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Politique Publié le mardi 31 août 2010 | Le Patriote

Sous le régime de la Refondation / La Côte d’Ivoire : un Etat voyou

© Le Patriote Par Emma
Procès en radiation - Le traitement du contentieux électoral au tribunal d’Abidjan-Plateau
Jeudi 26 août 2010. Abidjan. Palais de justice du Plateau. Les Ddc de Laurent Gbagbo d’Abobo et d’Adjamé déboutés à l’examen de leurs requêtes de radiation sur la liste électorale provisoire
La phase judiciaire du contentieux sur la liste électorale vient officiellement de prendre fin. Jeudi dernier, dans la plupart des juridictions où les procès en radiation ont connu leur dénouement, l’on a assisté à quelque chose d’aussi bien troublant que bouleversant : des citoyens ivoiriens manifestant leur joie à travers les rues, pour la simple raison d’avoir été reconnus … Ivoiriens. C’est que, les milliers de demandes en radiation que certains de leurs compatriotes avaient formulées auprès du tribunal pour les rayer de la liste électorale et donc leur dénier la nationalité ivoirienne, venaient en grande partie d’être rejetées.

Ces derniers mois, comme si les causes de la grave crise dont le pays tente si difficilement de sortir, ne pouvaient pas produire les mêmes effets, les Refondateurs se sont lancés à nouveau à la chasse aux « étrangers ».

Instinct de survie

Depuis l’ouverture du contentieux sur les listes électorales, pas un jour n’est passé sans que des milliers d’Ivoiriens ne se soient vus « dénoncés » par d’autres Ivoiriens comme des non nationaux, sur la simple base de leur nom. Le parti au pouvoir a en effet organisé un groupe d’activistes issu de ses rangs, dont le rôle était de fabriquer de faux papiers pour ensuite les attribuer à d’honnêtes citoyens auxquels ils collaient ensuite une nationalité fantaisiste. Ces derniers ont eu beau montrer leurs papiers d’Ivoiriens authentiques ou naturalisés, rien n’y a fait, dans bien des cas.
Et le comble, c’est que des magistrats, qui ont prêté serment pour dire le droit et rendre la justice, avec pour tous la même équité et le même sens du devoir, ont été utilisés par le pouvoir pour accomplir cette sale besogne. Certains y sont allés poussés par un zèle militant ou simplement ethno-tribal, quand d’autres ont mordu a l’hameçon du dieu argent.

L’exemple le plus frappant reste celui de Divo où le juge, Tié Bi Foua, a réussi la prouesse de procéder à la radiation systématique de toutes les personnes convoquées devant sa juridiction. Du 100% sur le chemin de l’indignité !

A Gagnoa et Daloa, les choses ne se sont pas passées différemment. Cette parodie de justice intolérable y a également fait de nombreux apatrides.

Alors question : quand un pouvoir, dont le rôle régalien est de veiller à ce que le droit soit dit et que la justice soit rendue, ne trouve rien de mieux que de pervertir ceux dont le rôle est de pratiquer cette justice, comment le qualifier ? Si ceux qui doivent juger les hors-la-loi, les bandits, sous l’impulsion du pouvoir, se comportent eux-mêmes comme des bandits, comment ne pas désespérer de la Côte d’Ivoire ?

Il est vrai que rien n’est plus dangereux qu’un homme qui voit son rêve prendre (dangereusement) fin. Imaginons donc à quel degré cela se situe lorsqu’il s’agit d’un clan entier. Evidemment, le danger est infiniment plus grand. Il est dans l’instinct de survie dont est doté tout être humain (ou animal) et qui lui permet de se protéger d’un péril. Cet instinct ne peut que se décupler lorsqu’il s’agit d’un groupe de personnes aux intérêts vitaux communs. Or, dans bien des cas, pour se défendre efficacement, il faut attaquer, parfois avec la rage, voire la brutalité nécessaire à la victoire finale.

