Le Directeur Départemental de Campagne du candidat Laurent Gbagbo au Plateau et membre du comité central du FPI, a décidé de sortir de sa réserve. Dans cette interview qu’il nous a accordée, Désiré Porquet qui reconnaît que le peuple a beaucoup souffert de ces 10 années d’instabilité, souhaite le respect de la date prévue pour l’organisation des élections justes et transparentes.
Quelle est la mission qui vous est assignée ?
La mission qui nous est assignée est de faire gagner notre candidat Laurent Gbagbo, dès le premier tour, au soir du 31 octobre 2010.
Parlant de la date du 31 octobre, vous y croyez ?
Effectivement, au FPI, nous avons toujours cru aux élections au point même où le Président Laurent Gbagbo voulait faire des élections anticipées avant 2005. Nous sommes des enfants des élections. C’est d’ailleurs la seule voie pour être au pouvoir.
Pensez-vous que les conditions seront réunies à temps pour des élections justes et transparentes ?
Oui ! Pourvu que l’opposition joue franc jeu. Vous n’ignorez pas que depuis 2003, le désarmement aurait dû être fait. Si cela ne s’est pas fait, c’est parce qu’en face, il y a eu de la mauvaise foi.
M. Désiré Porquet a côtoyé pendant longtemps le père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne. Et pourtant, vous n’avez pas hésité à suivre son farouche opposant, en la personne de Laurent Gbagbo. Que reprochez-vous à feu Félix Houphouët Boigny ?
C’est vrai. Je l’ai côtoyé, mais je n’ai jamais partagé sa politique. La preuve, j’aurais été ministre si j’avais partagé sa politique. Moi, je suis socialiste et fondamentalement, je suis même communiste.
Aujourd’hui, l’évolution de la société fait que nous sommes obligés d’évoluer avec notre temps. Raison pour laquelle je suis aujourd’hui socialiste. Donc vous comprenez que le libéral que feu le Président Houphouët Boigny était et moi, communiste, on ne pouvait pas marcher ensemble.
En quoi la gestion du pouvoir d’Etat par le FPI se démarque t-elle de celle du PDCI ?
Si vous avez la clairvoyance d’observer ce que le FPI a fait en 2 ans, vous aurez compris que le Pdci ne l’a pas fait en 40 ans.
Des maux, notamment la corruption, les détournements… que vous avez eu à dénoncer hier, prennent des proportions inquiétantes sous la refondation. N’est ce pas un paradoxe ?
Quand on parle de refondation, cela veut dire que nous avons les rênes du pouvoir. Aujourd’hui, quand on regarde la mouture du gouvernement, combien de ministres sont-ils issus du la refondation ?
Curieusement, ce sont les pontes de la refondation qui sont auteurs de nombreux scandales. Le cas de l’ENA et de l’école de police en sont la parfaite illustration.
Non ! Je suis désolé. Si pour une question de gestion politique, le Président de la République a fait partir certains de ses collaborateurs, cela ne veut pas dire qu’il y a des charges contre eux. Et si vous voulez parler de corruption, je pense que l’homme le plus corrompu en Côte d’Ivoire est connu. Moi, je ne reproche rien à Hubert Oulaye. Le Président Laurent Gbagbo qui l’a mis là est le seul à porter un jugement sur sa gestion.
Récemment, lors de la passation des charges à l’ENA, l’actuelle directrice de cette prestigieuse école disait pourtant que les candidats n’auront plus à débourser un centime pour être admis. Que vous inspire cette déclaration ?
Cela n’engage que la personne qui l’a prononcée. Moi, je suis producteur, conseiller économique et social. Je ne gère pas la fonction publique. Si elle le dit, c’est qu’elle a ses raisons.
Est-ce à dire que la corruption dont sont coupables les pontes de votre parti ne vous surprend pas ?
Pas les pontes. Hubert Oulaye est un ponte du régime.
Donc vous reconnaissez que le FPI est un parti truffé de grilleurs d’arachides ?
