Les responsables et les militants du Rassemblement des républicains se retrouveront, cet après-midi à 16H, au domicile du Pr. Frédéric Guédé Guina. Le parti du Dr Alassane Dramane Ouattara ira ainsi présenter ses dernières condoléances à la famille de son ancien Secrétaire général adjoint chargé de la Sécurité et Directeur de campagne chargé des régions du Haut-Sassandra et du Fromager.
Décédé le 4 août 2009, c’est finalement ce samedi 4 septembre 2010 que le Pr. Guédé Guina sera inhumé au cimetière de Williamsville, à Abidjan. Mais avant l’ultime séparation et conformément au programme établi, une veillée de recueillement aura lieu demain vendredi 3 septembre, de 20 h à 22 h 30, à IVOSEP. Ensuite, le samedi 4 septembre, à 08 h 30, ce sera la levée de corps sur le parvis de l’Eglise Sainte Famille de la Riviera 2. Elle sera suivie de la messe de requiem, toujours à l’Eglise Sainte Famille de la Riviera 2. Et enfin, le cortège se dirigera vers le cimetière de Williamsville, avec une escale au siège du RDR pour des hommages républicains et le dernier passage de Guédé Guina au siège qu’il a quotidiennement fréquenté depuis la création de ce parti en 1994. A Daloa, sa ville natale dont il était maire, une journée d’hommage est prévue le vendredi 10 septembre, soit une semaine après l’enterrement à Abidjan.
Diawara Samou
Interview Anaky Kobena (Président du MFA):
« Gbagbo veut instaurer l’Etat d’urgence»
Convoqué hier au cabinet du ministre de la Défense, le président du MFA a refusé de s’y rendre. Dans cet entretien, il en donne les raisons. Par la même occasion, il averti que Laurent Gbagbo veut instaurer l’Etat d’urgence.
Le Patriote: Pourquoi n’avez-vous pas répondu hier à la convocation du ministre de la Défense?
Anaky Kobena: En fait, s’est tenue hier (NDLR mardi) au siège du MFA une réunion du Bureau politique, ensuite une Assemblée générale extraordinaire, pour statuer sur cette «convocation» du ministre de la Défense. Il s’est dégagé une quasi unanimité pour dire que cette convocation n’a pas été faite selon les règles normales du Droit pour entendre quelqu’un qui est Député. C’est dire que si Amani N’Guessan qui est ministre de la Défense, faisant partie de l’exécutif, avait, dans le cadre de ses fonctions, à entendre quelqu’un qui est Député comme je le suis, il aurait fallu d’abord qu’il s’adressât au bureau de l’Assemblée Nationale. C’est le point de droit et le plus important. Par ailleurs, dans leur unanimité, les militants du MFA ont trouvé que la démarche du ministre Amani N’Guessan est quelque peu cavalière. Parce que quelqu’un qui est ancien ministre d’Etat, Député, président du MFA, l’une des parties signataires de l’Accord de Marcoussis, lesquels accords régissent toutes nos institutions jusqu’aux élections, quelqu’un qui est candidat à l’élection présidentielle, il est totalement inconvenant d’envoyer un gendarme lui déposer une convocation. Le MFA estime que dans l’attitude du ministre de la Défense il y avait non seulement un manque d’égard mais une espèce de provocation. C’est pourquoi, le MFA a décidé et nous l’avons signifié au ministre de la Défense, que son président n’irait pas à cette convocation. Et que le président du MFA se tient à la disposition du ministre de la Défense le jour où il adressera sa convocation selon les règles de droit. Alors, nous nous rendrons à cette convocation. Je suis d’ailleurs impatient de savoir quelle est cette affaire d’Etat pour laquelle le ministre de la Défense voudrait s’entretenir avec moi.
LP: Est-ce que vous ne craignez pas que la force publique soit utilisée pour vous arrêter?
