La cérémonie d’ouverture de la 60ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique s’est déroulée au palais du Parlement de la CEMAC à Malabo, en Guinée équatoriale, le 30 août 2010, sous le patronage de S.E, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Président de la Guinée équatoriale et en présence de M. Aka Aouélé, ministre ivoirien de la Santé et de l’Hygiène Publique. Pendant trois jours, il s’agira pour les experts de dresser l’état des lieux.
Lors de son allocution, le Directeur général de l'OMS, Dr Margaret Chan a d’abord félicité l'Union Africaine (UA) pour sa déclaration, adoptée lors de son récent Sommet, sur la promotion des mesures en faveur de la santé maternelle, néonatale et infantile et du développement en Afrique, d'ici 2015. Cette déclaration selon elle, met à juste titre l'accent sur l'importance d'un leadership et d'une volonté politique solides pour des actions concrètes. Cette campagne pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique sera accueillie favorablement par beaucoup d'acteurs. Déclaration qui reconnaît la nécessité de renforcer la mobilisation des ressources internes, et notamment d'atteindre la cible de 15 %, fixée à Abuja. Elle a noté également la détermination de l’UA à promouvoir, à travers le continent, des programmes visant à éradiquer totalement la transmission mère-enfant du VIH/sida pour qu'aucun enfant ne naisse infecté par le virus. A ce titre, Dr Chan a salué le nouveau document définissant les orientations stratégiques pour l'OMS dans la Région africaine. Ce document fournit une vision stratégique pour la réalisation d'un développement sanitaire durable dans ces pays, d'ici à 2015. « Une fois de plus, nous notons que la mortalité maternelle est présentée comme un des problèmes de santé les plus tragiques en Afrique », a-t-elle indiqué. Mme Chan a souligné qu’il s’agira pour les participants d’examiner un ordre du jour qui interpelle sur plusieurs questions pouvant contribuer à un développement sanitaire durable en Afrique africaine.
Les objectifs sanitaires du millénaire s’éloignent
Quant au Directeur régional de l'OMS, Dr Luis Gomes Sambo, il a fait l’état des lieux de la situation sanitaire. Il a relevé qu’avec l'appui des partenaires au développement, les gouvernements des pays africains ont réalisé des progrès dans la santé publique. Toutefois, au rythme actuel, ces progrès sont insuffisants pour l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement en 2015. Car, la situation sanitaire est aggravée par la pauvreté, l'accès limité à l'eau potable, un assainissement déficient et l'insécurité alimentaire touchant une bonne partie des populations. Dans ces conditions, les politiques de santé en Afrique devraient toujours comporter des objectifs d'équité et de qualité des soins de santé en faveur des populations pauvres et défavorisées. Le contexte créé par la crise financière internationale risque de conduire à une crise des systèmes de santé en Afrique. La réduction des budgets et des dépenses pour la santé en effet, pourraient compromettre les idéaux d'accès universel et de qualité des soins. Bien qu'il y ait eu une augmentation générale des dépenses de santé depuis 2001, seuls 5 pays ont atteint la cible d'Abuja de 15% du budget total de l'État pour la santé. Selon lui, la Région africaine de l'OMS est confrontée à un déficit budgétaire important qui affecte des programmes prioritaires tels que la lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose, le paludisme, la santé maternelle et infantile. Avec les tendances budgétaires actuelles, l'OMS sera obligée de se séparer d'un bon nombre d'experts, ce qui réduira sa capacité de répondre aux demandes d’États Membres. « Pour mieux répondre aux situations de catastrophes et épidémies, j'ai proposé la création d'un Fonds Africain pour les urgences de santé publique en conformité avec les recommandations des ministres de la Santé avec le concours de la Banque Africaine de Développement (BAD) », a-t-il avancé. S.E. Obiang Ngema Mbasogo, Président de Guinée Bissau a souligné qu’entre les grandes leçons enregistrées jusqu'alors, dix ans après le lancement des OMD, dans le secteur de la santé, il ressort en premier lieu que l'amélioration du développement des systèmes de santé doté d'un financement adéquat reste la clef du succès. « Les peuples d'Afrique font face à de nombreux défis, parmi lesquels se trouvent, entre autres, les situations alarmantes de santé publique telles les épidémies et les catastrophes naturelles, ou celles provoquées par l'homme et qui dépassent les capacités de nos gouvernements », s’est-il inquiété. Et d’espérer que cette session fasse date dans la promotion de la santé en Afrique