Ecoutez, (Il s’énerve), les mauvais grains, il en existe partout. Tout est une question de proportion. Il n’y a pas de société où il existe que de bonnes personnes. Il y a de bons, il y a aussi de mauvais. Au Pdci, il y a des gens extrêmement bien, comme il y en a qui sont mauvais. De même au FPI, il y en a de bon comme de très mauvais. Idèm au RDR. Malheureusement, ce qui me fait plaisir, c’est que quand vous parlez de corruption, vous ne citez que le cas de Hubert Oulaye.
Il y a aussi le feuilleton du recrutement à l’école de police dont a fait cas le camarade Mamadou Koulibaly.
Vous parliez de l’école de police. Avant Tagro, cela n’existait-il pas ?
Vous inscrivez-vous dans la continuité alors…
Si ça existait avant, alors passons à autre chose.
En moins de 10 ans, vous oubliez déjà les fondamentaux de la refondation ?
Le FPI est venu refonder s’il avait tout le pouvoir. N’oubliez pas que le FPI est dans un gouvernement où il est minoritaire.
Que peut-on retenir au terme de cet entretien ?
On retient qu’il est temps que les Ivoiriens se ressaisissent. La Côte d’Ivoire nous appartient. Si nous aimons notre pays, on doit savoir qu’en 1960, économiquement parlant, on était sur le même pied d’égalité que le Japon, on était devant la Corée et le Mexique. Et où sommes-nous aujourd’hui ? On doit tout prendre en considération. Et considérer les 10 ans comme des années perdues. Prendre le raccourci ne paie pas. Que les élections pour lesquelles nous avons dépensé beaucoup d’argent et qui passent pour être les plus chères au monde voient le jour. Que les politiciens comprennent qu’on fait la politique pour le bonheur du peuple. Le peuple a trop souffert de ces 10 années d’instabilité. Qu’il est tant d’aller aux élections. Le bonheur du peuple ivoirien que nous aimons tous doit passer par des élections justes et transparentes. A notre niveau, nous nous battons pour que notre candidat gagne.
Cependant, si par extraordinaire un autre passait, il faudrait que ce dernier sache qu’il s’agit du bonheur du peuple ivoirien et pas le bonheur d’un parti politique ou d’un clan ou encore d’un individu.
Réalisée par Evariste Nguessan
nguevas@yahoo.fr
Quelle est la mission qui vous est assignée ?
La mission qui nous est assignée est de faire gagner notre candidat Laurent Gbagbo, dès le premier tour, au soir du 31 octobre 2010.
Parlant de la date du 31 octobre, vous y croyez ?
Effectivement, au FPI, nous avons toujours cru aux élections au point même où le Président Laurent Gbagbo voulait faire des élections anticipées avant 2005. Nous sommes des enfants des élections. C’est d’ailleurs la seule voie pour être au pouvoir.
Pensez-vous que les conditions seront réunies à temps pour des élections justes et transparentes ?
Oui ! Pourvu que l’opposition joue franc jeu. Vous n’ignorez pas que depuis 2003, le désarmement aurait dû être fait. Si cela ne s’est pas fait, c’est parce qu’en face, il y a eu de la mauvaise foi.
M. Désiré Porquet a côtoyé pendant longtemps le père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne. Et pourtant, vous n’avez pas hésité à suivre son farouche opposant, en la personne de Laurent Gbagbo. Que reprochez-vous à feu Félix Houphouët Boigny ?
C’est vrai. Je l’ai côtoyé, mais je n’ai jamais partagé sa politique. La preuve, j’aurais été ministre si j’avais partagé sa politique. Moi, je suis socialiste et fondamentalement, je suis même communiste.
Aujourd’hui, l’évolution de la société fait que nous sommes obligés d’évoluer avec notre temps. Raison pour laquelle je suis aujourd’hui socialiste. Donc vous comprenez que le libéral que feu le Président Houphouët Boigny était et moi, communiste, on ne pouvait pas marcher ensemble.
En quoi la gestion du pouvoir d’Etat par le FPI se démarque t-elle de celle du PDCI ?
Si vous avez la clairvoyance d’observer ce que le FPI a fait en 2 ans, vous aurez compris que le Pdci ne l’a pas fait en 40 ans.
