El Hadj Krouma Mamadou (le commissaire du Hadj) : “Je pense que l'Etat essaie d'aider la communauté “
Présenté officiellement au public le 10 août 2010 lors du lancement officiel du Hadj, le Commissaire Divisionnaire de Police et Directeur Général du Fonds de Prévoyance de la police nationale, El Hadj Kourouma Mamadou est le nouveau patron de l'organisation du Hadj. Dans ses nouveaux habits de commissaire du Hadj, il s'est ouvert à Islam Info.
Islam Info : II : Quels sont vos sentiments en accédant à cette importante fonction ?
C.K.M. : C'est un sentiment de joie parce qu'on est au service de la communauté musulmane. En tant que musulman, nous avons le devoir d'aider à la promotion de l'Islam dans notre pays. L'une des voies de la promotion est l'organisation du Hadj qui est un pilier de l'Islam.
II : En quoi consiste le rôle du Commissaire du Hadj ?
Le Commissaire du Hadj a un rôle essentiellement de coordonation. C'est de faire en sorte que le Hadj se déroule dans de bonnes conditions à partir d'Abidjan jusqu'en terre sainte (Arabie Saoudite).
II : Comment est structuré le Commissariat du Hadj ?
.Le Commissariat du Hadj est une structure collégiale parce qu'il comporte beaucoup de commissions techniques qui se chargent de la santé, de l'hébergement, de la restauration, du transport et de l'encadrement religieux.
II : A quelques mois du pèlerinage à la Mecque, quelles sont vos priorités ?
Notre priorité, c'est d'aller vite et bien. Tout mettre en œuvre pour que le Hadj soit une réussite et que l'organisation soit une fierté pour les ivoiriens en général et en particulier pour les musulmans. Et qu'au-delà, on puisse faire une projection pour plus d'amélioration dans les années à venir.
II : Vous dites que la priorité c'est d'aller vite mais par quelles étapes vous allez commencer ?
.Il faut d'abord régler le problème de transport parce que sans le transport il n'y a pas de Hadj. Nous allons ensuite régler le problème de l'hébergement en Arabie Saoudite. Ce sont les grandes étapes que nous allons aborder en réglant les différentes cautions à déposer auprès de nos partenaires dans ces deux domaines sans négliger les autres étapes qui sont toutes aussi importantes.
II : Pourquoi selon vous, le Ministre Tagro vous a-t-il choisi au lieu d'un Imam ou d'un arabisant ?
C'est la main de Dieu. J'ignore les critères de choix. C'est une grâce d'Allah et nous pensons qu'elle va nous suivre tout au long de cette mission.
II : Avant votre nomination et en tant que musulman, quel était votre regard sur l'organisation du Hadj ?
.Je m'en voulais souvent de ne pas pouvoir faire grand-chose. Mais j'avoue que les choses ne sont pas aussi simples qu'on pourrait le penser quand on n'est pas dans le système. Nous avons été pèlerin mais jamais organisateur, les deux cas sont différents. Nous espérons que tout ira pour le mieux.
II : Vous arrivez à un moment où on fait écho de détournement d'argent dans l'organisation du Hadj, est-ce qu'il faut comprendre que le pèlerinage procure de grosses sommes d'argent ?
Le pèlerinage nécessite beaucoup d'argent parce que le billet d'avion, l'hébergement, le transport inter urbain, l'encadrement religieux et médical le demandent. Mais cela ne veut pas dire que ceux qui organisent le Hadj roulent sur l'or. Je ne le pense pas. Je pense que c'est une question de foi et de conscience. Tous ceux qui organisent le Hadj doivent avoir la crainte de Dieu car avec la crainte d'Allah, on ne tombe pas dans ces dérapages.
II : Qu'est ce que le Ministre Tagro vous a dit personnellement en vous nommant ? Quelles consignes vous a-t-il donné ?
Il n'y a pas de consignes particulières. Ce sont les mêmes que celles que les précédents commissaires ont reçues. Les rôles n'ont pas changé. Nous accomplissons les mêmes missions à savoir la bonne coordination des activités pour une bonne organisation du Hadj. C'est la satisfaction de l'invité de Dieu et la satisfaction de la communauté musulmane que nous recherchons.
II : Quels sont vos appuits pour réussir cette mission ?
Nous allons nous appuyer sur toute la communauté musulmane, notamment les guides religieux car c'est grâce à leurs bénédictions que nous avons été nommés. Le Ministre Tagro n'a été qu'un instrument de désignation.
