Les villes visées par le déploiement de policiers
Décidément, Laurent Gbagbo, candidat du parti au pouvoir à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, semble ne pas vouloir faire dans la dentelle. Détenteur du pouvoir exécutif, il compte mettre à profit son statut pour garantir son fauteuil. Ainsi, à deux mois des élections, le chef des frontistes a décidé de s’appuyer sur l’armée. Après les distributions de grades dans l’armée puis à la police, le chef de l’Etat a décidé de déployer la Compagnie Républicaine de Sécurité dans plusieurs régions de la Côte d’Ivoire avec pour consigne claire : « mater ». Ce qui a fini par convaincre certains acteurs politiques sur les intentions du candidat de la majorité présidentielle qui visent à conserver le pouvoir par la force et non par les urnes. Ainsi, la CRS 3 a été ouverte à Divo, le vendredi dernier avec pour Commandant, le Commissaire Séka Yapo, ex-commandant en second de la CRS 1 qui dispose de 225 éléments pour mater sans état d’âme. Selon des indiscrétions, la haute hiérarchie de la police s’est rendue à Abengourou en prospection en vue de l’ouverture de la CRS 4. C’est dire que dans les prochains jours, il faut s’attendre à l’inauguration d’une nouvelle Compagnie de sécurité dans la cité de l’Indénié. Notre source affirme que ce sont au moins 8 CRS qui seront réparties dans plusieurs villes de l’intérieur dont Gagnoa, Daloa, San-Pédro, Bondoukou etc… Le plus inquiétant, c’est que tout ce déploiement est piloté par le ministre de l’Intérieur qui n’est autre que Désiré Tagro, directeur locale de campagne de Laurent Gbagbo à Issia, chargé des allogènes. Reconnu dans sa région comme un extrémiste et le plus fidèle des gbagboïstes, l’on craint qu’il mette cet instrument de la république au service de son candidat. En 2000, c’est grâce au soutien de l’armée que Laurent Gbagbo est arrivé au pouvoir. Compte-t-il rééditer cet exploit ( ?) à l’élection présidentielle de 2010 ? Tout porte à le croire, vu la détermination du chef des frontistes à demeurer au pouvoir malgré le fait que son parti soit minoritaire. Laurent Gbagbo qui ne manque pas d’inviter ses adversaires à venir chercher le pouvoir dans la rue plutôt que dans les urnes est sans doute en train de se préparer en conséquence.
L. Touré
Décidément, Laurent Gbagbo, candidat du parti au pouvoir à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, semble ne pas vouloir faire dans la dentelle. Détenteur du pouvoir exécutif, il compte mettre à profit son statut pour garantir son fauteuil. Ainsi, à deux mois des élections, le chef des frontistes a décidé de s’appuyer sur l’armée. Après les distributions de grades dans l’armée puis à la police, le chef de l’Etat a décidé de déployer la Compagnie Républicaine de Sécurité dans plusieurs régions de la Côte d’Ivoire avec pour consigne claire : « mater ». Ce qui a fini par convaincre certains acteurs politiques sur les intentions du candidat de la majorité présidentielle qui visent à conserver le pouvoir par la force et non par les urnes. Ainsi, la CRS 3 a été ouverte à Divo, le vendredi dernier avec pour Commandant, le Commissaire Séka Yapo, ex-commandant en second de la CRS 1 qui dispose de 225 éléments pour mater sans état d’âme. Selon des indiscrétions, la haute hiérarchie de la police s’est rendue à Abengourou en prospection en vue de l’ouverture de la CRS 4. C’est dire que dans les prochains jours, il faut s’attendre à l’inauguration d’une nouvelle Compagnie de sécurité dans la cité de l’Indénié. Notre source affirme que ce sont au moins 8 CRS qui seront réparties dans plusieurs villes de l’intérieur dont Gagnoa, Daloa, San-Pédro, Bondoukou etc… Le plus inquiétant, c’est que tout ce déploiement est piloté par le ministre de l’Intérieur qui n’est autre que Désiré Tagro, directeur locale de campagne de Laurent Gbagbo à Issia, chargé des allogènes. Reconnu dans sa région comme un extrémiste et le plus fidèle des gbagboïstes, l’on craint qu’il mette cet instrument de la république au service de son candidat. En 2000, c’est grâce au soutien de l’armée que Laurent Gbagbo est arrivé au pouvoir. Compte-t-il rééditer cet exploit ( ?) à l’élection présidentielle de 2010 ? Tout porte à le croire, vu la détermination du chef des frontistes à demeurer au pouvoir malgré le fait que son parti soit minoritaire. Laurent Gbagbo qui ne manque pas d’inviter ses adversaires à venir chercher le pouvoir dans la rue plutôt que dans les urnes est sans doute en train de se préparer en conséquence.
L. Touré