Dans l`entretien qui suit, Kouacou Gnrangbé Kouadio Jean, maire de la capitale politique de la Côte d`Ivoire Yamoussoukro, par ailleurs délégué départemental du Pdci-Rda de cette cité parle de la vie de son parti. Il énumère les difficultés du terrain qu`il tente de lever pour assurer la victoire de son parti aux élections à venir.
Monsieur le délégué, on vous voit très actif ces derniers temps sur le plan politique à Yamoussoukro. Vous parcourez sans cesse les villages. Qu`est-ce qui vous fait tant courir ?
C`est tout à fait normal. Les élections générales pointent du nez, il est tout à fait normal que le responsable politique que je suis dans le département de Yamoussoukro puisse recontacter les électeurs pour leur donner l`information et les préparer au vote. Vous savez que Yamoussoukro est devenue la plus belle fille de la Côte d`Ivoire. Tout le monde courtise Yamoussoukro, tout le monde veut avoir les grâces de Yamoussoukro. Tous les partis politiques sollicitent les militants de Yamoussoukro. Il est donc de mon devoir de préserver nos acquis. Nous sommes effectivement présent dans les 38 villages nous concernant. Nous y sommes pour non seulement remobiliser les électeurs mais surtout pour ne pas les laisser s`endormir, les mettre en alerte contre les prédateurs.
Quel message vous véhiculez dans ces villages ?
Il y a deux grands messages pour les villages de Yamoussoukro. D`abord, nous mettons les populations en éveil contre nos adversaires qui viennent leur tenir à peu près ce langage. "Je suis Pdci-Rda mais je ne suis pas Pdci de Bédié, je suis Pdci d`Houphouët-Boigny". Les faisant ainsi croire que le président Bédié a créé son Pdci et qu`il y a donc deux Pdci. Je vais donc dire à nos parents dans les villages que c`est une fourberie, une escroquerie politique. Parce qu`il n`y a pas deux Pdci. Il y a un seul Pdci-Rda qu`Houphouët-Boigny et ses compagnons ont créé. A la mort du président Houphouët, il a plu au peuple de Côte d`Ivoire de confier la direction du Pdci-Rda au président Henri Konan Bédié. D`ailleurs, si on se rappelle, à un moment donné de la vie du président Houphouët, il a dit que le Pdci-Rda ne lui appartenait plus, qu`il appartient au peuple de Côte d`Ivoire. Donc le Pdci-Rda nous appartient à tous. Il est aujourd`hui présidé par le président Henri Konan Bédié par le souhait de la majorité des militants qui l`ont voté à plus de 86%. Nous partons dans les villages pour rétablir ces faits. Il faut que nos parents sachent cela parce qu`on va les tromper. Ceux qui vont les tromper savent qu`en se présentant à eux en leur disant qu`ils sont d`un autre parti politique, ils n`auront pas d`audience auprès d`eux, ils n`auront pas leur accord. Ils usent donc du mensonge pour distiller ces choses.
A qui faites-vous allusion ?
Principalement, ce sont les refondateurs qui tiennent ce langage. C`est de l`escroquerie politique. Et nous devons attirer l`attention de nos électeurs sur ces faits pour qu`ils soient avertis et qu`on ne les trompe pas. Voilà la substance du premier message que nous leur véhiculons en français mais également en Baoulé avec des images. Le deuxième message, c`est "Bédié n`a rien fait pour Yamoussoukro". En le disant, nos détracteurs mettent notre situation à mal. Mais qui a créé le District de Yamoussoukro ? C`est Bédié en 1996. La notion de district a été introduite en Côte d`Ivoire par Bédié en créant le District autonome de Yamoussoukro avec un ministre résident spécialement pour s`occuper de Yamoussoukro. Pendant la période de 1996 à 1999, c`est un travail scientifique qui a été fait pour mettre en place toutes les dispositions administratives, structurelles, institutionnelles. C`est ce que l`informaticien appelle "le soft", c`est-à-dire la partie intelligente. Et le "soft" a été conçu par Bédié. Le Plan de développement et de l`urbanisme (Pdu) dont on parle, c`est bien le président Bédié qui en est le concepteur. Les 27000 hectares dont on parle tant, `est bien le président Bédié qui les a mis en place. En 1997, il y a eu un décret qui a mis tout cela en place pour le transfert de la capitale. Bédié avait commencé à tracer les sillons du site de la zone administrative où il y a aujourd`hui la Maison des députés. Il avait ouvert une voie très large de quelques kilomètres afin de faciliter le transport des équipements. C`est après 1999 qu`on devrait commencer la mise en œuvre et il y a eu le coup d`Etat. Alors quand on dit que Bédié n`a rien fait pour Yamoussoukro, moi je ris. C`est Bédié qui a mis tout en place pour qu`on puisse aujourd`hui faire ce qu`on appelle "le hard" en informatique. Voilà la vérité que les parents doivent le savoir. Et c`est le sens que nous donnons à nos tournées dans les villages. Bien naturellement, les parents ont des doléances et c`est tout à fait normal. Il y en a que nous pouvons satisfaire telles que les broyeuses, les brouettes, un peu d`argent pour défricher les champs. Mais s`agissant des grandes choses, les grandes rélaisations, on leur demande d`aller voter massivement Henri Konan Bédié et nous pourrons satisfaire leurs doléances.
