Un instituteur chassé d’un village par des parents d’élèves
• Sa famille séquestrée
Zanli Bi Kié Jérôme, instituteur ordinaire, né le 30/12/81, a échappé à la mort. Les parents d’élèves du village de « Touzoukro », à 7 km d’Abengourou, où il est en service, ont manqué de peu de lui faire la peau. C’était le samedi dernier 28 août. Que s’est-il passé pour qu’on en arrive là ? Des informations qui nous sont rapportées, il revient qu’en service dans le bourg depuis le courant de l’année 2003, Zanli Jérôme se montre très appliqué à la tâche. Mieux, il est parfaitement intégré dans son nouveau milieu professionnel. Pour tout dire, Zanli, apparemment, n’a pas de problème majeur à son poste. Les choses vont pourtant virer au cauchemar pour lui, dans la journée du samedi 28 août 2010. Ce jour-là, en effet, en début de matinée, l’enseignant éprouve la nécessité de satisfaire un besoin naturel pressant. Pour ce faire, il s’engouffre dans la broussaille située à quelques encablures de son domicile. Dans la nature, Zanli, bercé par le vent léger et le gazouillement des oiseaux, se met à l’aise. Il n’en a pas encore totalement fini, que l’un des ses protégés court l’informer de ce que des hommes en furie, armés de machettes et autres objets contondants, se dirigent vers son domicile. Quelle est cette histoire ? L’enseignant se rhabille rapidement et rentre chez lui où il reçoit effectivement les insurgés. Sur l’objet de leur visite, les hôtes de Zanli indiquent être là pour lui faire payer le fait qu’il les a dénoncés en tant que fraudeurs sur la liste électorale provisoire. Stupéfait, l’enseignant rétorque qu’il n’a vraiment rien à voir avec cette histoire. Les visiteurs, conduits par le président du comité de gestion de l’établissement scolaire (Coges), ne croient pas un seul mot de ce qu’avance l’instituteur. Pour eux, si les noms de nombreux villageois de « Touzoukro » se sont retrouvés sur la liste de demande en radiation, affichée au tribunal de 1ère instance d’Abengourou, c’est bien par son biais. Aussi, lui demandent-ils purement et simplement de quitter immédiatement leur bourg. Et pour toujours. La tension monte. Déjà, ses effets personnels sont extraits de son logis et jetés dehors. Pis, les moments qui suivent, l’enseignant est pris en chasse. Ses qualités athlétiques lui sont d’un grand secours dans cette chasse à l’homme. Sautant par dessus des caniveaux par-ci et esquivant des projectiles, lancés par là, l’enseignant réussit à s’engouffrer dans la forêt environnante. Qu’à cela ne tienne. Ses poursuivants reviennent sur leurs pas et s’en prennent à sa petite famille. Les éléments de la police d’Abengourou alertés se déportent sur les lieux et arrivent à exfiltrer l’enseignant et sa famille. Au moment où nous mettons sous presse, Zanli attendait encore dans les locaux de l’IEP Abengourou 1, pour être affecté à un autre poste. En tout cas, les populations de « Touzoukro », elles, promettent sa mise à mort s’il revenait chez eux.
Zéphirin NANGO
(Correspondant)
• Sa famille séquestrée
Zanli Bi Kié Jérôme, instituteur ordinaire, né le 30/12/81, a échappé à la mort. Les parents d’élèves du village de « Touzoukro », à 7 km d’Abengourou, où il est en service, ont manqué de peu de lui faire la peau. C’était le samedi dernier 28 août. Que s’est-il passé pour qu’on en arrive là ? Des informations qui nous sont rapportées, il revient qu’en service dans le bourg depuis le courant de l’année 2003, Zanli Jérôme se montre très appliqué à la tâche. Mieux, il est parfaitement intégré dans son nouveau milieu professionnel. Pour tout dire, Zanli, apparemment, n’a pas de problème majeur à son poste. Les choses vont pourtant virer au cauchemar pour lui, dans la journée du samedi 28 août 2010. Ce jour-là, en effet, en début de matinée, l’enseignant éprouve la nécessité de satisfaire un besoin naturel pressant. Pour ce faire, il s’engouffre dans la broussaille située à quelques encablures de son domicile. Dans la nature, Zanli, bercé par le vent léger et le gazouillement des oiseaux, se met à l’aise. Il n’en a pas encore totalement fini, que l’un des ses protégés court l’informer de ce que des hommes en furie, armés de machettes et autres objets contondants, se dirigent vers son domicile. Quelle est cette histoire ? L’enseignant se rhabille rapidement et rentre chez lui où il reçoit effectivement les insurgés. Sur l’objet de leur visite, les hôtes de Zanli indiquent être là pour lui faire payer le fait qu’il les a dénoncés en tant que fraudeurs sur la liste électorale provisoire. Stupéfait, l’enseignant rétorque qu’il n’a vraiment rien à voir avec cette histoire. Les visiteurs, conduits par le président du comité de gestion de l’établissement scolaire (Coges), ne croient pas un seul mot de ce qu’avance l’instituteur. Pour eux, si les noms de nombreux villageois de « Touzoukro » se sont retrouvés sur la liste de demande en radiation, affichée au tribunal de 1ère instance d’Abengourou, c’est bien par son biais. Aussi, lui demandent-ils purement et simplement de quitter immédiatement leur bourg. Et pour toujours. La tension monte. Déjà, ses effets personnels sont extraits de son logis et jetés dehors. Pis, les moments qui suivent, l’enseignant est pris en chasse. Ses qualités athlétiques lui sont d’un grand secours dans cette chasse à l’homme. Sautant par dessus des caniveaux par-ci et esquivant des projectiles, lancés par là, l’enseignant réussit à s’engouffrer dans la forêt environnante. Qu’à cela ne tienne. Ses poursuivants reviennent sur leurs pas et s’en prennent à sa petite famille. Les éléments de la police d’Abengourou alertés se déportent sur les lieux et arrivent à exfiltrer l’enseignant et sa famille. Au moment où nous mettons sous presse, Zanli attendait encore dans les locaux de l’IEP Abengourou 1, pour être affecté à un autre poste. En tout cas, les populations de « Touzoukro », elles, promettent sa mise à mort s’il revenait chez eux.
Zéphirin NANGO
(Correspondant)