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Politique Publié le mardi 31 août 2010 | Nord-Sud

Abengourou : Le drame des victimes des dénonciations calomnieuses

© Nord-Sud Par Emma
Procès en radiation - Le traitement du contentieux électoral au tribunal d’Abidjan-Plateau
Jeudi 26 août 2010. Abidjan. Palais de justice du Plateau. Les Ddc de Laurent Gbagbo d’Abobo et d’Adjamé déboutés à l’examen de leurs requêtes de radiation sur la liste électorale provisoire
A Abengourou comme ailleurs, le contentieux judiciaire est certes terminé. Mais les victimes des dénonciateurs professionnels continuent de souffrir un véritable martyre. Mboro Ouattara, Siriki Coulibaly ou Camara Madigbè sont au nombre de celles-ci.

M’Boro Ouattara est né le 16 avril 1965 à Abengourou. Cet originaire de Fronan, dans le département de Katiola, n’arrive pas encore à digérer l’injustice dont il a été victime. Accusé d’être Burkinabé, il se dit, aujourd’hui, humilié et est révolté dans son âme. Lui dont le père a servi avec le président Houphouet-Boigny à l’hôpital d’Abengourou et qui a du sang baoulé de par sa grand-mère, Aya Traoré. « Je suis obligé, chaque jour, de me rendre au tribunal pour espérer être entendu par le juge. Cela me fait perdre du temps et de l’argent dans le transport parce que j’exerce un emploi libéral. J’ai, aujourd’hui, des difficultés pour nourrir ma famille », déclare-t-il, tout désabusé. Dans sa famille, il est la seule victime. Selon lui, les effets au plan psychologiques sont énormes car, il passe des nuits blanches et sa famille est très inquiète pour lui. Il lie ses déboires actuels à ses penchants politiques. « J’ai longtemps soutenu Assoa Adou. Aujourd’hui je suis au Rdr. C’est pourquoi, il m’en veut terriblement. Séry Bahi Lazare, mon accusateur, a, à son actif, 136 personnes qu’il présente comme non-ivoiriennes. Même nous qui sommes nés ici à Abengourou, nous ne connaissons pas 100 familles. Est-ce que c’est sérieux ça ? », interroge-t-il avant d’ajouter : « je suis impatient de confondre mes accusateurs.

Siriki Coulibaly est né en 1960 à Abengourou. Cet éducateur d’externat est aussi le président des jeunes nordistes de la localité. « Aujourd’hui, je suis frustré car, cette dénonciation a semé le doute dans l’esprit de certains surtout que j’exerce un emploi public sans parler de mes autres activités », rapporte-t-il, déçu. Sa femme et les autres membres de sa famille l’accompagnent chaque jour au tribunal où il a hâte de ‘’se blanchir’’. Sa déception est d’autant plus grande qu’il voit ternir la mémoire de ses défunts parents tous deux originaires de Korhogo. Surtout que ses dénonciateurs, des militants du Fpi, ont tenté de venir lui présenter leurs excuses. Ce qu’il a refusé afin de laver son honneur bafoué devant le juge.

Camara Madigbè : ce technicien d’assainissement récemment muté à Ouangolodougou a dû interrompre sa mission et prendre une permission pour venir précipitamment défendre sa nationalité devant des magistrats. « J’étais en campagne de vaccination à la frontière malienne quand un ami m’a informé que j’étais sur la liste des personnes à radier. Cela m’a beaucoup surpris », raconte-t-il. C’est une dépense imprévue qu’il vient d’exécuter sans parler de la distance parcourue (plus de 700km) en si peu de temps. Ce jeune fonctionnaire qui vient de perdre sa femme, se dit profondément attristé par cette autre épreuve. Apparu fatigué à la barre, il a réussi à confondre son calomniateur, Kouadio Kanga, Dlc du candidat Laurent Gbagbo à Abengourou. Ce jeune ressortissant d’Odienné a bénéficié du soutien de sa communauté lors de son procès.

Koffi Jean Luc à Abengourou
Nord Sud Quotidien
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