Un très violent vent de mécontentement souffle actuellement au sein de la Police nationale ivoirienne. A l’origine, l’octroi dans des conditions discriminatoires, de nouveaux grades à certains agents au mépris de loi regissant ce corps.
Après l’épisode Mamadou Koulibaly, le minsitre Désiré Tagro Asségnini est encore une fois au banc des accusés. Selon nos sources, il serait accusé de tripatouillage de la liste des Commissaires et Officiers de police arrêtée par la Commission d’avancement en faisant signer au chef de l’Etat, des décrets d’avancement qui ne résulteraient pas de la liste officielle arrêtée par cette Commission. Alors que cette liste lui a été transmise et communiquée depuis le mois de décembre 2009. Selon les mêmes sources, ce n’est un secret pour les policiers, dans leur ensemble, que leur minsitre de tutelle foule toujours au pied les travaux d’avancement selon les dispositons de la loi et du décret relatifs au statut des policiers. En soumettant à la signature du chef de l’Etat des décrets de nomination dans les grades en violation des règles de la Polcie nationale. « Déjà l’année dernière, le ministre Tagro a fait signer le 10 août 2009, au chef de l’Etat, des décrets en radiant des personnes retenues par la Commission conformément aux critères de mérite, d’ancienneté et de la péréquation exigée. Il les a remplacées par des personnes qui ne remplissent pas les conditions » a indiqué nos sources. De sources policières, si l’année dernière les policiers ont laissé passer cette situation espérant que le ministre de l’Intérieur allait se ressaisir, cette année, les hommes de Bredou M’Bia auraient précisé ne plus être prêts à accepter ce qu’ils considèrent comme du mépris pour leur corps. Toujours dénonçant l’attitude illégale du ministre Tagro, ils décrieraient le fait que si pour la promotion aux grades de contrôleurs généraux, en raison du caractère exceptionnel, les candidats sont nommés par pouvoir discrétionnaire du président de la République, quelle que soit l’ancienneté dans le grade des Commissaires divisionnaires majors, il en est autrement au sujet de la promotion en grade de Commissaires et Officiers de police conformément aux articles 97 à 107 prévus par le statut en vigueur.
Ce que disent les textes
En résumé des articles précités (97 à 107), d’abord la direction du personnel dresse la liste des postulants au grade en tenant compte des notes des deux dernières années précédant la date des travaux de la commission et devant être supérieurs à 60. Le candidat lui-même doit justifier de son ancienneté dans le grade, c’est dire qu’il doit être du 3ème échelon au moins et n’avoir pas encouru de sanction à l’exception de l’arrêt simple. C’est donc à partir de cet instant que la liste arrêtée est transmise au ministre de l’Intérieur qui saisit la Commission d’avancement. Celui-ci se met en place par décision du ministre au 1er janvier de chaque année. En ce qui concerne la Commission d’avancement présidée par le ministre de l’Intérieur, ou son représentant, elle est composée de l’Inspection générale des services de police, la direction générale de Police nationale, la direction du personnel, un représentant des Commissaires et un représentant du corps des Officiers de police et celui des Sous Officiers. Ainsi, après examen et discussion sur chaque cas, ladite Commission arrête la liste des postulants retenus par ordre de mérite et d’ancienneté, dresse le Procès verbal (PV) des réunions et des rapports et saisit le ministre de l’Intérieur à l’effet de faire prendre des décrets.
Le ras-le-bol des policiers
Nos sources policières indiquent que c’est cette procédure établie par la Commission d’avancement qui a été observée cette année et l’année dernère. Mais contre toute attente, le ministre Désiré Tagro aurait trompé la vigilance du chef de l’Etat en lui faisant signer des décrets tripatouillés dans les grades des Commissaires divisionnaires majors, des Commissaires divisionnaires, des Commissaires principaux, des Commissaires de première classe, des Commissaires majors, des Capitaines, des Lieutenants. Il aurait substitué aux personnes retenues par la Commission, des fonctionnaires de police ne remplissant pas les conditions préétablies par ladite commission. Selon des indiscretions, MM. Djama Djama Albert et Krouma Mamadou qui en 2008 étaient la liste des prétendants au grade de Commissaire divisionnaire de police aurait été parachutés, comme par enchantement, au grade de Commissaire divisionnaire major 1er échelon alors qu’ils n’étaient pas sur la liste proposée par la Commission d’avancement. A ceux-ci s’ajouteraient plusieurs cas. Cette situation, qui aurait soulevé le couroux de tous les policiers à quelque niveau que ce soit, est assortie d’une mise en garde. Car trop c’est trop. Le chef de l’Etat que les policiers considèrent jusque-là comme innocent dans les agissements du ministre de l’Intérieur a également été interpellé. Afin de mettre fin à cette situation de frustration et d’injustice au niveau de la Police nationale. Afin qu’il intervienne dans cette situation de paix relative où la volonté de tous les Ivoiriens est d’aller aux élections.
