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Société Publié le mercredi 1 septembre 2010 | Nord-Sud

Dr Boka Ernest (S.G. du Synacass-Ci) : “Qu’on ne nous prenne pas en otage…”

Un atelier initié par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique aura lieu le 23 septembre à Aboisso. L’ordre du jour de cet atelier s’articulera autour des revendications du syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (Synacass-Ci).


A quel stade sont vos revendications, aujourd’hui ?

Les différentes revendications du Synacass-Ci sont : le statut particulier, le ‘’glissement catégoriel’’, la bi-appartenance et la revalorisation salariale. Au niveau du volet de la revalorisation salariale, seulement le paiement à moitié des indemnités a été fait. Le reliquat demeure. Rien n’a encore été fait au niveau des indices qui sont dans l’ordre de 400 points. Au niveau de la bi-appartenance, depuis juillet 2009, nos camarades hospitaliers universitaires ont commencé à toucher la moitié de ces émoluments. Il reste bien entendu l’autre moitié. En ce qui concerne le reclassement de nos camarades que nous appelons ‘’glissement catégoriel’’, une opération avait commencé en 2006 et avait pris en compte 296 cadres supérieurs de la santé. Et, nous sommes convenus avec le gouvernement dans un protocole d’accord, que ce reclassement devrait reprendre en 2010. Nous attendons donc le nombre de postes budgétaires. Sur la question du statut particulier, nous nous sommes accordés à aller à un atelier de validation avec le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Cet atelier aura lieu le 23 septembre 2010 à Aboisso. Nous irons nous mettre d’accord sur le contenu de ce statut particulier et sur le projet d’ordonnance que le gouvernement soumettra au président de la République pour signature. Nous attendons donc cet atelier. Et, nous souhaitons que cette date soit respectée. Déjà une première fois, le ministère avait annoncé le 29 juillet, mais cela n’a pu être possible.

Quelle est la situation actuelle des négociations ?
Depuis l’arrêt de travail de décembre 2009, le volet statut particulier commence à s’enclencher. L’accord de principe du reclassement a été acquis, quant aux autres revendications d’ordre salarial, le blocage demeure. Il n’y a pas encore de prise d’engagement du côté du gouvernement. C’est le statut-quo. Mais nous n’allons pas toujours y rester.

Qu’est-ce que vous comptez entreprendre ?
Pour le moment, nous disons que des solutions peuvent être trouvées lors de l’atelier qui se tiendra bientôt. Nous jetons notre dévolu sur la revalorisation salariale à l’atelier de septembre. Si nous nous accordons en atelier, beaucoup de choses pourront être réglées en interne. Nous nous en faisons un point d’honneur. D’autant plus que l’atelier va regrouper les ministères de la Fonction publique, de l’Economie et des Finances, de la Santé et de l’Hygiène publique, la Primature, la Présidence et les syndicats. Nous pensons que tous les problèmes pourront trouver une solution à cet atelier, afin que nous ayons une paix durable dans le système de la santé publique.

Que feriez-vous si, une fois de plus, l’atelier est reporté ?
Le ministère nous a rassurés. En effet, il a été reporté la première fois parce que notre ministère de tutelle n’avait pas pu boucler le budget. Je ne voudrais pas faire de la fiction, pour le moment. Mais nous l’avons annoncé à Gagnoa lors du congrès des infirmiers. La trêve a pris fin. Nous nous sommes donnés un temps d’observance avec le nouveau gouvernement. Ce temps était une occasion pour permettre aux membres de ce gouvernement d’étudier les dossiers. Mais depuis quelque temps, nous avons constaté qu’il reste dans cette léthargie. C’est essentiellement pour cette raison que nous avons décidé de mettre fin à la trêve. Nous avons demandé à nos camarades d’être prêts pour le front. Qu’ils se mobilisent, qu’ils s’organisent parce que si l’atelier n’a pas pu se tenir le 23 septembre, ils auront des mots d’ordre clairs. Mais nous espérons que l’atelier aura lieu et que le ministère de la Santé saura le conduire pour que nous puissions nous entendre.

Ne pensez-vous pas qu’une éventuelle grève, en ce moment, pourrait jouer contre le processus électoral ?
Nous ne voulons pas être les oiseaux de mauvais augure. Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique nous a rassurés de la tenue de cet atelier le 23 septembre. Nous nous en tenons à cela. Si toutefois l’atelier ne se tient pas, nous aviserons. Le processus électoral n’empêche pas les malades d’aller à l’hôpital et les médecins de les prendre en charge. Il faut que nos problèmes soient résolus. Nous ne sommes pas là pour gêner un quelconque processus électoral. Tout ce que nous ferons, sera dans le cadre de faire avancer notre dossier. Mais nous ne souhaiterons pas que certains malins esprits voulant bloquer le processus, ne règlent pas nos problèmes pour que nous nous fâchions. De toutes façons, nous saurons comment contourner tous ces pièges. Nous ne voulons pas être porteurs du chapeau des incidents qui pourront se produire sur le processus électoral. A tout moment, nous affirmerons notre volonté et notre position face à la résolution de nos problèmes. Et, nous le dirons quelle que soit la période. On ne nous empêchera pas de parler. Que le processus électoral soit interrompu ou pas, nous voulons que nos problèmes soient résolus. Qu’on ne nous prenne pas en otage dans un processus électoral.

Interview réalisée par Adélaïde Konin
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