AK: Votre question est très intéressante, très pertinente. Pour le moment, je ne sais pas. Je n’ai aucune idée de ce terme ‘’affaire d’Etat’’. On peut faire de tout, une affaire d’Etat. De la Zone 4 à la 7ème Tranche, j’ai mis deux heures de temps. Je peux légitimement dire que l’embouteillage à Abidjan est devenu une affaire d’Etat, c’est-à-dire une question qui concerne l’Etat de Côte d’Ivoire. Mais attendons de voir. Je suis impatient de me retrouver devant le ministre de la Défense pour savoir de quoi il s’agit.
LP: En votre âme et conscience, qu’est-ce que le ministre de la Défense pourrait vous reprocher?
AK : Je dois dire qu’en mon âme et conscience, je ne vois absolument rien. Par contre, je ne dois pas être surpris qu’à l’occasion de cette rencontre, on me dise qu’il a été découvert quelque part, des velléités ou des tentatives de mêlées subversives. Ce n’est pas que je l’invente. Nous avons d’abord le ministre de la Défense lui-même qui a affirmé qu’il aurait des éléments pour penser que ce genre de choses se prépare. Il y a eu récemment le porte-parole de l’Armée qui soutenait dans un communiqué qu’effectivement à leur niveau, il leur parvenait que des choses se prépareraient pour procéder à des assassinats. Je ne serai pas surpris parce qu’à moins de deux mois de l’élection présidentielle, cela ne ferait que confirmer ce que le MFA et Anaky Kobena ont toujours dit. A savoir que le FPI et la Refondation ne veulent absolument pas aller à ces élections qu’ils sont totalement sûrs de perdre. S’il ressort qu’il est trop tard pour arrêter le processus, la seule chose qui reste, c’est de créer une situation qui permette de décréter un Etat d’urgence, ou toute autre forme pour que ces élections ne se tiennent pas.
LP: En 2009, vous avez passé 48 h à la DST. En août 2010, on vous convoque. Pourquoi c’est toujours vous Anaky?
AK: C’est la question que tous les parents, tous mes amis me posent. Je leur réponds à peu près ceci. Par rapport à ce que le FPI et la Refondation ont fait comme mal à la Côte d’Ivoire depuis une dizaine d’années, si quelque part, ils considèrent Anaky Kobenan soit comme un ennemi, soit un adversaire qui dérange dont il faille se débarrasser d’une manière ou d’une autre, c’est vraiment un compliment. Ça voudra dire que vis-à-vis du peuple de Côte d’Ivoire, je fais normalement mon travail d’opposant. Cela m’encourage à continuer.
LP: Vous avez été ancien compagnon de l’actuel chef de l’Etat. Pensez-vous que dans sa façon d’agir, il vous en veuille personnellement?
AK: C’est une question à laquelle il m’est difficile de répondre. Mais je peux vous dire que chaque fois que quelqu’un devient président, il a 30 à 40 % de son propre chef mais surtout 60 % qui sont le fait ou la force du système qui se met autour de lui pour la gestion de la chose publique. Dans cette affaire, la Refondation est un système qui s’est mis en place, qui s’est organisé pour piller le pays, pour faire fi du développement et du bonheur des Ivoiriens. Surtout c’est un système qui s’est organisé pour terroriser la population. De cette manière, la Refondation pense préserver ses chances de se maintenir au pouvoir.
LP: Vous avez été accueilli en fanfare par vos militants. Qu’est-ce que cela vous fait?