Au FPI, le parti qui nous gouverne voilà maintenant dix ans, on l’a bien compris. La survie face aux signaux de plus en plus frétillants d’une fin prochaine est une question centrale. Elle ne saurait laisser place au moindre état d’âme, voire même à la moindre moralité. Vaincre ou périr, tel n’est-il pas l’enjeu ? Laurent Gbagbo lui-même ne l’a-t-il pas, maintes fois, répété. « Je n’irai pas aux élections comme un mouton ». A Mama, son village natal, il lâchait devant des visiteurs : « On peut me tuer, mais avant de partir, je vais me débattre » ou encore : « Quand tu arrives dans un coin de la brousse et que tu trouves que les arbres sont déracinés, les herbes ont jauni, les palmiers sont à terre, tu demandes ce qui s’est passé ici. On te dira que c’est un Garçon qui s’est battu, ici. Et, ce Garçon, on l’a certainement tué. Mais, avant de mourir, il s’est battu ». La semaine dernière encore, à Divo, il corsait son discours guerrier face aux policiers de la nouvelle Compagnie républicaine de sécurité (CRS) à qui il intimait carrément l’ordre de réprimer dans le sang toute velléité de contradiction de son maintien au pouvoir.

On peut donc le dire, le régime FPI et ceux qui lui gravitent autour, en cette période électorale, sont face au défi de la vie (ou de la mort). Tout ce qu’ils entreprennent aujourd’hui – et depuis d’ailleurs bien des années en arrière – n’obéit qu’à cette logique. Pour espérer ne pas mourir, ils vont déraciner (si ce n’est presque déjà fait) tous les arbres, les palmiers de la forêt ivoirienne, ils vont en laisser jaunir les herbes. Bien sûr, ce ne sont que des images qui, traduites dans la réalité, n’ont qu’une signification : ce régime se battra à mort, comme il l’a toujours fait, contre tous ceux de ses compatriotes (ici les arbres, les palmiers, les herbes) qui tenteront de l’empêcher de se pérenniser au pouvoir. Il sera sans pitié, comme cela a toujours été le cas, face à ceux de ses concitoyens qui oseront se mettre en travers de son chemin. Ils va, comme d’habitude, perdre son sens de l’honneur, de la dignité, de la responsabilité, de la mesure, de l’éthique. Il va se foutre royalement de la vie de ses compatriotes, de leur droit à se nourrir, à se vêtir, à se choisir des dirigeants, bref, ils va tirer (au sens figuré et au propre) sur tout ce qui bouge. Il va se comporter exactement comme se comportent des bandits de grands chemins. Comme des voyous. Il va transformer notre pays en un Etat voyou. Ceci, c’est dans la perspective des élections prochaines.

La «voyousie”

Mais, à vrai dire, la Côte d’Ivoire, sous la Refondation, a-t-elle jamais été autre chose qu’un Etat voyou ?
Bien sûr que non, pardi ! Depuis dix ans, notre pays n’a jamais été qu’un Etat voyou !
D’abord, parce que le FPI s’est emparé des rênes du pouvoir en se comportant en voyou, dans la violence, les pleurs et le sang de centaines de ses compatriotes. Il a créé une insurrection militaro-populaire qui s’est soldée par des tueries sans précédant. Le FPI a ensuite inauguré l’exercice de ce pouvoir en se rendant coupable du premier charnier de l’histoire de ce pays. Après quoi, ses séides n’ont rien eu de mieux à faire que de pourchasser, dans un élan xénophobe et ethno-tribal, ceux de leurs compatriotes, dont le faciès et le patronyme ne luisaient pas dans le miroir du nouveau pouvoir.

Les longs boubous, comme on désignait les originaires du Nord du pays, ont alors payé le prix fort de ce qui ressemblait à un véritable pogrom anti-Dioula. Des ressortissants de cette partie du pays se voyaient régulièrement délestés de leur carte d’identité nationale, quand d’autres étaient l’objet de répression policière jusque dans leurs domiciles.

