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Politique Publié le mercredi 25 août 2010 | L’Inter

Menace sur le 31 octobre - Le plan secret du RHDP contre Gbagbo - Ce que l’opposition réserve au chef de l’Etat

Deux mois nous séparent de la date du 31 octobre et déjà, l’opposition met en garde contre un autre report de l’élection présidentielle ivoirienne. Le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), l’opposition significative, voudrait imputer l’entière responsabilité d’un éventuel report du scrutin présidentiel à venir au chef de l’Etat. Laurent Gbagbo, qui va boucler ses ‘’dix ans constitutionnels’’ à la tête de l’Etat à la fin du mois d’octobre 2010, devrait faire face à une nouvelle contestation de sa légalité. De fait, si en octobre 2005 le président ivoirien avait bénéficié d’une rallonge constitutionnelle de cinq ans à la tête du pays- malgré les contestations de ses opposants soutenus par la communauté internationale-, c’était notamment à cause de la partition du pays et ses conséquences sur le fonctionnement de l’Etat. (voir les articles 38 et 48 de la Constitution). Aujourd’hui, Laurent Gbagbo lui-même clame haut et fort que la Côte d’Ivoire est réunifiée et que les conditions sont réunies pour aller aux urnes. Du coup, le chef de l’Etat perd l’argument béton d’’’attteinte à l’intégrité du territoire rendant impossible le déroulement des élections’’ ; argument brandi par ses partisans et lui en 2005. En sus, parce que le président de la République est ‘’ élu pour cinq ans au suffrage universel direct’’ et qu’il ‘’n’est rééligible qu’une seule fois’’ (article 35 de la Constitution), M. Gbagbo devrait, en application de cette autre disposition de la loi fondamentale, cesser, après fin octobre 2010, ses fonctions à la tête du pays. A moins que de nouvelles élections à cette date le confirment à ce poste. Ce sont autant d’éléments que le RHDP entend remettre au goût du jour pour tenter de coincer le chef de l’Etat au cas où le 31 octobre ne serait pas respecté. Dans ce plan secret dont nous n’avons pas évidement tout le contenu, l’opposition ivoirienne conduite par l’ancien président Henri Konan Bédié et l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara voudraient compter avec de nouvelles pressions de la communauté internationale sur le régime d’Abidjan. Les opposants ivoiriens entendent également miser, au plan interne, sur la détermination de leurs militants et de bien d’autres Ivoiriens las de vivre des années de crise à n’en point finir. «Pour ce qui est des retards des élections jusqu’à ce jour, pour nous au MFA, nous l’avons toujours dit, ça procède des manœuvres du camp présidentiel. Mais maintenant, il y a quand même quelque chose qu’il faut tenir comme ferme », a indiqué le président du Mouvement des Forces Avenir(MFA), dans un entretien paru dans ‘’Le Nouveau Réveil’’ du 23 août 20010. Anaky Kobéna est convaincu que la communauté internationale n’acceptera pas qu’il y ait un 8ème ou un 9ème report, ajoutant que cette date du 31 octobre est à considérer comme une date butoir et irréversible. « Si le 31 octobre, il n’y a pas d’élection, ce que le peuple a à faire, il saura le faire », a de nouveau menacé le président du MFA. En meeting le 25 juillet 2010 au stade de Dabakala, dans le nord est du pays, le président du Rassemblement des républicains (RDR) a, quant à lui, prévenu qu'il n'acceptera plus de report de l’élection présidentielle «Les élections, c'est le 31 octobre. La date, cette fois-ci, est définitive. Nous n'accepterons pas qu'elle change », a martelé Alassane Ouattara. Le candidat des ‘’républicains’’ a interpellé les dirigeants de la Commission électorale indépendante (CEI), à qui il a demandé de prendre leurs responsabilités. « Nous demandons, dès à présent, à la CEI de prendre des engagements pour qu'au mois de septembre, les cartes d'identité et les cartes d'électeur soient distribuées. Autrement, elle aura affaire à nous », a menacé M. Ouattara. Pour le président du RDR, le futur scrutin en Côte d’Ivoire doit être l'occasion de tourner la page de la refondation. Au PDCI, l’autre grand de la coalition du RHDP, on attend Gbagbo le 31 octobre. Le bouillant président de la JPDCI, Kouadio Konan Bertin (KKB), dont la menace d’en découdre avec le régime avait fait déplacer Gbagbo chez Bédié en mai dernier, a remis le couvert. « S`il n`y a pas d`élection le 31 octobre, on va pousser Gbagbo autrement. Les jeunes que nous sommes, allons prendre nos responsabilités », a averti KKB, en meeting en juillet dernier à Grand-Lahou, dans la sous-préfecture d`Ahouanou. Le RHDP, disons-le, est prêt à en découdre avec le pouvoir FPI si les élections n’ont pas eu lieu le 31 octobre prochain. En tout cas, la menace de l’opposition est prise au sérieux par le maître d’ouvrage du processus électoral, le Premier ministre Guillaume Soro. A la Primature, on n’écarte pas l’hypothèse d’une mise à l’écart de la CEI, question de respecter le 31 octobre.

TRA BI Charles L.

Photo : Gbagbo, Bédié et ADO
Légende : Le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, va faire face à une nouvelle fronde menée par Bédié et Ouattara si le 31 octobre n’est pas respectée.



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