AK: Du bien. Ils sont là à mes côtés et s’il venait à des agents, l’idée de m’arrêter, les militants seront là non pas pour livrer bataille, mais pour m’accompagner partout où je serai. S’ils viennent me prendre, je ne résisterai pas. J’irai le cœur serein convaincu que le peuple de Côte d’Ivoire est avec moi. Il faut que tous les partis politiques se mettent en tête que l’élection n’est pas davantage gagnée parce que Laurent Gbagbo usera de tous les moyens pour se proclamer vainqueur. Il faut que tous les partis de l’opposition intègrent cela dans leur stratégie et commencent à développer ensemble, des actions communes. C’est le 31 octobre 2010, si les élections ont lieu, qui sera pour les Ivoiriens le jour de la lutte pour leur libération
Réalisée par Yves M. ABIET
Décédé le 4 août 2009, c’est finalement ce samedi 4 septembre 2010 que le Pr. Guédé Guina sera inhumé au cimetière de Williamsville, à Abidjan. Mais avant l’ultime séparation et conformément au programme établi, une veillée de recueillement aura lieu demain vendredi 3 septembre, de 20 h à 22 h 30, à IVOSEP. Ensuite, le samedi 4 septembre, à 08 h 30, ce sera la levée de corps sur le parvis de l’Eglise Sainte Famille de la Riviera 2. Elle sera suivie de la messe de requiem, toujours à l’Eglise Sainte Famille de la Riviera 2. Et enfin, le cortège se dirigera vers le cimetière de Williamsville, avec une escale au siège du RDR pour des hommages républicains et le dernier passage de Guédé Guina au siège qu’il a quotidiennement fréquenté depuis la création de ce parti en 1994. A Daloa, sa ville natale dont il était maire, une journée d’hommage est prévue le vendredi 10 septembre, soit une semaine après l’enterrement à Abidjan.
Diawara Samou
Interview Anaky Kobena (Président du MFA):
« Gbagbo veut instaurer l’Etat d’urgence»
Convoqué hier au cabinet du ministre de la Défense, le président du MFA a refusé de s’y rendre. Dans cet entretien, il en donne les raisons. Par la même occasion, il averti que Laurent Gbagbo veut instaurer l’Etat d’urgence.
Le Patriote: Pourquoi n’avez-vous pas répondu hier à la convocation du ministre de la Défense?
Anaky Kobena: En fait, s’est tenue hier (NDLR mardi) au siège du MFA une réunion du Bureau politique, ensuite une Assemblée générale extraordinaire, pour statuer sur cette «convocation» du ministre de la Défense. Il s’est dégagé une quasi unanimité pour dire que cette convocation n’a pas été faite selon les règles normales du Droit pour entendre quelqu’un qui est Député. C’est dire que si Amani N’Guessan qui est ministre de la Défense, faisant partie de l’exécutif, avait, dans le cadre de ses fonctions, à entendre quelqu’un qui est Député comme je le suis, il aurait fallu d’abord qu’il s’adressât au bureau de l’Assemblée Nationale. C’est le point de droit et le plus important. Par ailleurs, dans leur unanimité, les militants du MFA ont trouvé que la démarche du ministre Amani N’Guessan est quelque peu cavalière. Parce que quelqu’un qui est ancien ministre d’Etat, Député, président du MFA, l’une des parties signataires de l’Accord de Marcoussis, lesquels accords régissent toutes nos institutions jusqu’aux élections, quelqu’un qui est candidat à l’élection présidentielle, il est totalement inconvenant d’envoyer un gendarme lui déposer une convocation. Le MFA estime que dans l’attitude du ministre de la Défense il y avait non seulement un manque d’égard mais une espèce de provocation. C’est pourquoi, le MFA a décidé et nous l’avons signifié au ministre de la Défense, que son président n’irait pas à cette convocation. Et que le président du MFA se tient à la disposition du ministre de la Défense le jour où il adressera sa convocation selon les règles de droit. Alors, nous nous rendrons à cette convocation. Je suis d’ailleurs impatient de savoir quelle est cette affaire d’Etat pour laquelle le ministre de la Défense voudrait s’entretenir avec moi.
LP: Est-ce que vous ne craignez pas que la force publique soit utilisée pour vous arrêter?
AK: Votre question est très intéressante, très pertinente. Pour le moment, je ne sais pas. Je n’ai aucune idée de ce terme ‘’affaire d’Etat’’. On peut faire de tout, une affaire d’Etat. De la Zone 4 à la 7ème Tranche, j’ai mis deux heures de temps. Je peux légitimement dire que l’embouteillage à Abidjan est devenu une affaire d’Etat, c’est-à-dire une question qui concerne l’Etat de Côte d’Ivoire. Mais attendons de voir. Je suis impatient de me retrouver devant le ministre de la Défense pour savoir de quoi il s’agit.
