occupation du terrain par son parti, le Ddc souligne que presque tous les postes électifs dans le Bas-Sassandra sont aux mains du Fpi. Mieux, la politique sociale de son parti a favorisé une cohésion au sein des populations et il n'y a plus de barrières tribales et ethniques entre allogènes et autochtones sur l'ensemble des sections qu’il revendique. Cela le conforte et il est très à l'aise pour dire que "sur l'ensemble des sections implantées par le Fpi, 17 sont dirigées par des cadres Baoulé. Une autre preuve qui lui permet d'être convaincu que la victoire s'est dessinée depuis les années 1990 et non seulement à partir de 2000”.
S.A.