II : Selon vous, l'organisation du Hadj est-il un enjeu religieux, financier, politique ou organisationnel ?
Je le veux d'abord en enjeu religieux parce que nous y allons pour répondre à l'appel de Dieu, pour chercher Dieu et nous le faisons à cause de Dieu. Tous les autres aspects viennent se greffer à l'enjeu religieux à mon sens. C'est d'ailleurs pour cela que nous prions afin que ce même Dieu, nous aide à réussir ce challenge dans la sérénité.
II : Quel doit être selon vous, le rôle de chacun des acteurs suivant dans l'organisation du Hadj : l'Etat, les Imams, les Associations musulmanes, les Organisations et les agences de voyage ?
C.K.M. : Je pense qu'il faut laisser aux professionnels leur travail. Les associations contribuent à la sensibilisation, à l'encadrement et à la bonne marche de l'organisation. L'Etat a un rôle essentiel, c'est de faire en sorte que l'organisation réussisse. Pour cela, il faut s'appuyer sur tous les acteurs que vous venez de citer. Et chacun jouera son rôle selon sa spécialité et son savoir faire.
II : Depuis trois ans, l'Etat a joué un rôle clé dans le préfinancement des logements et du transport. Qu'en pensez-vous ?
Je pense que l'Etat essaie d'aider la communauté en subventionnant le Hadj. Le transport et l'hébergement sont deux maillons essentiels dans l'organisation du Hadj. S'Il n'y a pas de pèlerins, il n'y a pas de pèlerinage. Il ne peut pas avoir un bon Hadj sans de bons logements. L'Etat ne subventionne pas que c'est deux éléments. C'est parce que les prestataires de ces deux éléments demandent énormément d'argent qu'il faut que l'Etat donne des avances colossales pour pouvoir faire les réservations. Au moment où ils demandent cela, le pèlerin n'a pas encore payé et même s'il paie, cet argent ne peut pas couvrir ces charges. C'est pourquoi, il faut remercier l'Etat qui aide la communauté dans ce sens.
II : Qu'attendez-vous des chefs religieux, des organisations musulmanes et des fidèles ?
Nous attendons beaucoup de prières pour que le hadj ne soit plus un souci pour l'Etat de Côte d'Ivoire mais plutôt une organisation réussie qui sert tout le monde. C'est pourquoi, je pense que tout le monde doit s'y mettre. C'est le cinquième pilier de l'islam, il faut donc y mettre le cœur et la foi pour que cela réussisse. les guides religieux ont un rôle primordial à jouer, c'est donc leur affaire. L'Etat ne fait que nous aider à réussir ce pilier de notre religion.
II : L'imam Idriss Koudouss a déclaré que vous êtes connus par tous les imams, le Cheick vous a copté pour le Bureau Ivoirien du Hadj et de la Oumra, la Ligue des Prédicateurs en Côte d'Ivoire vient de vous rendre visite, que pensez-vous de tout cela ?
C'est un sentiment de joie. Nous ne pouvons qu'être heureux parce qu'on achète pas cela. C'est le Seigneur Allah qui le donne. Il nous l'a donné et nous l'acceptons.
II:Cela ne vous confère -t-il pas une lourde responsabilité ?
Bien sûr parce qu'il ne faut pas décevoir tout ce monde qui a confiance en vous et qui a de l'estime pour vous. Il faut tout mettre en œuvre pour réussir cette lourde responsabilité. C'est pourquoi à la nomination, nous avons dit qu'en même temps que nous sommes heureux de servir notre communauté et notre religion, nous mesurons à sa juste valeur la taille de la tâche. Nous devons réussir coûte que coûte et vaille que vaille parce que nous sommes convaincus que Dieu qui ne lâche pas ses enfants ne nous lâchera pas. Nous demandons le soutien et la prière de chaque fidèle musulman et de tous les ivoiriens non musulmans pour la réussite de cette mission.
Commissaire divisionnaire de Police et commissaire du Hadj,
Votre choix n'a pas surpris beaucoup de cadres qui vous connaissent. Est-ce le destin ?
Oui pour ceux qui croient au destin. Mais nous avons toujours dit que c'est la grâce divine. C'est Dieu qui a voulu que ce soit ainsi et nous lui rendons la gloire.
Quel soutien attendez-vous de votre ministre et du gouvernement ?
Nous pensons qu'ils nous soutiennent déjà parce qu'ils nous ont nommé. C'est donc à nous de mériter leur confiance, c'est pourquoi, nous demandons le soutien de tous nos coreligionnaires pour la réussite de cette mission dans l'intérêt de tous.