Votre tâche semble ardue parce que, outre le Fpi, vous avez des adversaires au sein de votre propre famille politique.
Hélas, nous devons nous battre aujourd`hui contre nos adversaires. Les plus virulents sont du Fpi. Mais hélas, nous devons nous battre aussi contre nous-mêmes, contre certains responsables du Pdci-Rda de Yamoussoukro. C`est cela qui rend dure et drue la tâche. Mais vous savez, Dieu est avec nous. La vérité a toujours triomphé. Des gens passent leur temps à faire de la délation, des dénigrements, mais on ne les écoute pas. On les regarde, on fait attention à eux et on avance. Il y a certains que vous ne soupçonnez pas du tout, qui prétendent être Bédiéistes mais qui font des recrutements pour le Fpi.
De qui parlez-vous ?
Ils se reconnaissent eux-mêmes. Comme le président Houphouët nous l`a enseigné, je dors les yeux ouverts et vois ceux qui troublent la quiétude de nos militants, ceux qui aident nos adversaires à nous combattre.
Vous l`avez dit, Yamoussoukro est devenue la plus belle fille que tout le monde convoite. Peut-on conclure que le Pdci-Rda est en danger dans votre département ?
Non ! Il y a effectivement d`autres militants autres que ceux du Pdci-Rda à Yamoussoukro. On ne fera plus les 100% comme il y’a quelques années. Mais le Pdci est majoritaire. La bataille ici à Yamoussoukro, c`est le Pdci contre le Pdci. Et elle est la plus difficile à mener. Figurez-vous que vous êtes ensemble avec des militants, vous pensez que vous devez ensemble mettre en place un programme d`animation politique, mais dès que vous êtes d`accord sur quelque chose, avant même que vous ne soyez devant les populations pour leur parler, cette chose est déjà sue de tous. C`est cela la difficulté. Mais je l`ai dit, Dieu est avec nous et nous serons victorieux. Il est évident que le Pdci n`aura pas 100% aux prochaines élections à Yamoussoukro, mais dans les villages, je peux confirmer que certains feront 100%. Mais globalement, nous tournerons autour de 85, voire 90%, qui est un score honorable.
Comment préparez-vous le 31 octobre, date retenue pour le premier tour de l`élection présidentielle ?
Nous sommes confiants de gagner les élections. Nous misons sur la remobilisation. Nous demandons aux secrétaires généraux de sections de bien jouer leur rôle, chacun dans sa circonscription. Ils doivent être tout près des militants pour les mettre à l`abri de tout mensonge, de tout débauchage. Il y a aussi la formation au vote. Il faut que les militants sachent voter. Pour cela, nous devons leur apprendre à voter jusqu`au dernier jour. Ensuite, il y a la formation de nos représentants dans les bureaux de vote. Et il y a les moyens, nous allons cotiser tous pour aider le parti à gagner les élections. Parce que si le Pdci gagne ces élections, c`est tout le pays qui va en bénéficier. Il faut réprofiler les routes, nos parents en ont besoin. Il faut réhabiliter les écoles, il faut en construire de nouvelles, construire des nouveaux centres de santé.
