Le président de la Jeunesse de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’ivoire (JUDPCI), Yao Kouadio Séraphin, en a gros sur le cœur. Notamment, face aux dénonciations calomnieuses et autres radiations abusives organisées ces temps-ci par le FPI et ses organisations satellites. Nous l’avons rencontré hier. Interview.
Le Patriote : M. Le président, l’actualité en Côte d’Ivoire est aujourd’hui marquée par la gestion du contentieux sur la liste électorale. A cet effet, le FPI crie à la fraude et exigent que des personnes soient radiées de cette liste. Quelle analyse faites-vous de cette situation ?
Yao Kouadio Séraphin : Pour nous, le code électoral a déjà défini les règles de ce contentieux sur la liste électorale. Sur ce principe, il n’y a aucun problème. Cependant, depuis quelques jours, nous constatons que des militants du FPI, sur la base de patronymes et de faciès, vont dénoncer des citoyens ivoiriens et demandent que ceux-ci soient radiés de la liste. Il s’agit là d’une situation très grave. En ce sens qu’elle indique que nous n’avons pas encore tiré les leçons des causes qui nous ont conduits à la crise que nous connaissons. Vous savez, il n’y a rien de plus frustrant que d’être spolié de sa nationalité. C’est une humiliation difficile à supporter. C’est pourquoi, nous devons faire attention, de sorte que ce problème d’identité ne soit pas la source d’éventuelles crises comme celle que nous vivons déjà.
L.P. : Selon vous, qu’est-ce qui peut expliquer un tel agissement du FPI ?
YKS : C’est connu, le FPI ne veut pas aller aux élections. Il décide donc de monter toute cette situation de sorte qu’il y ait blocage et que les élections soient encore retardées. Au FPI, ils vont créer toutes les conditions dans ce sens. Comme le contentieux judiciaire est prévu pour prendre fin le 26 août, ils décident donc aujourd’hui de se précipiter pour aller donner des listes pour radiation. Et cela, sans aucune preuve à l’appui. C’est absurde. C’est pourquoi dans beaucoup de localités, les juges se sont rendu compte de l’arnaque. Ils ont compris que c’est du faux que faisait le FPI. Parce que, comme le dit le mode opératoire, lorsque vous dénoncez quelqu’un, c’est vous qui apportez les preuves. Ce n’est pas l’accusé qui vient démontrer quoi que ce soit. Mais malheureusement, nous constatons que le FPI vient avec des dossiers sans preuves, donc qui ne sont même pas recevables. Et là, les militants de ce parti comptent sur des magistrats à leur solde pour pouvoir satisfaire leur sale besogne. Ils veulent créer une situation qui va nous amener dans une nouvelle crise. Mais nous savons que les populations ne vont pas rester sans réagir. Et le ton a déjà été donné dans les localités comme San-Pedro et Abengourou. C’est un signal à prendre très au sérieux.
L.P. : Les populations ont décidé de réagir. Mais vous, en tant que jeunesse de l’opposition, que comptez-vous faire face à une telle situation?
YKS : c’est vrai que jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas lancé de mot d’ordre de façon ouverte. Mais nos militants savent déjà ce qu’ils ont à faire pour qu’aucun ivoirien ne soit radié de façon abusive. Ils savent qu’ils doivent prendre leurs responsabilités. Cependant, nous appelons aussi nos leaders du RHDP à prendre leurs responsabilités, car il s’agit d’une question de survie pour des citoyens ivoiriens. Au niveau de la jeunesse houphouëtiste, nous sommes en train de nous organiser. Et très bientôt, nous allons nous faire entendre de façon claire pour que ce genre de situation prenne fin. Car, il s’agit d’une situation malheureuse, surtout quand on sait tous les sacrifices consentis par les Ivoiriens pour qu’on en arrive là aujourd’hui.
L.P. : Mais d’aucuns pensent que certains partis du RHDP, dont le vôtre, l’UDPCI, ne sont pas actifs dans cette lutte contre les dénonciations calomnieuses que répondez-vous ?
YKS : D’abord, il faut comprendre que l’UDPCI qui est un parti de justice ne peut pas se mettre en marge dans une situation où des populations sont spoliées de leur droit. Aussi faut-il comprendre qu’il ne s’agit pas d’une affaire de RDR, du PDCI, du MFA ou de l’UDPCI. C’est une affaire de la population ivoirienne. Ce n’est pas parce que mon enfant joue au ballon avec l’enfant d’un burkinabé que, automatiquement, il devient burkinabé. Cela est tellement absurde. Et je dirai même très ridicule. Vraiment, j’ai mal et j’ai honte pour la Côte d’Ivoire. Je suis vraiment choqué que mon pays soit tombé si bas et que certains de nos magistrats décident d’entrer dans ce jeu.
Il faudrait que nous comprenions une bonne foi pour toute que pour ces problèmes identitaires, lorsqu’ils ne sont pas bien traités, cela nous amènera à la guerre. Et ce serait dommage pour là Côte d’Ivoire.
