Les conducteurs professionnels ont décidé de marquer un arrêt de travail de 72 h pour protester contre le monopole de l`escorte groupée de l`Office ivoirien des chargeurs (Oic), structure sous tutelle du ministère des Transports, piloté par Albert Flindé. Hier, sous l`impulsion du Conseil national des organisations des conducteurs professionnels de Côte d`Ivoire (Cnocp-ci), le convoyage de fret vers les pays de l`hinterland (Burkina, Niger et Mali) a ainsi connu des perturbations dans la journée. Il fallait fermer les frontières ivoiriennes aux camions venant du Niger, du Mali et des autres pays (frontaliers). Malheureusement, l`objectif n`a pu être atteint, comme souhaité, selon nos informations en provenance des frontières ivoiriennes. "Elles ont ouvert et le trafic s`est déroulé, comme si aucune grève n`était en cours…La circulation des personnes et des biens s`est bien effectuée", nous a confié notre interlocuteur. Les frontières Côte d`Ivoire-Burkina et Côte d`Ivoire-Mali ont connu leurs fréquences habituelles de trafic jusqu`à 16h. Les Forces nouvelles en faction dans ces contrées ont travaillé correctement aux postes de Pogo, Ouango. Toutefois, à Ouangolo, deux arrestations ont été enregistrées :Mme Haïdara et Diaby. Un syndicaliste de Sikasso au Mali a été pris par la gendarmerie malienne au poste frontalier de Zegoua. On note des actions réussies aux corridors de Gesco à Abidjan-Yopougon et d`Elubo au Ghana. Nos sources indiquent aussi que cette grève serait une manipulation d`un proche du chef de l`Etat, Laurent Gbagbo. Il serait originaire du Nord et aurait décidé de casser le monopole de l`Oic et le remettre aux transporteurs. Il aurait le soutien d`un baron de la filière bétail.
Président du Comité de gestion des crises des syndicats, acteurs et auxiliaires du transport (Cgcsaatci) et porte-parole des grévistes, Eric Diabaté a indiqué, hier matin, au corridor d`Abidjan-Yopougon, que sa structure a été saisie par les chauffeurs de l`hinterland pour protester contre l`escorte groupée. " Les chauffeurs de la sous-région nous ont dit qu`on ne leur laisse pas le choix. Or, pour nous, l`escorte doit se faire par libre adhésion. Quand un chauffeur doit partir, on ne lui remet pas l`acquis directement. On le remet à l`Oic qui impose 120 000 F comme frais d`escorte…Nous sommes là pour protester contre l`escorte obligatoire. Tant qu`on ne libéralise pas l`escorte, nous resterons ici…Notre grève est faite sans violence. Nous laissons passer tous les camions et véhicules qui n`ont pas le macaron de l`Oic et faisons retourner ceux qui l`affichent ", a-t-il déclaré. 200 camions selon lui ont été bloqués à Yamoussoukro, hier. Selon nos sources, la réponse est connue, l’escorte reste l’affaire de l’Oic, comme l’a decidé le ministre des transports.
P. Tadjau
Président du Comité de gestion des crises des syndicats, acteurs et auxiliaires du transport (Cgcsaatci) et porte-parole des grévistes, Eric Diabaté a indiqué, hier matin, au corridor d`Abidjan-Yopougon, que sa structure a été saisie par les chauffeurs de l`hinterland pour protester contre l`escorte groupée. " Les chauffeurs de la sous-région nous ont dit qu`on ne leur laisse pas le choix. Or, pour nous, l`escorte doit se faire par libre adhésion. Quand un chauffeur doit partir, on ne lui remet pas l`acquis directement. On le remet à l`Oic qui impose 120 000 F comme frais d`escorte…Nous sommes là pour protester contre l`escorte obligatoire. Tant qu`on ne libéralise pas l`escorte, nous resterons ici…Notre grève est faite sans violence. Nous laissons passer tous les camions et véhicules qui n`ont pas le macaron de l`Oic et faisons retourner ceux qui l`affichent ", a-t-il déclaré. 200 camions selon lui ont été bloqués à Yamoussoukro, hier. Selon nos sources, la réponse est connue, l’escorte reste l’affaire de l’Oic, comme l’a decidé le ministre des transports.
P. Tadjau