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Société Publié le mercredi 1 septembre 2010 | Nord-Sud

Secteurs de la santé et de l’éducation / Septembre : ce que préparent les syndicats

Des syndicats de secteurs de la santé et de l’éducation pourraient brouiller l’environnement social, à l’orée de l’élection présidentielle, prévue le 31 octobre.

Le front social pourrait s’embraser ce mois de septembre. Tout dépendra du respect des engagements pris par l’Etat envers certains syndicats. Des organisations corporatistes de la santé et de l’éducation présentent le mois de septembre comme délai butoir avant de remettre le couvert. Dans l’antre du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd), conduit par son secrétaire général, Mesmin Comoé, on attend le délai de septembre, fixé par le gouvernement, pour respecter ses engagements, avant d’arrêter la conduite à tenir au cas où. Et, les instituteurs n’occultent pas la possibilité d’un débrayage.

Des mots d’ordre clairs…

«Nous réalisons que septembre est déjà arrivé et aucune démarche n’est entreprise. Nous remarquons aussi que nos décideurs préfèrent la pression. (…) Le seul moyen dont nous disposons pour faire aboutir nos revendications est donc la pression, sous toutes ses formes », insiste Mesmin Comoé. Depuis la grève de juin dernier, le non-paiement des indemnités de logement demeure. Les instituteurs exigent toujours le paiement correct de la grille indiciaire. Ils insistent également pour que l’Etat s’acquitte du rappel du certificat d’aptitude pédagogique et du déblocage des avancements. Le Syndicat national des formateurs de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (Synafept-CI) avec à sa tête le secrétaire général, Jean-Yves Abonga, n’est pas en marge des protestations. Les rencontres avec le ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle ne sont pas encore profitables, selon le secrétaire général. Il poursuit qu’une grève n’est pas à exclure au sortir du séminaire qui débute, demain, pour prendre fin dimanche, à San-Pédro, sur la formation des formateurs autour du thème : « l’expression de la solidarité en milieu syndical ». Jean-Yves Abonga précise que pour l’heure, rien n’a été décidé. Les enseignants de la formation technique et professionnelle récriminent contre le non-reclassement de 50 des leurs. Ils jugent éloignée la période d’après juin 2011, promise par le gouvernement, pour régler ce volet. Ils attendent les décisions de nomination aux emplois du grade A4. Une commission interministérielle est prévue dans ce sens pour que les enseignants de grade A4 qui occupent des postes administratifs soient reclassés en A6 et A7. Chez le syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (Synacass-Ci), l’accord de principe du reclassement est acquis, mais pour les autres revendications d’ordre salarial, le blocage persiste. On dénonce, de ce côté-là, un silence du gouvernement. Sinon, depuis l’arrêt de travail de décembre 2009, le volet statut particulier commence à s’enclencher. Dr Boka Ernest et ses camarades se sont accordés avec la tutelle pour un atelier de validation le 23 septembre prochain à Aboisso. Il s’agit de trouver une conciliation sur le contenu de ce statut particulier et sur le projet d’ordonnance que le gouvernement soumettra au président de la République pour signature. Dr Boka Ernest mise gros sur cet atelier initialement prévu le 29 juillet dernier. S’il n’a pas lieu, on peut s’attendre à un rangement des blouses et thermomètres dans les placards. Il menace : « la trêve a pris fin. (…) Nous avons demandé à nos camarades d’être prêts pour le front. Si l’atelier ne se tient pas le 23 septembre, ils auront des mots d’ordre clairs ». Ce mois de septembre, cité par les trois syndicats approchés, paraît comme une période butoir. Le front social pourrait se raviver et s’étendre même jusqu’à octobre. Or, il n’est pas évident que l’Etat remplisse sa part avant le point d’achèvement de l’initiative Petits pays très endettés (Ppte). Les revendications sont en grande partie d’ordre financier. Et ce qui ressort des pourparlers entre des syndicats et le gouvernement, est que l’Etat attend les retombées de cette initiative pour satisfaire les revendications. Pour atteindre ce point d’achèvement, il faut patienter jusqu’à 2011. Il y a donc des raisons de craindre une fronde sociale. D’un autre côté, les Ivoiriens souhaitent le respect de la date de l’élection présidentielle du 31 octobre. Cela, dans un environnement apaisé. D’où l’urgence pour l’Etat et les syndicats d’accorder leurs violons, le plus tôt possible.

Nesmon De Laure
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