L.P. : Selon vous, que doit-on faire pour éviter le chaos ?
Y.K.S : Tout va dépendre des magistrats. Ils doivent s’en tenir uniquement au mode opératoire. Je leur demande de ne dire que le droit. Sans preuve, qu’ils ne donnent pas des décisions qui peuvent envenimer la situation. Parce que dans tous les cas, si moi Yao Séraphin, dans un tribunal, quelqu’un me regarde et me dit que je ne suis pas Ivoirien et que malheur pour lui, il n’apporte pas de preuve, c’est clair que je vais me manifester. Parce que dès l’instant où on vous spolie de votre nationalité dans un contexte pareil, vous n’avez plus d’autre voie de recours. Alors la seule voie qui reste, c’est la violence. C’est pourquoi nous appelons les Magistrats à mesurer toute l’ampleur de leurs responsabilités et toutes les conséquences des actes qu’ils vont poser. L’avenir de la Côte d’Ivoire se trouve aujourd’hui dans leurs mains. Qu’ils fassent donc attention. Egalement, nous demandons aux Magistrats de toujours lire le droit lorsqu’il va s’agir des plaintes contre les calomniateurs. C’est en cela que la justice ivoirienne pourra réhabiliter son image qui, il faut le dire, est grandement ternie par le comportement malsain de certains magistrats.
LP : Croyez-vous à la tenue effective de l’élection présidentielle le 31 octobre prochain ?
YKS : Pour nous, le 31 octobre est une question de vie ou de mort. Nous n’avons pas le choix. Dix ans dans la vie d’un jeune, ce n’est pas dix jours. Or depuis dix ans que le FPI est au pouvoir, la Côte d’Ivoire a perdu toutes ses valeurs qui faisaient sa fierté. Dix ans de gabegie, dix ans de honte, dix ans de souffrances, dix ans de mensonges et dix ans de crimes.
LP : Nous sommes donc à moins de deux mois de cette Présidentielle. Comment la jeunesse de l’UDPCI prépare-t-elle la victoire de son candidat ?
YKS : Sur ce point, nous sommes sereins. Nous avons déjà pris des dispositions dans ce sens, en investissant le terrain pour permettre à notre candidat, le Dr. Albert Mabri Toikeusse d’être élu. Et c’est ce travail que nous faisons tous les jours. Le FPI veut nous distraire. Mais nous ne nous laisserons pas distraire. Le contentieux va prendre fin et bientôt, ce sera la campagne. En ce moment-là, nous aurons déjà fini le maximum de notre travail de mobilisation et de galvanisation de nos troupes. Et donc, nous serons prêts à porter notre candidat au pouvoir.
Réalisé par Diawara Samou
Le Patriote : M. Le président, l’actualité en Côte d’Ivoire est aujourd’hui marquée par la gestion du contentieux sur la liste électorale. A cet effet, le FPI crie à la fraude et exigent que des personnes soient radiées de cette liste. Quelle analyse faites-vous de cette situation ?
Yao Kouadio Séraphin : Pour nous, le code électoral a déjà défini les règles de ce contentieux sur la liste électorale. Sur ce principe, il n’y a aucun problème. Cependant, depuis quelques jours, nous constatons que des militants du FPI, sur la base de patronymes et de faciès, vont dénoncer des citoyens ivoiriens et demandent que ceux-ci soient radiés de la liste. Il s’agit là d’une situation très grave. En ce sens qu’elle indique que nous n’avons pas encore tiré les leçons des causes qui nous ont conduits à la crise que nous connaissons. Vous savez, il n’y a rien de plus frustrant que d’être spolié de sa nationalité. C’est une humiliation difficile à supporter. C’est pourquoi, nous devons faire attention, de sorte que ce problème d’identité ne soit pas la source d’éventuelles crises comme celle que nous vivons déjà.
L.P. : Selon vous, qu’est-ce qui peut expliquer un tel agissement du FPI ?
YKS : C’est connu, le FPI ne veut pas aller aux élections. Il décide donc de monter toute cette situation de sorte qu’il y ait blocage et que les élections soient encore retardées. Au FPI, ils vont créer toutes les conditions dans ce sens. Comme le contentieux judiciaire est prévu pour prendre fin le 26 août, ils décident donc aujourd’hui de se précipiter pour aller donner des listes pour radiation. Et cela, sans aucune preuve à l’appui. C’est absurde. C’est pourquoi dans beaucoup de localités, les juges se sont rendu compte de l’arnaque. Ils ont compris que c’est du faux que faisait le FPI. Parce que, comme le dit le mode opératoire, lorsque vous dénoncez quelqu’un, c’est vous qui apportez les preuves. Ce n’est pas l’accusé qui vient démontrer quoi que ce soit. Mais malheureusement, nous constatons que le FPI vient avec des dossiers sans preuves, donc qui ne sont même pas recevables. Et là, les militants de ce parti comptent sur des magistrats à leur solde pour pouvoir satisfaire leur sale besogne. Ils veulent créer une situation qui va nous amener dans une nouvelle crise. Mais nous savons que les populations ne vont pas rester sans réagir. Et le ton a déjà été donné dans les localités comme San-Pedro et Abengourou. C’est un signal à prendre très au sérieux.