Comment un pouvoir sérieux, désireux de cultiver l’harmonie sociale, la paix entre ses concitoyens, pouvait-il faire preuve d’autant de forfaiture à l’encontre d’une partie de sa propre population ? Comment se comporter de façon aussi rustique, violente, humiliante contre sa propre communauté ? Si on est Ivoirien et qu’on n’est pas bandit, voyou, comment s’attaquer ainsi à des Ivoiriens ? Comment vouloir les rendre malheureux, apatrides dans leur propre pays ?
La réponse à cette question détermine la trajectoire que le pays a dû prendre avec l’avènement, dans la nuit du 19 septembre 2002, de la crise armée en Côte d’Ivoire. C’est parce que face au banditisme d’Etat qui avait ainsi cours, il fallait opposer un autre banditisme, que des Ivoiriens, touchés de près ou de loin par ces agissements rétrogrades, ont décidé de prendre les armes, expliquent invariablement les leaders de l’ex-rébellion armée.

C’est donc sous le FPI que la Côte d’Ivoire d’Houphouët-Boigny, autrefois antre de la paix et de la cohésion sociale, a basculé pour la première fois, dans la guerre civile.


Banditisme économique et social

Un autre indice et non des moindres de la « voyousie » d’Etat dont les Ivoiriens sont victimes, reste la prédation quasi animale à laquelle les refondateurs, qui avaient promis de refonder, c’est-à-dire, de reconstruire la Côte d’Ivoire, lui donner un rayonnement économique digne du « miracle » qu’on lui connaissait jusque-là, ont désintégré et ruiné la Côte d’Ivoire. En moins de quelques années de présence au pouvoir, comme s’ils s’étaient passé le mot, ils ont littéralement essoré le pays en dépeçant, morceau après morceau, l’éléphant ivoirien. Même les os, pourtant solides comme du roc, n’ont pu résister à la puissance carnassière de leur mandibules rageuses. Ils ont broyé les os du pachyderme.

Le couple mythique café-cacao, richesse parmi les richesses de notre Eburnie, n’y a vu que du feu, à travers une filière mafieuse accaparée par des barrons sans foi ni loi, dont certains croupissent aujourd’hui en prison. Le pétrole, dont les recettes ont été gardées au secret pendant plus de six ans, n’a coulé que pour les membres de cette camarilla de la honte. A ce sujet, le chef de l’Etat a récemment affirmé que la manne pétrolière avait été injectée en grande partie dans les travaux comptant pour le transfert de la capitale à Yamoussoukro. Or, récemment, le Dr. Gérard N’Goran, directeur exécutif du Programme spécial de transfert de la capitale à Yamoussoukro (Pstcy) révélait que seulement 15 milliards avaient jusque-là été décaissés pour ces travaux. 15 petits milliards sur les centaines, voire les milliers de milliards générés depuis dix ans par ce produit ! Où est donc passé l’argent du pétrole ?

Des usines fictives, des sacs d’argent blanchi en cascade, des deals de la mort passés avec des compagnies étrangères pour disséminer des déchets toxiques à travers leur propre pays, causant ainsi la mort et l’empoisonnement de milliers de leurs compatriotes, tout y est passé. Les refondateurs n’ont pas joué avec l’argent des Ivoiriens ! En dix ans de pouvoir, ils ont vampirisé l’économie de notre pays. Ils ont réduit à l’état de vestige toutes ses infrastructures économiques. Rien de nouveau n’a été construit dans ce sens. Aucun lycée, aucune université, aucun centre hospitalier, aucune unité industrielle, aucune route, Rien ! Si ce n’est pas du banditisme d’Etat, comment peut-on nommer une telle atteinte à la prospérité d’un pays ?


