Le décor qui a été donné de voir hier au Palais de justice d'Abidjan-Plateau à l'occasion du procès de la filière café-cacao était tout particulier. En effet, le procès a eu lieu sous haute sécurité, exclusivement assuré, par la gendarmerie nationale de Côte d'Ivoire, en lieu et place des unités de la police nationale qui en avait l'habitude en pareille circonstance. Rien n'a été négligé. Un impressionnant cordon de sécurité a été dressé dès les premières heures de la journée sur un périmètre d'environ 100 mètres. Ainsi, du carrefour du Ccia à l'Assemblée nationale en passant par la police criminelle, les voies ont été barricadées et jalousement surveillées par les hommes du général de corps d'armée, Tiapé Kassaraté. La circulation a naturellement été perturbée jusqu'à occasionner des embouteillages monstres dans le Plateau. A l'intérieur du Palais de justice, le dispositif était tel qu'on croirait que la Côte d'Ivoire venait d'être attaquée une fois encore. Ces gendarmes ont, de temps à autre eu quelques petits accros, qui avec des parents des prévenus, qui avec des journalistes cherchant à accéder à la salle d'audience. Il faut noter cependant qu'aucun incident majeur pouvant perturber le déroulement normal de l'audience n'a été enregistré.
François Becanthy
François Becanthy