L.P. : Les populations ont décidé de réagir. Mais vous, en tant que jeunesse de l’opposition, que comptez-vous faire face à une telle situation?
YKS : c’est vrai que jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas lancé de mot d’ordre de façon ouverte. Mais nos militants savent déjà ce qu’ils ont à faire pour qu’aucun ivoirien ne soit radié de façon abusive. Ils savent qu’ils doivent prendre leurs responsabilités. Cependant, nous appelons aussi nos leaders du RHDP à prendre leurs responsabilités, car il s’agit d’une question de survie pour des citoyens ivoiriens. Au niveau de la jeunesse houphouëtiste, nous sommes en train de nous organiser. Et très bientôt, nous allons nous faire entendre de façon claire pour que ce genre de situation prenne fin. Car, il s’agit d’une situation malheureuse, surtout quand on sait tous les sacrifices consentis par les Ivoiriens pour qu’on en arrive là aujourd’hui.
L.P. : Mais d’aucuns pensent que certains partis du RHDP, dont le vôtre, l’UDPCI, ne sont pas actifs dans cette lutte contre les dénonciations calomnieuses que répondez-vous ?
YKS : D’abord, il faut comprendre que l’UDPCI qui est un parti de justice ne peut pas se mettre en marge dans une situation où des populations sont spoliées de leur droit. Aussi faut-il comprendre qu’il ne s’agit pas d’une affaire de RDR, du PDCI, du MFA ou de l’UDPCI. C’est une affaire de la population ivoirienne. Ce n’est pas parce que mon enfant joue au ballon avec l’enfant d’un burkinabé que, automatiquement, il devient burkinabé. Cela est tellement absurde. Et je dirai même très ridicule. Vraiment, j’ai mal et j’ai honte pour la Côte d’Ivoire. Je suis vraiment choqué que mon pays soit tombé si bas et que certains de nos magistrats décident d’entrer dans ce jeu.
Il faudrait que nous comprenions une bonne foi pour toute que pour ces problèmes identitaires, lorsqu’ils ne sont pas bien traités, cela nous amènera à la guerre. Et ce serait dommage pour là Côte d’Ivoire.
L.P. : Selon vous, que doit-on faire pour éviter le chaos ?
Y.K.S : Tout va dépendre des magistrats. Ils doivent s’en tenir uniquement au mode opératoire. Je leur demande de ne dire que le droit. Sans preuve, qu’ils ne donnent pas des décisions qui peuvent envenimer la situation. Parce que dans tous les cas, si moi Yao Séraphin, dans un tribunal, quelqu’un me regarde et me dit que je ne suis pas Ivoirien et que malheur pour lui, il n’apporte pas de preuve, c’est clair que je vais me manifester. Parce que dès l’instant où on vous spolie de votre nationalité dans un contexte pareil, vous n’avez plus d’autre voie de recours. Alors la seule voie qui reste, c’est la violence. C’est pourquoi nous appelons les Magistrats à mesurer toute l’ampleur de leurs responsabilités et toutes les conséquences des actes qu’ils vont poser. L’avenir de la Côte d’Ivoire se trouve aujourd’hui dans leurs mains. Qu’ils fassent donc attention. Egalement, nous demandons aux Magistrats de toujours lire le droit lorsqu’il va s’agir des plaintes contre les calomniateurs. C’est en cela que la justice ivoirienne pourra réhabiliter son image qui, il faut le dire, est grandement ternie par le comportement malsain de certains magistrats.
LP : Croyez-vous à la tenue effective de l’élection présidentielle le 31 octobre prochain ?
YKS : Pour nous, le 31 octobre est une question de vie ou de mort. Nous n’avons pas le choix. Dix ans dans la vie d’un jeune, ce n’est pas dix jours. Or depuis dix ans que le FPI est au pouvoir, la Côte d’Ivoire a perdu toutes ses valeurs qui faisaient sa fierté. Dix ans de gabegie, dix ans de honte, dix ans de souffrances, dix ans de mensonges et dix ans de crimes.
LP : Nous sommes donc à moins de deux mois de cette Présidentielle. Comment la jeunesse de l’UDPCI prépare-t-elle la victoire de son candidat ?
YKS : Sur ce point, nous sommes sereins. Nous avons déjà pris des dispositions dans ce sens, en investissant le terrain pour permettre à notre candidat, le Dr. Albert Mabri Toikeusse d’être élu. Et c’est ce travail que nous faisons tous les jours. Le FPI veut nous distraire. Mais nous ne nous laisserons pas distraire. Le contentieux va prendre fin et bientôt, ce sera la campagne. En ce moment-là, nous aurons déjà fini le maximum de notre travail de mobilisation et de galvanisation de nos troupes. Et donc, nous serons prêts à porter notre candidat au pouvoir.
Réalisé par Diawara Samou