Le système scolaire en lambeaux

Résultat : les Ivoiriens n’ont jamais été aussi misérables que pendant cette décennie. Les ménages ne se contentent plus que d’un seul repas par jour. Les paysans n’ont que leurs yeux pour pleurer. Le chômage est devenu endémique. Tout s’est écroulé en Côte d’Ivoire. Même l’avenir du pays a été pris pour cible par les refondateurs, qui ont réduit le système scolaire et universitaire en lambeaux. Ces mêmes refondateurs, adeptes du cynisme, ont érigé les rares passerelles menant à des emplois acceptables, en comptoirs de tribalisme et de népotisme, comme en témoignent les dernières affaires de fraudes à l’ENA et à l’école de police, où un ministre de la République, dans le dernier cas cité, a été accusé, puis « blanchi », d’avoir recruté ses parents de la même tribu et du même parti. Si la Côte d’Ivoire n’est pas un Etat voyou, comment expliquer ce génocide social qui tue à grand feu la force d’avenir d’une nation ?
Mais tout cela est-il vraiment étonnant quand on sait que la gouvernance Gbagbo s’est particularisée par la promotion d’une horde de voyous qui, derrière le prétexte de la crise, ont littéralement agressé la paix sociale, terrorisé la population, pillé des entreprises. La « galaxie patriotique » et ses tenants, dont l’inénarrable Blé Goudé, représentent de ce point de vue, l’émergence d’une bourgeoisie de la paresse, de l’argent facile, qui tire sa substance du banditisme d’Etat.
Et pendant que tout se meurt, une coterie se la coule douce, avec une arrogance sans commune mesure. Des immeubles, des voitures de luxe, des manoirs ostentatoires, poussent de partout, la première dame parade de pays en pays avec l’argent du contribuable, donnant ainsi à la Côte d’Ivoire, l’image d’un pays à deux visages. L’un portant une grosse balafre de misère et l’autre montrant le visage poli et rayonnant du luxe et de l’insouciance. Si nous ne sommes pas dans un Etat voyou, comment traduit-on cette disparité spectaculaire et insultante dans un même pays et en faveur d’une infime minorité ?
Il y a donc manifestement urgence à réinscrire ce pays dans le concert des nations sérieuses, soucieuses des questions de développement, de prospérité pour l’ensemble de la population. Puissent les prochaines élections opérer cette rupture salvatrice ! Croisons les doigts.
KORE EMMANUEL

Obsèques du Pr. Guédé Guina, à partir de demain/ Anne Ouloto (Secrétaire nationale à la solidarité du RDR) :“Le RDR rendra un hommage mérité à un homme exceptionnel”

Décédé le 4 août 2009, c’est finalement ce samedi 4 septembre 2010 que le Pr. Frédéric Guédé Guina sera inhumé au cimetière de Williamsville, à Abidjan. En prélude à ces obsèques qui démarrent dès demain mercredi 1er septembre, la Secrétaire nationale à la Solidarité du RDR, Mme Anne Ouloto, nous donne ici les détails qui marqueront cet évènement. Entretien.

Le Patriote : Plus d’un an après son décès, peut-on dire qu’enfin le Pr. Frédéric Guédé Guina va reposer en paix ?
Anne Ouloto : Oui, le Pr. Guédé Guina va reposer en paix. Nous avons effectivement reçu l’information de sa famille. Guédé Guina sera inhumé ce samedi 4 septembre à Abidjan. Ses obsèques débutent à partir de ce mercredi 1er septembre 2010.