Laure Gozo
Après l’épisode Mamadou Koulibaly, le minsitre Désiré Tagro Asségnini est encore une fois au banc des accusés. Selon nos sources, il serait accusé de tripatouillage de la liste des Commissaires et Officiers de police arrêtée par la Commission d’avancement en faisant signer au chef de l’Etat, des décrets d’avancement qui ne résulteraient pas de la liste officielle arrêtée par cette Commission. Alors que cette liste lui a été transmise et communiquée depuis le mois de décembre 2009. Selon les mêmes sources, ce n’est un secret pour les policiers, dans leur ensemble, que leur minsitre de tutelle foule toujours au pied les travaux d’avancement selon les dispositons de la loi et du décret relatifs au statut des policiers. En soumettant à la signature du chef de l’Etat des décrets de nomination dans les grades en violation des règles de la Polcie nationale. « Déjà l’année dernière, le ministre Tagro a fait signer le 10 août 2009, au chef de l’Etat, des décrets en radiant des personnes retenues par la Commission conformément aux critères de mérite, d’ancienneté et de la péréquation exigée. Il les a remplacées par des personnes qui ne remplissent pas les conditions » a indiqué nos sources. De sources policières, si l’année dernière les policiers ont laissé passer cette situation espérant que le ministre de l’Intérieur allait se ressaisir, cette année, les hommes de Bredou M’Bia auraient précisé ne plus être prêts à accepter ce qu’ils considèrent comme du mépris pour leur corps. Toujours dénonçant l’attitude illégale du ministre Tagro, ils décrieraient le fait que si pour la promotion aux grades de contrôleurs généraux, en raison du caractère exceptionnel, les candidats sont nommés par pouvoir discrétionnaire du président de la République, quelle que soit l’ancienneté dans le grade des Commissaires divisionnaires majors, il en est autrement au sujet de la promotion en grade de Commissaires et Officiers de police conformément aux articles 97 à 107 prévus par le statut en vigueur.
Ce que disent les textes
En résumé des articles précités (97 à 107), d’abord la direction du personnel dresse la liste des postulants au grade en tenant compte des notes des deux dernières années précédant la date des travaux de la commission et devant être supérieurs à 60. Le candidat lui-même doit justifier de son ancienneté dans le grade, c’est dire qu’il doit être du 3ème échelon au moins et n’avoir pas encouru de sanction à l’exception de l’arrêt simple. C’est donc à partir de cet instant que la liste arrêtée est transmise au ministre de l’Intérieur qui saisit la Commission d’avancement. Celui-ci se met en place par décision du ministre au 1er janvier de chaque année. En ce qui concerne la Commission d’avancement présidée par le ministre de l’Intérieur, ou son représentant, elle est composée de l’Inspection générale des services de police, la direction générale de Police nationale, la direction du personnel, un représentant des Commissaires et un représentant du corps des Officiers de police et celui des Sous Officiers. Ainsi, après examen et discussion sur chaque cas, ladite Commission arrête la liste des postulants retenus par ordre de mérite et d’ancienneté, dresse le Procès verbal (PV) des réunions et des rapports et saisit le ministre de l’Intérieur à l’effet de faire prendre des décrets.
Le ras-le-bol des policiers
Nos sources policières indiquent que c’est cette procédure établie par la Commission d’avancement qui a été observée cette année et l’année dernère. Mais contre toute attente, le ministre Désiré Tagro aurait trompé la vigilance du chef de l’Etat en lui faisant signer des décrets tripatouillés dans les grades des Commissaires divisionnaires majors, des Commissaires divisionnaires, des Commissaires principaux, des Commissaires de première classe, des Commissaires majors, des Capitaines, des Lieutenants. Il aurait substitué aux personnes retenues par la Commission, des fonctionnaires de police ne remplissant pas les conditions préétablies par ladite commission. Selon des indiscretions, MM. Djama Djama Albert et Krouma Mamadou qui en 2008 étaient la liste des prétendants au grade de Commissaire divisionnaire de police aurait été parachutés, comme par enchantement, au grade de Commissaire divisionnaire major 1er échelon alors qu’ils n’étaient pas sur la liste proposée par la Commission d’avancement. A ceux-ci s’ajouteraient plusieurs cas. Cette situation, qui aurait soulevé le couroux de tous les policiers à quelque niveau que ce soit, est assortie d’une mise en garde. Car trop c’est trop. Le chef de l’Etat que les policiers considèrent jusque-là comme innocent dans les agissements du ministre de l’Intérieur a également été interpellé. Afin de mettre fin à cette situation de frustration et d’injustice au niveau de la Police nationale. Afin qu’il intervienne dans cette situation de paix relative où la volonté de tous les Ivoiriens est d’aller aux élections.
Laure Gozo