Filière café – cacao : Le procès débute ce matin

. Audience publique sous haute surveillance

. Les entrées et les sorties seront filtrées

A moins d’un changement de dernière minute, le procès « Affaire café-cacao » débute aujourd'hui mercredi 8 septembre à partir de 8 heures. Selon le parquet, qui a fixé la date de ce procès (reporté une fois par rapport au lundi 6 septembre férié), c’est au palais de Justice du Plateau que les vingt huit (28) prévenus et la centaine de témoins dont des ministres concernés par cette affaire vont comparaître. Quand on sait que des centaines de personnes sont interessées par ce dossier, il est évident qu’aujourd’hui mercredi 8 septembre 2010, le temple de Thémis au Plateau sera l’objet d’une attraction particulière. Parents, amis, collègues et curieux, qui ne voudront certainement pas se faire conter l’évènement tant attendu depuis l’incarcération de Henri Amouzou, Tapé Do, Angeline Kili, Placide Zougrana et autres en juin 2008, feront nombreux le déplacement. Et, vu la notoriété des ex-dirigeants de la filière dont la détention a surpris plus d’une personne il y a 27 mois, il faut s’attendre à des mouvements du côté du Palais de Justice. Pour permettre le bon déroulement du jugement, le Gouvernement a pris des dispositions pour éviter tout incident fâcheux. « Nous ne voulons pas de désordre à ce procès. Les dispositions sont prises pour ne pas qu’il y ait n’importe quoi. En temps ordinaire, on ne sait pas qui entre et qui sort du Palais. Mais à partir de mercredi, à cause de ce procès, les entrées et les sorties seront filtrées. La sécurité du Palais aura un renfort. L’audience est publique, cependant elle aura lieu sous la surveillance de la police ou de la gendarmerie sinon des deux », a confié une source proche du Palais de Justice, sous le couvert de l’anonymat. Au regard de ce qui précède, il apparaît évident que même si l’audience est publique, le procès des ex-barons de la filière café – cacao aura lieu sous haute surveillance. Pour ce procès, il est fort possible que le ministère public soit représenté par le procureur Diakité Mamadou pour l’affaire Adjoumani et pour bien d’autres dossiers importants de la République) et le procureur Oulaye Fernand (qui suit le dossier en même temps que le juge instructeur Joachim Gnakadé). Ils auront en face des avocats du barreau dont certains anciens bâtonniers, notamment Me Adjé qui a défendu le ministre Adjoumani. Une autre bataille juridique, mais cette fois sur le tatami d'un dossier jugé sensible, voire délicat.

Hermance K-N

Légende : L’accès au Palais de Justice au Plateau sera filtré aujourd’hui