LP : Est-ce à dire que tous les problèmes qui avaient occasionné le report de ses obsèques sont aujourd’hui résolus ?
A.O : Ecoutez, si la famille s’est permise de nous informer officiellement de l’organisation de ses obsèques et si elle a été capable de nous produire un chronogramme précis, c’est parce que tous les obstacles ont été levés. Nous sommes en Afrique. Quelquefois, il faut d’abord obéir à la tradition, aux coutumes et la prise en compte de la famille élargie. Toute chose qui, parfois, pourrait entraîner des blocages. C’est dommage, parce qu’il s’agit du corps de notre ancien secrétaire général adjoint chargé de la sécurité. Il s’agit donc des obsèques d’un des nôtres qui avait été maire de Daloa jusqu’à son décès. Cette situation a beaucoup affecté notre président, le Dr Alassane Dramane Ouattara et le RDR. C’est pourquoi, nous n’avons cessé de soutenir la famille. Nous avons encouragé les uns et les autres à trouver une situation consensuelle. Nous nous félicitons que la famille ait trouvé ce consensus. Nous l’encourageons dans cette démarche conciliante et encourageante, dans cette démarche dans l’intérêt du Pr. Guédé Guina afin qu’il puisse reposer en paix.

LP : Concrètement, comment vont se dérouler ses obsèques ?
AO : D’abord, les mercredi 1er et jeudi 2 septembre à Abidjan, la famille sera présente au domicile du défunt pour recevoir tous ceux qui souhaiteraient présenter les condoléances. Ceux qui n’avaient pas eu le temps, l’année dernière ou qui souhaiteraient faire un tour dans la famille, auront ces deux jours-là pour le faire, de 16 h à 20 h. Le vendredi 3 septembre, de 20 h à 22 h 30, aura lieu une veillée de recueillement à IVOSEP. Et enfin, le samedi 4 septembre, à 08 h 30, ce sera la levée de corps sur le parvis de l’Eglise Sainte Famille de la Riviera 2. Elle sera suivie de la messe de requiem, toujours à l’Eglise Sainte Famille de la Riviera 2. Ensuite, le cortège se dirigera vers le cimetière de Williamsville, avec une escale au siège du RDR pour des hommages républicains et le dernier passage de Guédé Guina au siège qu’il a quotidiennement fréquenté depuis la création de ce parti en 1994. Et une semaine après l’enterrement du 04 septembre à Abidjan, le vendredi 10 septembre sera une journée d’hommage à Guédé Guina dans la commune de Daloa. Nous vous donnerons très bientôt les détails de cette journée d’hommage. Mais, retenez qu’il y aura des activités tout au long de cette journée, pour rappeler la vie politique du Pr. Guédé Guina avec les jeunes, les femmes et les militants de Daloa. Et au soir de ce même vendredi, il y aura une grande veillée religieuse suivie d’une veillée républicaine pour prier et rendre hommage à notre ancien maire de Daloa, ancien secrétaire général adjoint du RDR. Il y aura aussi la présentation des condoléances du RDR à la famille biologique de Guédé Guina, à la chefferie traditionnelle et à la ville de Daloa.

LP : Au-delà de cette escale, quel cachet particulier le RDR compte-t-il apporter à ses obsèques ?
AO : Le RDR prendra sa part, parce que le RDR était la famille politique de Guédé Guina. C’est pourquoi cette famille politique sera à toutes les étapes de ces obsèques. Aux côtés de la famille, de son épouse, de ses enfants, de ses frères et sœurs et de sa région, nous serons présents. A toutes les étapes, nous participerons de façon active à l’organisation de ces obsèques. Nous prendrons une part active à tout ce qui sera fait dans le cadre du programme. Et le cachet particulier, ce sera le passage au siège du RDR. Je voudrais vous rappeler que l’an dernier, au cours de la première étape des obsèques, le parti avait organisé une veillée républicaine. Et à cette occasion, toutes les instances du parti avaient rendu visite à la famille, avaient présenté les condoléances. Il s’agira donc pour nous, de nous acquitter de cette dernière mission. C’est-à-dire, le dernier passage du frère, ami et camarade Guédé Guina au siège du RDR. Ce sera un temps fort de ce programme. Parce que toutes les instances du parti seront présentes. Le président Alassane Ouattara sera effectivement là. Lui qui a joué un rôle très important dans ce retour de la paix au sein de la famille de Guédé Guina. Nous voulons donc le féliciter au nom de la famille.

