Répondant à une question du journaliste Christian Dallet lors d’une interview parue dans le quotidien « pro-gouvernemental » Fraternité Matin, le Directeur Exécutif du Programme spécial de transfert de la capitale à Yamoussoukro (Pstcy), le Dr N’goran Gérard a dit ceci :
« Dans la mise en œuvre du Programme spécial de transfert de la capitale à Yamoussoukro, deux difficultés majeures sont apparues très tôt, compromettant sérieusement sans avancement. Premièrement, l’inadaptation du cadre institutionnel du Pstcy, avec comme conséquence, une véritable absence de collaboration entre les différents acteurs engagés dans le processus de transfert et son corollaire de persistance de conflits de compétence entre ceux-ci. A cet environnement compromis se sont ajoutés les dysfonctionnements récurrents des organes mêmes du programme : le Comité interministériel et le Comité de pilotage et de suivi ne se sont réunis que très rarement sinon pas du tout. Les structures de terrain, en l’occurrence, la Commission administrative de purge des droits coutumiers n’a pas été efficace. Tout ceci a entraîné la quasi-paralysie du programme. Parallèlement, les obstacles de financement sont apparus, engendrés par l’insuffisance de crédits budgétaires annuels (faiblesse des décaissements). La première phase des investissements induits par le transfert des la capitale a été estimée globalement à 2 800 milliards de Fcfa sur dix ans, tandis que le montant cumulé des budgets obtenus de 2003 à 2009 s’est achevé à 15 milliards de Fcfa, soit 0,5% du montant estimé en 7 année de fonctionnement. Au total, les dysfonctionnements des organes conjugués avec la rareté des seules ressources de l’Etat allouées au Pstcy n’ont pu permettre véritablement la réalisation du vaste programme de transfert des institutions d’Abidjan à Yamoussoukro. C’est le souci de résoudre ces difficultés pour parvenir à une mise en œuvre efficiente des opérations de transfert de la capitale qui a motivé la prise, par le Président de la République, du décret n°2010646 du 8 avril modifiant et complétant celui du 30 octobre 2002 portant création, organisation et fonctionnement du Pstcy. »
Après avoir lu en entier cette interview, le constat est clair. Le transfert de la capitale considérée comme l’une des grandes réalisations du Président Laurent Gbagbo n’est qu’un leurre pour tromper une fois de plus les Ivoiriens et la Communauté internationale. De transfert de capitale, il n’en est rien. Alors pourquoi tant de tapage médiatique autour de ce transfert : chaque fois que Laurent Gbagbo reçoit des hôtes de marque à Yamoussoukro, il leur fait visiter des zones de terrassement de terrains. Les chefs traditionnels Akoué et Nanafoué de la région de Yamoussoukro ont même été invités sur le site « en chantier » du transfert de la capitale. Fraternité Matin a aussi publié (en encartage) document intitulé « CÔTE D’IVOIRE 2000 – 2010 Dix ans de grands travaux » dans lequel figurent, entre autres, les maquettes des bâtiments des principales institutions de la République qui seront transférées à Yamoussoukro. On y trouve également quelques images de travaux de terrassement de sols et de quelques piliers en bétons. Ce document, joli et luxueux, encarté est un genre de couillontoscope (couillontoscope est mot que je partage avec un ami architecte pour décrire ou traduire les belles façades ou apparences qui cachent des réalités plus laides ou tristes et parfois des imperfections : des œuvres ou des situations pour blaguer ou attraper les couillons).
Les réalités que le Dr N’Goran Gérard, Directeur Exécutif du Programme spécial de transfert de la capitale à Yamoussoukro, vient de nous dévoiler montrent que le clan Gbagbo n’a fait que de la propagande politicienne pour espérer avoir les voix des habitants de la région de Yamoussoukro. Sous Laurent Gbagbo, le transfert de la capitale est une utopie et un rêve qui ne se réalisera jamais. Il ne peut pas en être autrement quand on sait que le Mémorial Houphouët Boigny est toujours au stade du sous bassement 10 ans après le démarrage des travaux, que l’Assemblée annuelle de la BAD s’est tenue dans un Hôtel Ivoire inachevé ; et la liste est longue des poses de première pierre sans suite.
