A l'instar de beaucoup de conseils généraux qui bénéficient des moyens de l'Etat, le département d'Agboville continue de recevoir sa dotation en budget. Ce qui, après l'avènement de la Refondation en 2000, devrait à tout le moins, améliorer le quotidien des populations en termes de constructions et de réhabilitation de certaines infrastructures. Malheureusement, le conflit d'intérêts entre les cadres laisse croire que les attentes des populations restent le cadet de leurs soucis. D'abord le fleuve Agneby qui constitue la seule richesse en termes de cours d'eau n'est que l'ombre de lui-même. Pas d'entretien puisque le cours d'eau et la végétation naissante se disputent l'espace fluvial. L'usine de conditionnement des fruits et de la banane fonctionne au ralenti. Et ce, à cause des difficultés de liaisons (manque de routes) qui n'ont pu permettre l'écoulement desdits produits. Or, le reprofilage des routes existantes et non bitumées est du ressort du conseil général. Mais hélas ! Ce qui a amené aussi, les paysans et cadres à abandonner ces cultures au profit de l'hévéaculture. La Cotivo, elle, fonctionne sans qu'on ne s'en rende compte. Cela, parce que la densité des activités a baissé. En 2001, lorsqu'il a plu au président du Conseil général de se séparer de certains de ses collaborateurs, certains cadres du Conseil lui ont déconseillé, en vain, cet acte. La première vice-présidente du Conseil général, Mme Limata Koulibaly, l'épouse du Président de l'Assemblée nationale Mamadou Koulibaly a jugé utile de rendre sa démission. Une situation qui, d'évidence, a créé des frustrations au sein de l'équipe dirigeante. En fait, il est reproché à Abouo N'Dori de ne pas être attentatif aux critiques. Et de négliger l'aspect investissement dans le budget de fonctionnement du Conseil. L'exemple d'un collège en construction à Oress-Krobou depuis le premier mandat explique bien, selon Raoul Ipou, un natif de Oress-Krobou, la négligence du Conseil général sur l'aspect investissement. Selon un proche de N'Dori Raymond, qui a requis l'anonymat, le budget du conseil tient toujours compte du volet financement du collège, mais sans jamais orienter le financement vers le bénéficiaire. Aujourd'hui, après 9 ans, le collège reste encore en l'état. Ce qui aurait suscité la colère de la mutuelle d'Oress-Krobou qui avait menacé de porter l'affaire devant les autorités politiques. Aux dernières nouvelles, cette menace aurait fortement bousculé le président du Conseil général, qui se serait alors mis au travail.
ZAhui. S
ZAhui. S