LP : Parlant de rappel, que retenir du Pr. Frédéric Guédé Guina?
AO : Guédé Guina était un homme exceptionnel. Il avait plusieurs casquettes. Mais ce que nous retenons de lui, c’est qu’il était un homme qui mettait l’homme au devant de toute action. Cela nous a beaucoup marqué. C’est peut-être cette conception de la vie et surtout de la considération de l’autre qui lui a valu cette ascension sociale et cette reconnaissance du monde scientifique. Guédé Guina pour les scientifiques était un savant. Guédé Guina pour l’homme politique était un homme engagé. Il était loyal. Il était déterminé et il avait une conviction qu’Alassane Dramane Ouattara était le meilleur choix pour la Côte d’Ivoire. Et cela, il l’a partagé avec les militants de Daloa et ceux de toute la Côte d’Ivoire. Nous retenons de lui qu’il était un homme dévoué et rigoureux dans la gestion des hommes. C’est ce qui a valu son élection comme maire de la commune de Daloa. Malgré une adversité très forte dans cette zone, Guédé Guina a réussi à imposer son parti à Daloa. Aujourd’hui, on se rend compte que le RDR a vraiment perdu quelqu’un de grand à Daloa. Parce qu’après sa mort, vous avez remarqué que nous avons perdu la mairie de Daloa. Ceci devrait nous interpeller. C’est dire que Guédé Guina a été celui qui a marqué d’une empreinte indélébile le RDR dans tout le département de Daloa et dans cette région du Haut-Sassandra.

LP : Dans le cadre de ses obsèques, un mot à vos militants?
AO : Nous appelons à la mobilisation. Il faut dire que depuis le décès de Guédé Guina jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas pu organiser ses obsèques comme nous l’avons souhaité. Malheureusement, avec les contraintes familiales et quelques difficultés auxquelles nous avons dû faire face, beaucoup de nos militants étaient restés sur leur faim. Partout, nous étions interpellés. Les militants en ont souffert. Et le président du Parti en a souffert. Mais aujourd’hui, c’est chose faite. Cette semaine, Guédé Guina pourra être enterré de façon digne. Alors, le président du Parti compte sur tous les militants pour accompagner dans le recueillement, mais avec tous les honneurs, ce brave et digne militant. Tous au siège du RDR ce samedi 04 septembre, pour un hommage mérité au Pr. Guédé Guina. Il faut que nous soyons tous présents à toutes les étapes, pour témoigner de la solidarité du RDR avec sa famille. Ce sera aussi une manière pour nous de dire à Guédé Guina que sa mort ne restera pas vaine. Il est parti dans les moments difficiles où le parti avait encore besoin de lui et il sera inhumé à quelques semaines de l’élection présidentielle. Il faudrait que nous nous en souvenions et que nous fassions en sorte qu’au soir du 31 octobre, en hommage au Pr. Guédé Guina, à Djeni Kobena et tous ces milliers de morts que le RDR a connus, que nous puissions faire du Dr Alassane Dramane Ouattara le prochain Président de la République de Côte d’Ivoire.
Réalisé par Diawara Samou