Joël N’Guessan
« Dans la mise en œuvre du Programme spécial de transfert de la capitale à Yamoussoukro, deux difficultés majeures sont apparues très tôt, compromettant sérieusement sans avancement. Premièrement, l’inadaptation du cadre institutionnel du Pstcy, avec comme conséquence, une véritable absence de collaboration entre les différents acteurs engagés dans le processus de transfert et son corollaire de persistance de conflits de compétence entre ceux-ci. A cet environnement compromis se sont ajoutés les dysfonctionnements récurrents des organes mêmes du programme : le Comité interministériel et le Comité de pilotage et de suivi ne se sont réunis que très rarement sinon pas du tout. Les structures de terrain, en l’occurrence, la Commission administrative de purge des droits coutumiers n’a pas été efficace. Tout ceci a entraîné la quasi-paralysie du programme. Parallèlement, les obstacles de financement sont apparus, engendrés par l’insuffisance de crédits budgétaires annuels (faiblesse des décaissements). La première phase des investissements induits par le transfert des la capitale a été estimée globalement à 2 800 milliards de Fcfa sur dix ans, tandis que le montant cumulé des budgets obtenus de 2003 à 2009 s’est achevé à 15 milliards de Fcfa, soit 0,5% du montant estimé en 7 année de fonctionnement. Au total, les dysfonctionnements des organes conjugués avec la rareté des seules ressources de l’Etat allouées au Pstcy n’ont pu permettre véritablement la réalisation du vaste programme de transfert des institutions d’Abidjan à Yamoussoukro. C’est le souci de résoudre ces difficultés pour parvenir à une mise en œuvre efficiente des opérations de transfert de la capitale qui a motivé la prise, par le Président de la République, du décret n°2010646 du 8 avril modifiant et complétant celui du 30 octobre 2002 portant création, organisation et fonctionnement du Pstcy. »
Après avoir lu en entier cette interview, le constat est clair. Le transfert de la capitale considérée comme l’une des grandes réalisations du Président Laurent Gbagbo n’est qu’un leurre pour tromper une fois de plus les Ivoiriens et la Communauté internationale. De transfert de capitale, il n’en est rien. Alors pourquoi tant de tapage médiatique autour de ce transfert : chaque fois que Laurent Gbagbo reçoit des hôtes de marque à Yamoussoukro, il leur fait visiter des zones de terrassement de terrains. Les chefs traditionnels Akoué et Nanafoué de la région de Yamoussoukro ont même été invités sur le site « en chantier » du transfert de la capitale. Fraternité Matin a aussi publié (en encartage) document intitulé « CÔTE D’IVOIRE 2000 – 2010 Dix ans de grands travaux » dans lequel figurent, entre autres, les maquettes des bâtiments des principales institutions de la République qui seront transférées à Yamoussoukro. On y trouve également quelques images de travaux de terrassement de sols et de quelques piliers en bétons. Ce document, joli et luxueux, encarté est un genre de couillontoscope (couillontoscope est mot que je partage avec un ami architecte pour décrire ou traduire les belles façades ou apparences qui cachent des réalités plus laides ou tristes et parfois des imperfections : des œuvres ou des situations pour blaguer ou attraper les couillons).
Les réalités que le Dr N’Goran Gérard, Directeur Exécutif du Programme spécial de transfert de la capitale à Yamoussoukro, vient de nous dévoiler montrent que le clan Gbagbo n’a fait que de la propagande politicienne pour espérer avoir les voix des habitants de la région de Yamoussoukro. Sous Laurent Gbagbo, le transfert de la capitale est une utopie et un rêve qui ne se réalisera jamais. Il ne peut pas en être autrement quand on sait que le Mémorial Houphouët Boigny est toujours au stade du sous bassement 10 ans après le démarrage des travaux, que l’Assemblée annuelle de la BAD s’est tenue dans un Hôtel Ivoire inachevé ; et la liste est longue des poses de première pierre sans suite.
Joël N’Guessan