Haroun B
Présenté officiellement au public le 10 août 2010 lors du lancement officiel du Hadj, le Commissaire Divisionnaire de Police et Directeur Général du Fonds de Prévoyance de la police nationale, El Hadj Kourouma Mamadou est le nouveau patron de l'organisation du Hadj. Dans ses nouveaux habits de commissaire du Hadj, il s'est ouvert à Islam Info.
Islam Info : II : Quels sont vos sentiments en accédant à cette importante fonction ?
C.K.M. : C'est un sentiment de joie parce qu'on est au service de la communauté musulmane. En tant que musulman, nous avons le devoir d'aider à la promotion de l'Islam dans notre pays. L'une des voies de la promotion est l'organisation du Hadj qui est un pilier de l'Islam.
II : En quoi consiste le rôle du Commissaire du Hadj ?
Le Commissaire du Hadj a un rôle essentiellement de coordonation. C'est de faire en sorte que le Hadj se déroule dans de bonnes conditions à partir d'Abidjan jusqu'en terre sainte (Arabie Saoudite).
II : Comment est structuré le Commissariat du Hadj ?
.Le Commissariat du Hadj est une structure collégiale parce qu'il comporte beaucoup de commissions techniques qui se chargent de la santé, de l'hébergement, de la restauration, du transport et de l'encadrement religieux.
II : A quelques mois du pèlerinage à la Mecque, quelles sont vos priorités ?
Notre priorité, c'est d'aller vite et bien. Tout mettre en œuvre pour que le Hadj soit une réussite et que l'organisation soit une fierté pour les ivoiriens en général et en particulier pour les musulmans. Et qu'au-delà, on puisse faire une projection pour plus d'amélioration dans les années à venir.
II : Vous dites que la priorité c'est d'aller vite mais par quelles étapes vous allez commencer ?
.Il faut d'abord régler le problème de transport parce que sans le transport il n'y a pas de Hadj. Nous allons ensuite régler le problème de l'hébergement en Arabie Saoudite. Ce sont les grandes étapes que nous allons aborder en réglant les différentes cautions à déposer auprès de nos partenaires dans ces deux domaines sans négliger les autres étapes qui sont toutes aussi importantes.
II : Pourquoi selon vous, le Ministre Tagro vous a-t-il choisi au lieu d'un Imam ou d'un arabisant ?
C'est la main de Dieu. J'ignore les critères de choix. C'est une grâce d'Allah et nous pensons qu'elle va nous suivre tout au long de cette mission.
II : Avant votre nomination et en tant que musulman, quel était votre regard sur l'organisation du Hadj ?
.Je m'en voulais souvent de ne pas pouvoir faire grand-chose. Mais j'avoue que les choses ne sont pas aussi simples qu'on pourrait le penser quand on n'est pas dans le système. Nous avons été pèlerin mais jamais organisateur, les deux cas sont différents. Nous espérons que tout ira pour le mieux.
II : Vous arrivez à un moment où on fait écho de détournement d'argent dans l'organisation du Hadj, est-ce qu'il faut comprendre que le pèlerinage procure de grosses sommes d'argent ?
Le pèlerinage nécessite beaucoup d'argent parce que le billet d'avion, l'hébergement, le transport inter urbain, l'encadrement religieux et médical le demandent. Mais cela ne veut pas dire que ceux qui organisent le Hadj roulent sur l'or. Je ne le pense pas. Je pense que c'est une question de foi et de conscience. Tous ceux qui organisent le Hadj doivent avoir la crainte de Dieu car avec la crainte d'Allah, on ne tombe pas dans ces dérapages.
II : Qu'est ce que le Ministre Tagro vous a dit personnellement en vous nommant ? Quelles consignes vous a-t-il donné ?
Il n'y a pas de consignes particulières. Ce sont les mêmes que celles que les précédents commissaires ont reçues. Les rôles n'ont pas changé. Nous accomplissons les mêmes missions à savoir la bonne coordination des activités pour une bonne organisation du Hadj. C'est la satisfaction de l'invité de Dieu et la satisfaction de la communauté musulmane que nous recherchons.
II : Quels sont vos appuits pour réussir cette mission ?
Nous allons nous appuyer sur toute la communauté musulmane, notamment les guides religieux car c'est grâce à leurs bénédictions que nous avons été nommés. Le Ministre Tagro n'a été qu'un instrument de désignation.
II : Selon vous, l'organisation du Hadj est-il un enjeu religieux, financier, politique ou organisationnel ?