Dimbokro :
ADO offre 1 tonne de riz aux musulmans
A l’occasion du mois de ramadan, le président du RDR, le Dr Alassane Dramane Ouattara n’a pas failli à la tradition. Le vendredi 27 août dernier, le leader des républicains, ne pouvant pas rester indifférent aux caractères sacrés des jeûnes religieux et insensible aux souffrances de ses parents, a fait un don d’une tonne de riz aux musulmans de Dimbokro. Dès 09h du matin, les responsables de la communauté musulmane de la capitale du N’Zi-Comoé sont venus en grand nombre, pour voir de près et toucher le présent offert par leur fils. Koffi Eugène, DDC du candidat Ouattara à Dimbokro, a indiqué à cette occasion, que ce don entre dans le cadre du vaste mouvement de solidarité entrepris par le président du RDR depuis le début du jeûne de Ramadan. « Votre fils Alassane m’envoie vous dire qu’il pense à vous. Et que jamais, il n’oubliera vos sacrifices, prières et bénédictions. Il vous encourage à continuer car la victoire pour une véritable relance de la Côte d’Ivoire n’est plus trop loin », a salué le patron de la campagne d’ADO à Dimbokro.
Saluant cette initiative, la communauté musulmane de Dimbokro a exprimé tout son soutien au président Ouattara. C’est à 11h que la cérémonie a pris fin avec la lecture de versets coraniques par le guide spirituel à l’endroit du donateur et de ses collaborateurs .
CA

Interview Toungara Mamadou Latif (Resp. CCMG) :
“Nous avons les cartes les plus sécurisées de la place”
Le responsable de cartes de militant et gadgets du RDR fait le point sur la vente des cartes. Sans entrer dans les détailles, Toungara Latif estime que le bilan n’est pas aussi mauvais que ça au vu des circonstances du démarrage de cette opération. Il rassure, en outre, que la carte RDR est la plus sécurisée de la place.

Le Patriote: M. le responsable du comité carte des militants et gadgets du RDR, vous avez lancé le 13 janvier 2010, l’opération un militant une carte. Huit mois après, quel bilan pouvez-vous faire de cette opération?
Toungara Latif : Je voudrais préciser que le comité que j’ai l’honneur de diriger travaille au sein du secrétariat national aux finances que dirige le ministre Hamed Bakayoko. Nous avons fait un point à la direction du parti. Permettez-moi de ne pas en donner les détails. Je pense que le bilan est globalement satisfaisant. Cependant, pour booster l’opération et créer un engouement certain autour de ce produit, la Secrétaire générale a écrit à tous les responsables de structures de base les invitant à accorder une attention particulière à cette opération afin que nous puissions atteindre nos objectifs.

Quels sont ces objectifs?
T.L.: D’abord, il s’agit de faire en sorte que les cartes puissent être écoulées avant l’expiration de la validité de celles-ci, c’est-à-dire 2011. Ensuite, les cartes doivent participer à la mobilisation de ressources financières pour la campagne du candidat Alassane Dramane Ouattara. Enfin, le président du parti souhaite que la carte soit un élément d’animation du parti et donc une base de données fiables pour le parti.

L.P.: Mais, à votre niveau, quel plan d’action avez-vous mis en place pour atteindre ces objectifs?
T.L.: Nous avons mis en place un plan d’action basé sur trois axes. Tout d’abord, en tant que responsable de ce comité, nous avons pris la décision de rapprocher la carte des militants et des sympathisants. Pour ce faire, nous avons décidé de quadriller tout le territoire national. A cet effet, nous avons lancé un appel à candidature pour nos représentants qui sont des délégués du secrétariat national aux finances dans le cadre d’optimiser la vente des cartes aux militants. Deuxième axe d’action, nous avons développé ce que nous appelons les ventes foraines. Il faut noter que dans le cadre de rapprochement des cartes aux militants, nous déployons notre personnel à l’occasion des visites des tournées du président à l’intérieur du pays. Sur les lieux des meetings, nous procédons à la vente des cartes aux militants qui en font la demande. Mais, bien avant, ils sont informés de l’arrivée de notre équipe. C’est cela que nous appelons les ventes foraines. Au-delà de ces tournées du président, il y a des ventes foraines qui se font à travers les différentes directions locales de campagnes. Nous allons mobiliser nos équipes dans ce sens. Troisièmement, enfin nous allons faire la vente des cartes via l’Internet. Nous lancerons sous peu le site web du comité de cartes de militants. Ainsi, que vous soyez en chine, Aux Etats-Unis, en Allemagne, en Afrique du Sud partout dans le monde, vous pouvez prendre votre carte de RDR. A ce stade, il faut noter que le RDR est le seul parti en Côte d’Ivoire à ce niveau à être à la pointe de l’innovation technologie.