Des maux, notamment la corruption, les détournements… que vous avez eu à dénoncer hier, prennent des proportions inquiétantes sous la refondation. N’est ce pas un paradoxe ?
Quand on parle de refondation, cela veut dire que nous avons les rênes du pouvoir. Aujourd’hui, quand on regarde la mouture du gouvernement, combien de ministres sont-ils issus du la refondation ?
Curieusement, ce sont les pontes de la refondation qui sont auteurs de nombreux scandales. Le cas de l’ENA et de l’école de police en sont la parfaite illustration.
Non ! Je suis désolé. Si pour une question de gestion politique, le Président de la République a fait partir certains de ses collaborateurs, cela ne veut pas dire qu’il y a des charges contre eux. Et si vous voulez parler de corruption, je pense que l’homme le plus corrompu en Côte d’Ivoire est connu. Moi, je ne reproche rien à Hubert Oulaye. Le Président Laurent Gbagbo qui l’a mis là est le seul à porter un jugement sur sa gestion.
Récemment, lors de la passation des charges à l’ENA, l’actuelle directrice de cette prestigieuse école disait pourtant que les candidats n’auront plus à débourser un centime pour être admis. Que vous inspire cette déclaration ?
Cela n’engage que la personne qui l’a prononcée. Moi, je suis producteur, conseiller économique et social. Je ne gère pas la fonction publique. Si elle le dit, c’est qu’elle a ses raisons.
Est-ce à dire que la corruption dont sont coupables les pontes de votre parti ne vous surprend pas ?
Pas les pontes. Hubert Oulaye est un ponte du régime.
Donc vous reconnaissez que le FPI est un parti truffé de grilleurs d’arachides ?
Ecoutez, (Il s’énerve), les mauvais grains, il en existe partout. Tout est une question de proportion. Il n’y a pas de société où il existe que de bonnes personnes. Il y a de bons, il y a aussi de mauvais. Au Pdci, il y a des gens extrêmement bien, comme il y en a qui sont mauvais. De même au FPI, il y en a de bon comme de très mauvais. Idèm au RDR. Malheureusement, ce qui me fait plaisir, c’est que quand vous parlez de corruption, vous ne citez que le cas de Hubert Oulaye.
Il y a aussi le feuilleton du recrutement à l’école de police dont a fait cas le camarade Mamadou Koulibaly.
Vous parliez de l’école de police. Avant Tagro, cela n’existait-il pas ?
Vous inscrivez-vous dans la continuité alors…
Si ça existait avant, alors passons à autre chose.
En moins de 10 ans, vous oubliez déjà les fondamentaux de la refondation ?
Le FPI est venu refonder s’il avait tout le pouvoir. N’oubliez pas que le FPI est dans un gouvernement où il est minoritaire.
Que peut-on retenir au terme de cet entretien ?
On retient qu’il est temps que les Ivoiriens se ressaisissent. La Côte d’Ivoire nous appartient. Si nous aimons notre pays, on doit savoir qu’en 1960, économiquement parlant, on était sur le même pied d’égalité que le Japon, on était devant la Corée et le Mexique. Et où sommes-nous aujourd’hui ? On doit tout prendre en considération. Et considérer les 10 ans comme des années perdues. Prendre le raccourci ne paie pas. Que les élections pour lesquelles nous avons dépensé beaucoup d’argent et qui passent pour être les plus chères au monde voient le jour. Que les politiciens comprennent qu’on fait la politique pour le bonheur du peuple. Le peuple a trop souffert de ces 10 années d’instabilité. Qu’il est tant d’aller aux élections. Le bonheur du peuple ivoirien que nous aimons tous doit passer par des élections justes et transparentes. A notre niveau, nous nous battons pour que notre candidat gagne.
Cependant, si par extraordinaire un autre passait, il faudrait que ce dernier sache qu’il s’agit du bonheur du peuple ivoirien et pas le bonheur d’un parti politique ou d’un clan ou encore d’un individu.
Réalisée par Evariste Nguessan
nguevas@yahoo.fr