Longtemps attendu par le monde paysan, le procès des barons de la filière Café-Cacao s’ouvre enfin ce matin. Avec certainement, des surprises auxquelles doit s’attendre Laurent Gbagbo.
C’est ce matin que, le Procureur de la République, chargé d’enquêter sur les détournements massifs dans la filière café-cacao a convoqué à la barre, Henri Amouzou (Fdpcc), Tapé Do (Bcc), Angeline Kili (Frc), Placide Zoungrana (Arcc), Jean Claude Bayou (Fgccc) et autres pour répondre des faits «de détournement de fonds, abus de confiance, abus de biens sociaux, escroquerie, faux et usage de faux en écriture privée de banque ». Plusieurs chefs d’accusations qui leur sont reprochés. Ce procès tant attendu aussi bien par la communauté nationale qu’ internationale, va certainement laisser des sequelles. Et pas des moindres.
Clouer la Refondation au pilori
Avec l’ouverture de ce procès, l’occasion est enfin donnée aux producteurs de dire leur part de vérité. Ils sont d’ailleurs prêts pour cela. Selon une source proche de ces barons, ils comptent dénoncer l’ingratitude de ces refondateurs, à qui, ils ont tout donné pour sauver leur pouvoir. En effet, l’on se souvient encore que pendant que la guerre battait son plein, les producteurs pour l’effort de paix, avaient décaissé la somme de 30 milliards de Fcfa. Ce montant aurait servi à l’Etat de s’acheter des armes pour combattre. Aussi, en 2003, au profit des producteurs déplacés de guerre de l’Ouest, ce fut une somme de 2 milliards de Fcfa que M. Henri Amouzou et le Fdpcc avaient sortie de leurs caisses. Un montant que les producteurs n’ont jamais reçu. Sans oublier le don fait aux étudiants lorsque le prix des inscriptions devait passer de 7.000 F Cfa à 50.000 F Cfa. Autant d’actions mal recompensées par le camp présidentiel et dont les ex-dirigeants de la filière ne comptent pas passer sous silence. Que dire des nombreuses activités des supposés ‘‘jeunes patriotes’’, qu’ils ont financées. Ces prisonniers qui ruminent depuis deux ans leur vengeance, entendent tomber les armes à la main. Ce procès sera certes un marathon, mais permettra de faire tomber des masques.
Des masques vont tomber
Les ex-dirigeants ne veulent pas mourir seuls. Il est donc évident qu’ils ont à cœur de dénoncer leurs éventuels complices. Parce qu’ils « n’ont pas bouffé seuls », nous a révélé notre source. En effet, c’est sur ordre de certains ministres qu’ils ont géré la filière. Tour à tour, les ministres Alphonse Douaty, Sebatien Danon Djédjé, pour ne citer que ceux-là, ont eu à suivre les différentes péripéties de la filière. Aussi, est-il important de ne pas oublier le ministre Bouhoun Bouabré, principal initiateur des différentes structures en charge de la gestion de la filière café cacao. Son implication ne pourra donc pas surprendre les observateurs de cette filière. Sans omettre la galaxie patriotique et même l’entourage présidentiel. Tous ont ‘’goûté’’ au fruit aujourd’hui ‘’interdit’’ de la manne cacaoyère. En attendant l’issue de ce procès, les ivoiriens ne peuvent que retenir leur souffle.
J. C
C’est ce matin que, le Procureur de la République, chargé d’enquêter sur les détournements massifs dans la filière café-cacao a convoqué à la barre, Henri Amouzou (Fdpcc), Tapé Do (Bcc), Angeline Kili (Frc), Placide Zoungrana (Arcc), Jean Claude Bayou (Fgccc) et autres pour répondre des faits «de détournement de fonds, abus de confiance, abus de biens sociaux, escroquerie, faux et usage de faux en écriture privée de banque ». Plusieurs chefs d’accusations qui leur sont reprochés. Ce procès tant attendu aussi bien par la communauté nationale qu’ internationale, va certainement laisser des sequelles. Et pas des moindres.
Clouer la Refondation au pilori
Avec l’ouverture de ce procès, l’occasion est enfin donnée aux producteurs de dire leur part de vérité. Ils sont d’ailleurs prêts pour cela. Selon une source proche de ces barons, ils comptent dénoncer l’ingratitude de ces refondateurs, à qui, ils ont tout donné pour sauver leur pouvoir. En effet, l’on se souvient encore que pendant que la guerre battait son plein, les producteurs pour l’effort de paix, avaient décaissé la somme de 30 milliards de Fcfa. Ce montant aurait servi à l’Etat de s’acheter des armes pour combattre. Aussi, en 2003, au profit des producteurs déplacés de guerre de l’Ouest, ce fut une somme de 2 milliards de Fcfa que M. Henri Amouzou et le Fdpcc avaient sortie de leurs caisses. Un montant que les producteurs n’ont jamais reçu. Sans oublier le don fait aux étudiants lorsque le prix des inscriptions devait passer de 7.000 F Cfa à 50.000 F Cfa. Autant d’actions mal recompensées par le camp présidentiel et dont les ex-dirigeants de la filière ne comptent pas passer sous silence. Que dire des nombreuses activités des supposés ‘‘jeunes patriotes’’, qu’ils ont financées. Ces prisonniers qui ruminent depuis deux ans leur vengeance, entendent tomber les armes à la main. Ce procès sera certes un marathon, mais permettra de faire tomber des masques.
Des masques vont tomber
Les ex-dirigeants ne veulent pas mourir seuls. Il est donc évident qu’ils ont à cœur de dénoncer leurs éventuels complices. Parce qu’ils « n’ont pas bouffé seuls », nous a révélé notre source. En effet, c’est sur ordre de certains ministres qu’ils ont géré la filière. Tour à tour, les ministres Alphonse Douaty, Sebatien Danon Djédjé, pour ne citer que ceux-là, ont eu à suivre les différentes péripéties de la filière. Aussi, est-il important de ne pas oublier le ministre Bouhoun Bouabré, principal initiateur des différentes structures en charge de la gestion de la filière café cacao. Son implication ne pourra donc pas surprendre les observateurs de cette filière. Sans omettre la galaxie patriotique et même l’entourage présidentiel. Tous ont ‘’goûté’’ au fruit aujourd’hui ‘’interdit’’ de la manne cacaoyère. En attendant l’issue de ce procès, les ivoiriens ne peuvent que retenir leur souffle.
J. C