Olivier Guédé
Lors de son allocution, le Directeur général de l'OMS, Dr Margaret Chan a d’abord félicité l'Union Africaine (UA) pour sa déclaration, adoptée lors de son récent Sommet, sur la promotion des mesures en faveur de la santé maternelle, néonatale et infantile et du développement en Afrique, d'ici 2015. Cette déclaration selon elle, met à juste titre l'accent sur l'importance d'un leadership et d'une volonté politique solides pour des actions concrètes. Cette campagne pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique sera accueillie favorablement par beaucoup d'acteurs. Déclaration qui reconnaît la nécessité de renforcer la mobilisation des ressources internes, et notamment d'atteindre la cible de 15 %, fixée à Abuja. Elle a noté également la détermination de l’UA à promouvoir, à travers le continent, des programmes visant à éradiquer totalement la transmission mère-enfant du VIH/sida pour qu'aucun enfant ne naisse infecté par le virus. A ce titre, Dr Chan a salué le nouveau document définissant les orientations stratégiques pour l'OMS dans la Région africaine. Ce document fournit une vision stratégique pour la réalisation d'un développement sanitaire durable dans ces pays, d'ici à 2015. « Une fois de plus, nous notons que la mortalité maternelle est présentée comme un des problèmes de santé les plus tragiques en Afrique », a-t-elle indiqué. Mme Chan a souligné qu’il s’agira pour les participants d’examiner un ordre du jour qui interpelle sur plusieurs questions pouvant contribuer à un développement sanitaire durable en Afrique africaine.
Les objectifs sanitaires du millénaire s’éloignent
Quant au Directeur régional de l'OMS, Dr Luis Gomes Sambo, il a fait l’état des lieux de la situation sanitaire. Il a relevé qu’avec l'appui des partenaires au développement, les gouvernements des pays africains ont réalisé des progrès dans la santé publique. Toutefois, au rythme actuel, ces progrès sont insuffisants pour l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement en 2015. Car, la situation sanitaire est aggravée par la pauvreté, l'accès limité à l'eau potable, un assainissement déficient et l'insécurité alimentaire touchant une bonne partie des populations. Dans ces conditions, les politiques de santé en Afrique devraient toujours comporter des objectifs d'équité et de qualité des soins de santé en faveur des populations pauvres et défavorisées. Le contexte créé par la crise financière internationale risque de conduire à une crise des systèmes de santé en Afrique. La réduction des budgets et des dépenses pour la santé en effet, pourraient compromettre les idéaux d'accès universel et de qualité des soins. Bien qu'il y ait eu une augmentation générale des dépenses de santé depuis 2001, seuls 5 pays ont atteint la cible d'Abuja de 15% du budget total de l'État pour la santé. Selon lui, la Région africaine de l'OMS est confrontée à un déficit budgétaire important qui affecte des programmes prioritaires tels que la lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose, le paludisme, la santé maternelle et infantile. Avec les tendances budgétaires actuelles, l'OMS sera obligée de se séparer d'un bon nombre d'experts, ce qui réduira sa capacité de répondre aux demandes d’États Membres. « Pour mieux répondre aux situations de catastrophes et épidémies, j'ai proposé la création d'un Fonds Africain pour les urgences de santé publique en conformité avec les recommandations des ministres de la Santé avec le concours de la Banque Africaine de Développement (BAD) », a-t-il avancé. S.E. Obiang Ngema Mbasogo, Président de Guinée Bissau a souligné qu’entre les grandes leçons enregistrées jusqu'alors, dix ans après le lancement des OMD, dans le secteur de la santé, il ressort en premier lieu que l'amélioration du développement des systèmes de santé doté d'un financement adéquat reste la clef du succès. « Les peuples d'Afrique font face à de nombreux défis, parmi lesquels se trouvent, entre autres, les situations alarmantes de santé publique telles les épidémies et les catastrophes naturelles, ou celles provoquées par l'homme et qui dépassent les capacités de nos gouvernements », s’est-il inquiété. Et d’espérer que cette session fasse date dans la promotion de la santé en Afrique
Olivier Guédé