Les différents reports de la présidentielle n’ont pas freiné l’ardeur des candidats dans leur pêche aux électeurs. Ils se sont lancés à l’assaut de la Côte d’Ivoire entière. Avec une inégale puissance de couverture.
Il n’y a pas d’élection mais il y a des tournées. Les différents candidats au prochain scrutin présidentiel ne sont pas des disciples de Saint Thomas. Ils n’ont pas attendu l’ouverture officielle de la campagne avant d’aller vers les électeurs. Ainsi, certains d’entre eux ont-ils déjà visité la presque totalité du territoire national. En effet, depuis la réintroduction du multipartisme, en 1990, aucune élection présidentielle n’aura été aussi ouverte. Le président du Rassemblement des républicains (Rdr), Alassane Ouattara, qui lorgne le fauteuil présidentiel depuis 1995 et qui a, pour la première fois, la possibilité de s’aligner dans la course, s’est donné les moyens de parvenir à ses fins. Il a déjà visité 17 des 19 régions du pays. Sur fond de campagne à l’américaine, l’ancien Premier ministre est allé au contact des populations des villes, les plus grandes, et des localités les plus petites et les plus reculées. Par la route. Dans l’espace d’un an de pré-campagne, c’est au total, 20 000 km que le candidat des ‘’républicains’’ a parcourus, comme il l’a lui-même confié, lors de son meeting de Katiola, le mois dernier. Il mène donc le bal, devançant le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié (15 régions). Tout comme son allié du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), l’ex-chef d’Etat, renvoyé du pouvoir par des militaires en décembre 1999, a mis à profit le temps des divers reports de l’élection pour visiter le pays profond. Occasions pour lui de solder les vieux comptes, avec le peuple. Si Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié ont pu se rendre dans toutes ces localités, c’est qu’ils bénéficient de ressources financières assez importantes. Toutefois cela ne les empêche pas de critiquer le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo (12 régions visitées par le candidat Gbagbo). Il est reproché à ce dernier de faire des voyages de campagne sous le couvert de visites d’Etat. Les zones Centre, Nord et Ouest (Cno) qu’il n’avait pas franchies depuis septembre 2002, ont même reçu ses visites. Et, lorsque ce dernier n’est pas en visite officielle comme c’est le cas actuellement dans l’Agnéby, c’est son directeur national de campagne qui le supplée. Issa Malick Coulibaly, par ailleurs directeur de cabinet adjoint de la présidence de la République, qui fait campagne aussi bien en semaine que les week-ends, aussi bien par la route que par les airs. En faisant le cumul de leurs déplacements à eux deux, on se rend compte qu’il reste peu de localités que le candidat du camp présidentiel n’a pas visitées. A côté de ces poids lourds, il y a d’autres candidats moins nantis financièrement. Mais qui bougent malgré la modicité de leurs moyens. Le candidat du Parti ivoirien des travailleurs (Pit), Francis Wodié, la candidate indépendante, Jacqueline Oble, le ‘’champion’’ de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), Albert Toikeusse Mabri … ne veulent pas s’en laisser conter. Mais derrière eux, il y en a d’autres : Akoto Yao Félix, Dolo Adama dit Adama Dahico, Enoh Aka N’Douba, Konan Kouadio Siméon, Gnamien Konan. Avec des moyens plus réduits. Donc une capacité de mobilité forcément restreinte. Normal ! Simple respect du parallélisme des formes.
Bamba K. Inza
Il n’y a pas d’élection mais il y a des tournées. Les différents candidats au prochain scrutin présidentiel ne sont pas des disciples de Saint Thomas. Ils n’ont pas attendu l’ouverture officielle de la campagne avant d’aller vers les électeurs. Ainsi, certains d’entre eux ont-ils déjà visité la presque totalité du territoire national. En effet, depuis la réintroduction du multipartisme, en 1990, aucune élection présidentielle n’aura été aussi ouverte. Le président du Rassemblement des républicains (Rdr), Alassane Ouattara, qui lorgne le fauteuil présidentiel depuis 1995 et qui a, pour la première fois, la possibilité de s’aligner dans la course, s’est donné les moyens de parvenir à ses fins. Il a déjà visité 17 des 19 régions du pays. Sur fond de campagne à l’américaine, l’ancien Premier ministre est allé au contact des populations des villes, les plus grandes, et des localités les plus petites et les plus reculées. Par la route. Dans l’espace d’un an de pré-campagne, c’est au total, 20 000 km que le candidat des ‘’républicains’’ a parcourus, comme il l’a lui-même confié, lors de son meeting de Katiola, le mois dernier. Il mène donc le bal, devançant le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié (15 régions). Tout comme son allié du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), l’ex-chef d’Etat, renvoyé du pouvoir par des militaires en décembre 1999, a mis à profit le temps des divers reports de l’élection pour visiter le pays profond. Occasions pour lui de solder les vieux comptes, avec le peuple. Si Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié ont pu se rendre dans toutes ces localités, c’est qu’ils bénéficient de ressources financières assez importantes. Toutefois cela ne les empêche pas de critiquer le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo (12 régions visitées par le candidat Gbagbo). Il est reproché à ce dernier de faire des voyages de campagne sous le couvert de visites d’Etat. Les zones Centre, Nord et Ouest (Cno) qu’il n’avait pas franchies depuis septembre 2002, ont même reçu ses visites. Et, lorsque ce dernier n’est pas en visite officielle comme c’est le cas actuellement dans l’Agnéby, c’est son directeur national de campagne qui le supplée. Issa Malick Coulibaly, par ailleurs directeur de cabinet adjoint de la présidence de la République, qui fait campagne aussi bien en semaine que les week-ends, aussi bien par la route que par les airs. En faisant le cumul de leurs déplacements à eux deux, on se rend compte qu’il reste peu de localités que le candidat du camp présidentiel n’a pas visitées. A côté de ces poids lourds, il y a d’autres candidats moins nantis financièrement. Mais qui bougent malgré la modicité de leurs moyens. Le candidat du Parti ivoirien des travailleurs (Pit), Francis Wodié, la candidate indépendante, Jacqueline Oble, le ‘’champion’’ de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), Albert Toikeusse Mabri … ne veulent pas s’en laisser conter. Mais derrière eux, il y en a d’autres : Akoto Yao Félix, Dolo Adama dit Adama Dahico, Enoh Aka N’Douba, Konan Kouadio Siméon, Gnamien Konan. Avec des moyens plus réduits. Donc une capacité de mobilité forcément restreinte. Normal ! Simple respect du parallélisme des formes.
Bamba K. Inza