Je le veux d'abord en enjeu religieux parce que nous y allons pour répondre à l'appel de Dieu, pour chercher Dieu et nous le faisons à cause de Dieu. Tous les autres aspects viennent se greffer à l'enjeu religieux à mon sens. C'est d'ailleurs pour cela que nous prions afin que ce même Dieu, nous aide à réussir ce challenge dans la sérénité.
II : Quel doit être selon vous, le rôle de chacun des acteurs suivant dans l'organisation du Hadj : l'Etat, les Imams, les Associations musulmanes, les Organisations et les agences de voyage ?
C.K.M. : Je pense qu'il faut laisser aux professionnels leur travail. Les associations contribuent à la sensibilisation, à l'encadrement et à la bonne marche de l'organisation. L'Etat a un rôle essentiel, c'est de faire en sorte que l'organisation réussisse. Pour cela, il faut s'appuyer sur tous les acteurs que vous venez de citer. Et chacun jouera son rôle selon sa spécialité et son savoir faire.
II : Depuis trois ans, l'Etat a joué un rôle clé dans le préfinancement des logements et du transport. Qu'en pensez-vous ?
Je pense que l'Etat essaie d'aider la communauté en subventionnant le Hadj. Le transport et l'hébergement sont deux maillons essentiels dans l'organisation du Hadj. S'Il n'y a pas de pèlerins, il n'y a pas de pèlerinage. Il ne peut pas avoir un bon Hadj sans de bons logements. L'Etat ne subventionne pas que c'est deux éléments. C'est parce que les prestataires de ces deux éléments demandent énormément d'argent qu'il faut que l'Etat donne des avances colossales pour pouvoir faire les réservations. Au moment où ils demandent cela, le pèlerin n'a pas encore payé et même s'il paie, cet argent ne peut pas couvrir ces charges. C'est pourquoi, il faut remercier l'Etat qui aide la communauté dans ce sens.
II : Qu'attendez-vous des chefs religieux, des organisations musulmanes et des fidèles ?
Nous attendons beaucoup de prières pour que le hadj ne soit plus un souci pour l'Etat de Côte d'Ivoire mais plutôt une organisation réussie qui sert tout le monde. C'est pourquoi, je pense que tout le monde doit s'y mettre. C'est le cinquième pilier de l'islam, il faut donc y mettre le cœur et la foi pour que cela réussisse. les guides religieux ont un rôle primordial à jouer, c'est donc leur affaire. L'Etat ne fait que nous aider à réussir ce pilier de notre religion.
II : L'imam Idriss Koudouss a déclaré que vous êtes connus par tous les imams, le Cheick vous a copté pour le Bureau Ivoirien du Hadj et de la Oumra, la Ligue des Prédicateurs en Côte d'Ivoire vient de vous rendre visite, que pensez-vous de tout cela ?
C'est un sentiment de joie. Nous ne pouvons qu'être heureux parce qu'on achète pas cela. C'est le Seigneur Allah qui le donne. Il nous l'a donné et nous l'acceptons.
II:Cela ne vous confère -t-il pas une lourde responsabilité ?
Bien sûr parce qu'il ne faut pas décevoir tout ce monde qui a confiance en vous et qui a de l'estime pour vous. Il faut tout mettre en œuvre pour réussir cette lourde responsabilité. C'est pourquoi à la nomination, nous avons dit qu'en même temps que nous sommes heureux de servir notre communauté et notre religion, nous mesurons à sa juste valeur la taille de la tâche. Nous devons réussir coûte que coûte et vaille que vaille parce que nous sommes convaincus que Dieu qui ne lâche pas ses enfants ne nous lâchera pas. Nous demandons le soutien et la prière de chaque fidèle musulman et de tous les ivoiriens non musulmans pour la réussite de cette mission.
Commissaire divisionnaire de Police et commissaire du Hadj,
Votre choix n'a pas surpris beaucoup de cadres qui vous connaissent. Est-ce le destin ?
Oui pour ceux qui croient au destin. Mais nous avons toujours dit que c'est la grâce divine. C'est Dieu qui a voulu que ce soit ainsi et nous lui rendons la gloire.
Quel soutien attendez-vous de votre ministre et du gouvernement ?
Nous pensons qu'ils nous soutiennent déjà parce qu'ils nous ont nommé. C'est donc à nous de mériter leur confiance, c'est pourquoi, nous demandons le soutien de tous nos coreligionnaires pour la réussite de cette mission dans l'intérêt de tous.
Haroun B