L.P. : Vous êtes à la pointe de l’innovation technologique, cependant, tout cela semble méconnu des militants. Comment expliquez-vous cela ?
N’y a-t-il pas là un problème de marketing ?
T.L. : Il faut dire que pour le moment, le site n’est pas encore totalement prêt. Vous évoquez un problème de marketing. Je crois qu’il faut relativiser les choses. Les militants sont informés ainsi tous les responsables. Je vous ai parlé tout à l’heure de courrier de la secrétaire générale, le Pr. Henriette Dagri Diabaté, à tous les responsables. Egalement, nos faisons régulièrement des communiqués dans la presse. Nous avons été dans deux tournées du président du parti.

L.P. Quel est donc le problème?
T.L. : Il y un problème de changement de mentalité qu’il faut opérer. Chose qui n’est pas propre seulement au RDR. Vous pouvez avoir le militant le plus engagé qui participe à toutes les actions du parti, à toutes les rencontres, mais qui n’a pas sa carte. Cela peut être observé dans tous les partis politiques. Nous disons aux militants du RDR que conformément à notre statut et règlement intérieur, la qualité de militant est matérialisée par la possession d’une carte du parti. En plus, je dis aux militants que le parti, le RDR, doit être considéré comme une société anonyme dont chacun de nous est actionnaire et donc doit prendre son action en payant sa carte. Deuxième chose, je pense que les cartes sont sorties à un mauvais moment. C’était un moment où la tension politique était très crispée. Dans ces conditions, naturellement, il y a moins de cartes qui sortent. Les situations de crispation politique n’augurent pas de lisibilité en termes de perspective. A raison, les gens se sentent désabusés, ils sont découragés. A contrario, dès qu’il y a une éclaircie, la vente des cartes monte.

L.P. : Des militants estiment que vous demandez beaucoup de pièces pour une carte de militant ?
T.L. : Effectivement, les gens estiment que le processus est compliqué. Mais, je dis qu’il fallait rompre avec une pratique ancienne. Car, il ne faut pas oublier que l’un des objectifs est de mettre à la disposition du président un parti aux statistiques fiables et aux informations exactes sur les militants. Avant, on donnait les cartes comme de petits bouts de pain sans grand contrôle. Cela a donné lieu à des trafics des cartes du parti à d’autres fins. Pour l’image du RDR qui est un parti organisé, nous devions changer les choses. C’est une question de responsabilité. Nous l’avons promis au président. Pour les documents, on demande un extrait de naissance et deux photos d’identité du pétitionnaire. On ne peut pas donner une carte à quelqu’un qu’on ne connaît pas. Ce temps est révolu.

L.P. : Vous parlez de fraude sur la carte du RDR. Quelles sont les dispositions que vous avez prises pour endiguer cette situation ?
T.L : Du point de vue technique, nous avons mis sur pied des cartes qui ont un numéro de série unique. Le militant auquel nous attribuons une carte a un code unique qui nous indique de quelle structure de base il est issu. Innovation technologique de taille, nous avons scanné le logo du RDR détectable seulement par les détecteurs de billet de banque. C’est une caractéristique sécuritaire de pointe et révolutionnaire par rapport ce qu’on connait en Côte d’Ivoire voire en Afrique. C e sont des cartes hautement sécurisées par rapport à ce qu’on habitude de voir jusque-là.

L.P. : Appel aux militants et responsables ?
T.L. : Je leur dirai que c’est un devoir pour tout militant de posséder sa carte. Nous devons participer à la campagne du candidat Ouattara en prenant notre carte afin de lui permettre de gagner les élections pour le bonheur des Ivoiriens.

Réalisée par I.B. Kamagaté
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