Les récents remous qu`a connus votre parti, ont-ils eu des répercussions sur les populations de Yamoussoukro ?
Nous disons que le débat au sein du Pdci-Rda est permis. Il doit même avoir débat parce que c`est un parti démocratique. Le Pdci-Rda regorge de nombreux et grands intellectuels, politiciens capables de gérer aujourd`hui la Côte d`Ivoire. Mais nous nous sommes accordés sur une ligne de conduite, c`est-à-dire tous nous avons décidé que ce soit le président Bédié qui conduise les rênes du Pdci-Rda, et nous allons l`y aider pour qu`il y parvienne. Ce qui s`est passé auquel vous faites allusion, je dois dire que c`est la marque des grands partis politiques. A tout moment, il peut avoir débat mais le tout, c`est que nous parvenions à nous accorder sur l`essentiel. Le président Houphouët-Boigny nous enseignait aussi qu`on ne se bat pas au chevet d`une mère malade. Cette pensée doit être en permanence dans l`esprit de chacun de nous aujourd`hui. Nous ne devons pas nous battre au chevet de notre mère qui est malade aujourd`hui. Nous devons nous mettre ensemble pour que demain nous soyons tous souriants. Une fois que nous aurions gagné les élections, le débat pourra alors continuer au sein du Pdci-Rda. Mais à deux mois,, je pense que ce n`est pas opportun de remettre en cause certaines choses. Pour la mémoire du président Houphouët-Boigny, évitons cela pour les jeunes que nous sommes. Le président Bédié est l`héritier politique d`Houphouët-Boigny. Il faut que nous le suivions non pas pour lui, mais pour la mémoire du président Houphouët-Boigny. Pour qu`au soir du 31 octobre, il soit établi que Yamoussoukro a voté Bédié plus que toute autre ville de la Côte d`Ivoire. J`ai lancé l`appel à mes frères, ils l`ont entendu, ils sont autour de moi pour faire le travail.
La plantation baptisée "Guiglo" a retenu récemment l`attention des habitants de la capitale politique. Où en êtes-vous dans la gestion de cette affaire ?
Ça me peine parfois quand j`y pense. Houphouët a créé "Guiglo" pour que ça soit un jardin public, un jardin d`accueil, un jardin d`acclimatation. Il y a des plants de café et de cacao pour y recevoir ses hôtes. Il voulait qu`on fasse de cet endroit, des endroits de grandes réceptions. Malheureusement, des cadres qui occupent des hautes fonctions n`entendent pas les choses de cette oreille. Pour tirer profit de la décentralisation, il faut que les collectivités territoriales qui inter agissent s`entendent dans l`intérêt des populations qui sont les grands bénéficiaires. Si on s`entend, Yamoussoukro pourra bénéficier de grandes choses. Mais on ne s`entend pas. Les uns veulent commander, les autres veulent montrer qu`ils sont à côté du président Gbagbo. Ils veulent donc écraser les autres. Il ne faut pas mépriser les autres. Si on s`était entendu, au Cinquantenaire par exemple, on aurait pu inviter tous les participants du colloque qui étaient à Yamoussoukro, dans ce jardin. On aurait pu prendre un déjeuner champêtre en présence du président Gbagbo. Mais non, on veut en faire autre chose que le président Houphouët Boigny n`a pas voulu. C`est cela qui nous a mis, en tant maire, mal à l`aise. Mais le président de la République a pris un décret, nous le respectons, donc on ne va pas aller contre. Mais à la vérité, le président Houphouët n`a jamais voulu que "Guiglo" soit exploitée comme une exploitation agricole. Le président Houphouët a confié la gestion de "Guiglo" à la mairie. Il a confié la gestion de cette plantation au maire Jean Konan Banny qui est encore vivant. Après Jean Konan Banny, il y a eu Bloffouê qui a géré "Guiglo". Nous avons fait là-bas, un Planting. Une banque de la place nous a octroyé un budget de près de 5 millions de Fcfa et nous avons reboisé "Guiglo" avec le soutien du ministère des Eaux et forêts, donc de l`Etat. Le District, par méchanceté, alors que les plants avaient attient 80 cm de hauteur, a fait raser tout. Ce n`est pas bien.
