A quelques semaines de la rentrée scolaire 2010-2011, les élèves qui ont affronté les épreuves de l'entrée en sixième et du CEPE ainsi que les épreuves de l'entrée en seconde et du BEPC sont situés sur leur sort quant à la prochaine rentrée des classes fixée au 13 septembre. Le ministre de l'Education nationale, Gilbert Bleu-Lainé a, en effet, tranché quant aux conditions d'admission en classe supérieure. Il s'agit de 110 points pour la sixième et 09,75/20 pour la seconde de l'enseignement général. Ces barres d'admission confirment la mauvaise santé de l'école ivoirienne. Cela suppose en clair que malgré près de 70% d'admis au CEPE, beaucoup de candidats n'ont pas excédé les 110 points et que les résultats du BEPC ont été tellement minables qu'au lieu d'orienter les élèves en seconde avec une moyenne de 10/20, on les repêche à 09,75/20. Le ministre de tutelle a reconnu le mois dernier que l'école ivoirienne va mal tout en jetant la pierre aux écoles privées. Car selon lui, la majorité de ces écoles fonctionnent dans l'illégalité avec des enseignants non qualifiés qui ne terminent pas les programmes de l'année. Même si le privé a une grande part de responsabilité dans la chute au niveau de l'école ivoirienne, il faut reconnaître que l'Etat en est le premier responsable. Il n'a pas encore réussi à éradiquer les grèves des enseignants du public. Aussi, est-il muet et passif face à l'incapacité du Service autonome de la promotion de l'enseignement privé (SAPEP) qu'il a mandaté pour assainir cet ordre d'enseignement privé. L'Etat doit se réveiller dès maintenant pour donner une autre image à l'école et non attendre la proclamation des résultats des examens de 2011 pour se blanchir et accabler les autres.
Samuel AMANI
Samuel AMANI
