Il y avait de l’animation, samedi après-midi, au Stade Losséni Fofana de Port-Bouët. La direction de campagne d’Abidjan-Sud (d’Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des républicains à la prochaine présidentielle) conduite par Ibrahim Cissé Bacongo, y faisait la rentrée politique de la direction départementale de cette commune. Et pour l’occasion, le directeur national de campagne d’Alassane Ouattara, Amadou Gon Coulibaly, a effectué le déplacement. Le meeting que celui-ci a animé, était centré sur la prochaine élection présidentielle. Pour l’ancien ministre de l’Agriculture qui reprenait le refrain d’une chanson de l’artiste Lago Paulin, les Ivoiriens sont fatigués mais seront délivrés dès le 31 octobre parce que Laurent Gbagbo quittera le pouvoir. « Nous sommes fatigués mais les élections auront lieu le 31 octobre et Laurent Gbagbo prendra ses bagages », a annoncé Amadou Gon Coulibaly qui a fustigé ce qu’il considère comme des manœuvres du chef de l’Etat sortant pour ne pas aller aux urnes. « En 2000, dans le cadre de son braquage électorale, il a été crédité d’un million d’électeurs. Ce million est donc la barre maximale à laquelle il peut prétendre lors de la prochaine présidentielle. Mais avec un corps électoral qui représente la réalité de la Côte d’Ivoire, il est clair qu’il ne peut pas prétendre à quoi que ce soit. C’est pourquoi, il a pensé qu’il pouvait réduire le corps électoral. Ayant échoué à réduire le corps électoral avec les radiations en masse, il croit intimider », a dénoncé le collaborateur d’ADO. Avant le secrétaire général délégué du Rdr, sont notamment intervenus Ibrahim Cissé Baconga et Tony Richard dit général Lokoko, ancien membre de la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), aujourd’hui aux côtés des ‘’républicains’’. Dans ses critiques, il n’a pas épargné les cadres du Rdr. « Vous n’êtes pas sans reproches. Le combat qui vise à libérer le pays est un combat national. Arrêtez donc vos calculs personnels et prenez la jeunesse en considération parce qu’elle est la farine et vous le levain », a-t-il interpellé les collaborateurs de l’ancien Premier ministre.
Marc Dossa
Marc Dossa