Interview réalisée par Paul Koffi
Monsieur le délégué, on vous voit très actif ces derniers temps sur le plan politique à Yamoussoukro. Vous parcourez sans cesse les villages. Qu`est-ce qui vous fait tant courir ?
C`est tout à fait normal. Les élections générales pointent du nez, il est tout à fait normal que le responsable politique que je suis dans le département de Yamoussoukro puisse recontacter les électeurs pour leur donner l`information et les préparer au vote. Vous savez que Yamoussoukro est devenue la plus belle fille de la Côte d`Ivoire. Tout le monde courtise Yamoussoukro, tout le monde veut avoir les grâces de Yamoussoukro. Tous les partis politiques sollicitent les militants de Yamoussoukro. Il est donc de mon devoir de préserver nos acquis. Nous sommes effectivement présent dans les 38 villages nous concernant. Nous y sommes pour non seulement remobiliser les électeurs mais surtout pour ne pas les laisser s`endormir, les mettre en alerte contre les prédateurs.
Quel message vous véhiculez dans ces villages ?
Il y a deux grands messages pour les villages de Yamoussoukro. D`abord, nous mettons les populations en éveil contre nos adversaires qui viennent leur tenir à peu près ce langage. "Je suis Pdci-Rda mais je ne suis pas Pdci de Bédié, je suis Pdci d`Houphouët-Boigny". Les faisant ainsi croire que le président Bédié a créé son Pdci et qu`il y a donc deux Pdci. Je vais donc dire à nos parents dans les villages que c`est une fourberie, une escroquerie politique. Parce qu`il n`y a pas deux Pdci. Il y a un seul Pdci-Rda qu`Houphouët-Boigny et ses compagnons ont créé. A la mort du président Houphouët, il a plu au peuple de Côte d`Ivoire de confier la direction du Pdci-Rda au président Henri Konan Bédié. D`ailleurs, si on se rappelle, à un moment donné de la vie du président Houphouët, il a dit que le Pdci-Rda ne lui appartenait plus, qu`il appartient au peuple de Côte d`Ivoire. Donc le Pdci-Rda nous appartient à tous. Il est aujourd`hui présidé par le président Henri Konan Bédié par le souhait de la majorité des militants qui l`ont voté à plus de 86%. Nous partons dans les villages pour rétablir ces faits. Il faut que nos parents sachent cela parce qu`on va les tromper. Ceux qui vont les tromper savent qu`en se présentant à eux en leur disant qu`ils sont d`un autre parti politique, ils n`auront pas d`audience auprès d`eux, ils n`auront pas leur accord. Ils usent donc du mensonge pour distiller ces choses.
A qui faites-vous allusion ?
Principalement, ce sont les refondateurs qui tiennent ce langage. C`est de l`escroquerie politique. Et nous devons attirer l`attention de nos électeurs sur ces faits pour qu`ils soient avertis et qu`on ne les trompe pas. Voilà la substance du premier message que nous leur véhiculons en français mais également en Baoulé avec des images. Le deuxième message, c`est "Bédié n`a rien fait pour Yamoussoukro". En le disant, nos détracteurs mettent notre situation à mal. Mais qui a créé le District de Yamoussoukro ? C`est Bédié en 1996. La notion de district a été introduite en Côte d`Ivoire par Bédié en créant le District autonome de Yamoussoukro avec un ministre résident spécialement pour s`occuper de Yamoussoukro. Pendant la période de 1996 à 1999, c`est un travail scientifique qui a été fait pour mettre en place toutes les dispositions administratives, structurelles, institutionnelles. C`est ce que l`informaticien appelle "le soft", c`est-à-dire la partie intelligente. Et le "soft" a été conçu par Bédié. Le Plan de développement et de l`urbanisme (Pdu) dont on parle, c`est bien le président Bédié qui en est le concepteur. Les 27000 hectares dont on parle tant, `est bien le président Bédié qui les a mis en place. En 1997, il y a eu un décret qui a mis tout cela en place pour le transfert de la capitale. Bédié avait commencé à tracer les sillons du site de la zone administrative où il y a aujourd`hui la Maison des députés. Il avait ouvert une voie très large de quelques kilomètres afin de faciliter le transport des équipements. C`est après 1999 qu`on devrait commencer la mise en œuvre et il y a eu le coup d`Etat. Alors quand on dit que Bédié n`a rien fait pour Yamoussoukro, moi je ris. C`est Bédié qui a mis tout en place pour qu`on puisse aujourd`hui faire ce qu`on appelle "le hard" en informatique. Voilà la vérité que les parents doivent le savoir. Et c`est le sens que nous donnons à nos tournées dans les villages. Bien naturellement, les parents ont des doléances et c`est tout à fait normal. Il y en a que nous pouvons satisfaire telles que les broyeuses, les brouettes, un peu d`argent pour défricher les champs. Mais s`agissant des grandes choses, les grandes rélaisations, on leur demande d`aller voter massivement Henri Konan Bédié et nous pourrons satisfaire leurs doléances.