LP: En votre âme et conscience, qu’est-ce que le ministre de la Défense pourrait vous reprocher?
AK : Je dois dire qu’en mon âme et conscience, je ne vois absolument rien. Par contre, je ne dois pas être surpris qu’à l’occasion de cette rencontre, on me dise qu’il a été découvert quelque part, des velléités ou des tentatives de mêlées subversives. Ce n’est pas que je l’invente. Nous avons d’abord le ministre de la Défense lui-même qui a affirmé qu’il aurait des éléments pour penser que ce genre de choses se prépare. Il y a eu récemment le porte-parole de l’Armée qui soutenait dans un communiqué qu’effectivement à leur niveau, il leur parvenait que des choses se prépareraient pour procéder à des assassinats. Je ne serai pas surpris parce qu’à moins de deux mois de l’élection présidentielle, cela ne ferait que confirmer ce que le MFA et Anaky Kobena ont toujours dit. A savoir que le FPI et la Refondation ne veulent absolument pas aller à ces élections qu’ils sont totalement sûrs de perdre. S’il ressort qu’il est trop tard pour arrêter le processus, la seule chose qui reste, c’est de créer une situation qui permette de décréter un Etat d’urgence, ou toute autre forme pour que ces élections ne se tiennent pas.
LP: En 2009, vous avez passé 48 h à la DST. En août 2010, on vous convoque. Pourquoi c’est toujours vous Anaky?
AK: C’est la question que tous les parents, tous mes amis me posent. Je leur réponds à peu près ceci. Par rapport à ce que le FPI et la Refondation ont fait comme mal à la Côte d’Ivoire depuis une dizaine d’années, si quelque part, ils considèrent Anaky Kobenan soit comme un ennemi, soit un adversaire qui dérange dont il faille se débarrasser d’une manière ou d’une autre, c’est vraiment un compliment. Ça voudra dire que vis-à-vis du peuple de Côte d’Ivoire, je fais normalement mon travail d’opposant. Cela m’encourage à continuer.
LP: Vous avez été ancien compagnon de l’actuel chef de l’Etat. Pensez-vous que dans sa façon d’agir, il vous en veuille personnellement?
AK: C’est une question à laquelle il m’est difficile de répondre. Mais je peux vous dire que chaque fois que quelqu’un devient président, il a 30 à 40 % de son propre chef mais surtout 60 % qui sont le fait ou la force du système qui se met autour de lui pour la gestion de la chose publique. Dans cette affaire, la Refondation est un système qui s’est mis en place, qui s’est organisé pour piller le pays, pour faire fi du développement et du bonheur des Ivoiriens. Surtout c’est un système qui s’est organisé pour terroriser la population. De cette manière, la Refondation pense préserver ses chances de se maintenir au pouvoir.
LP: Vous avez été accueilli en fanfare par vos militants. Qu’est-ce que cela vous fait?
AK: Du bien. Ils sont là à mes côtés et s’il venait à des agents, l’idée de m’arrêter, les militants seront là non pas pour livrer bataille, mais pour m’accompagner partout où je serai. S’ils viennent me prendre, je ne résisterai pas. J’irai le cœur serein convaincu que le peuple de Côte d’Ivoire est avec moi. Il faut que tous les partis politiques se mettent en tête que l’élection n’est pas davantage gagnée parce que Laurent Gbagbo usera de tous les moyens pour se proclamer vainqueur. Il faut que tous les partis de l’opposition intègrent cela dans leur stratégie et commencent à développer ensemble, des actions communes. C’est le 31 octobre 2010, si les élections ont lieu, qui sera pour les Ivoiriens le jour de la lutte pour leur libération
Réalisée par Yves M. ABIET