Votre tâche semble ardue parce que, outre le Fpi, vous avez des adversaires au sein de votre propre famille politique.
Hélas, nous devons nous battre aujourd`hui contre nos adversaires. Les plus virulents sont du Fpi. Mais hélas, nous devons nous battre aussi contre nous-mêmes, contre certains responsables du Pdci-Rda de Yamoussoukro. C`est cela qui rend dure et drue la tâche. Mais vous savez, Dieu est avec nous. La vérité a toujours triomphé. Des gens passent leur temps à faire de la délation, des dénigrements, mais on ne les écoute pas. On les regarde, on fait attention à eux et on avance. Il y a certains que vous ne soupçonnez pas du tout, qui prétendent être Bédiéistes mais qui font des recrutements pour le Fpi.
De qui parlez-vous ?
Ils se reconnaissent eux-mêmes. Comme le président Houphouët nous l`a enseigné, je dors les yeux ouverts et vois ceux qui troublent la quiétude de nos militants, ceux qui aident nos adversaires à nous combattre.
Vous l`avez dit, Yamoussoukro est devenue la plus belle fille que tout le monde convoite. Peut-on conclure que le Pdci-Rda est en danger dans votre département ?
Non ! Il y a effectivement d`autres militants autres que ceux du Pdci-Rda à Yamoussoukro. On ne fera plus les 100% comme il y’a quelques années. Mais le Pdci est majoritaire. La bataille ici à Yamoussoukro, c`est le Pdci contre le Pdci. Et elle est la plus difficile à mener. Figurez-vous que vous êtes ensemble avec des militants, vous pensez que vous devez ensemble mettre en place un programme d`animation politique, mais dès que vous êtes d`accord sur quelque chose, avant même que vous ne soyez devant les populations pour leur parler, cette chose est déjà sue de tous. C`est cela la difficulté. Mais je l`ai dit, Dieu est avec nous et nous serons victorieux. Il est évident que le Pdci n`aura pas 100% aux prochaines élections à Yamoussoukro, mais dans les villages, je peux confirmer que certains feront 100%. Mais globalement, nous tournerons autour de 85, voire 90%, qui est un score honorable.
Comment préparez-vous le 31 octobre, date retenue pour le premier tour de l`élection présidentielle ?
Nous sommes confiants de gagner les élections. Nous misons sur la remobilisation. Nous demandons aux secrétaires généraux de sections de bien jouer leur rôle, chacun dans sa circonscription. Ils doivent être tout près des militants pour les mettre à l`abri de tout mensonge, de tout débauchage. Il y a aussi la formation au vote. Il faut que les militants sachent voter. Pour cela, nous devons leur apprendre à voter jusqu`au dernier jour. Ensuite, il y a la formation de nos représentants dans les bureaux de vote. Et il y a les moyens, nous allons cotiser tous pour aider le parti à gagner les élections. Parce que si le Pdci gagne ces élections, c`est tout le pays qui va en bénéficier. Il faut réprofiler les routes, nos parents en ont besoin. Il faut réhabiliter les écoles, il faut en construire de nouvelles, construire des nouveaux centres de santé.
Les récents remous qu`a connus votre parti, ont-ils eu des répercussions sur les populations de Yamoussoukro ?
Nous disons que le débat au sein du Pdci-Rda est permis. Il doit même avoir débat parce que c`est un parti démocratique. Le Pdci-Rda regorge de nombreux et grands intellectuels, politiciens capables de gérer aujourd`hui la Côte d`Ivoire. Mais nous nous sommes accordés sur une ligne de conduite, c`est-à-dire tous nous avons décidé que ce soit le président Bédié qui conduise les rênes du Pdci-Rda, et nous allons l`y aider pour qu`il y parvienne. Ce qui s`est passé auquel vous faites allusion, je dois dire que c`est la marque des grands partis politiques. A tout moment, il peut avoir débat mais le tout, c`est que nous parvenions à nous accorder sur l`essentiel. Le président Houphouët-Boigny nous enseignait aussi qu`on ne se bat pas au chevet d`une mère malade. Cette pensée doit être en permanence dans l`esprit de chacun de nous aujourd`hui. Nous ne devons pas nous battre au chevet de notre mère qui est malade aujourd`hui. Nous devons nous mettre ensemble pour que demain nous soyons tous souriants. Une fois que nous aurions gagné les élections, le débat pourra alors continuer au sein du Pdci-Rda. Mais à deux mois,, je pense que ce n`est pas opportun de remettre en cause certaines choses. Pour la mémoire du président Houphouët-Boigny, évitons cela pour les jeunes que nous sommes. Le président Bédié est l`héritier politique d`Houphouët-Boigny. Il faut que nous le suivions non pas pour lui, mais pour la mémoire du président Houphouët-Boigny. Pour qu`au soir du 31 octobre, il soit établi que Yamoussoukro a voté Bédié plus que toute autre ville de la Côte d`Ivoire. J`ai lancé l`appel à mes frères, ils l`ont entendu, ils sont autour de moi pour faire le travail.
La plantation baptisée "Guiglo" a retenu récemment l`attention des habitants de la capitale politique. Où en êtes-vous dans la gestion de cette affaire ?
Ça me peine parfois quand j`y pense. Houphouët a créé "Guiglo" pour que ça soit un jardin public, un jardin d`accueil, un jardin d`acclimatation. Il y a des plants de café et de cacao pour y recevoir ses hôtes. Il voulait qu`on fasse de cet endroit, des endroits de grandes réceptions. Malheureusement, des cadres qui occupent des hautes fonctions n`entendent pas les choses de cette oreille. Pour tirer profit de la décentralisation, il faut que les collectivités territoriales qui inter agissent s`entendent dans l`intérêt des populations qui sont les grands bénéficiaires. Si on s`entend, Yamoussoukro pourra bénéficier de grandes choses. Mais on ne s`entend pas. Les uns veulent commander, les autres veulent montrer qu`ils sont à côté du président Gbagbo. Ils veulent donc écraser les autres. Il ne faut pas mépriser les autres. Si on s`était entendu, au Cinquantenaire par exemple, on aurait pu inviter tous les participants du colloque qui étaient à Yamoussoukro, dans ce jardin. On aurait pu prendre un déjeuner champêtre en présence du président Gbagbo. Mais non, on veut en faire autre chose que le président Houphouët Boigny n`a pas voulu. C`est cela qui nous a mis, en tant maire, mal à l`aise. Mais le président de la République a pris un décret, nous le respectons, donc on ne va pas aller contre. Mais à la vérité, le président Houphouët n`a jamais voulu que "Guiglo" soit exploitée comme une exploitation agricole. Le président Houphouët a confié la gestion de "Guiglo" à la mairie. Il a confié la gestion de cette plantation au maire Jean Konan Banny qui est encore vivant. Après Jean Konan Banny, il y a eu Bloffouê qui a géré "Guiglo". Nous avons fait là-bas, un Planting. Une banque de la place nous a octroyé un budget de près de 5 millions de Fcfa et nous avons reboisé "Guiglo" avec le soutien du ministère des Eaux et forêts, donc de l`Etat. Le District, par méchanceté, alors que les plants avaient attient 80 cm de hauteur, a fait raser tout. Ce n`est pas bien.
Interview réalisée par Paul Koffi