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Économie Publié le samedi 11 septembre 2010 | Le Patriote

Report du procès des dirigeants de la filière café-cacao au 16 novembre : Tapé Do et Firmin Kouakou piquent une crise…

© Le Patriote Par DR
Filière café-cacao : Tapé Doh Lucien, ex-PCA de la Bourse du Café-cacao (BCC)
La réaction ne s’est pas faite attendre du côté des barons de la filière café-cacao. Le mercredi dernier, après l’annonce du report du procès au 16 novembre 2010, les ex-dirigeants des structures du café et du cacao n’ont pas manqué de crier leur ras-le-bol face à ce qu’ils ont qualifié de ‘‘mascarades’’. Les informations qui nous sont parvenues de la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan) ne sont pas du tout reluisantes pour le régime en place. Même les proches de Gbagbo comme Tapé Do et Firmin Kouakou (Directeur général du Frc et Ddc du candidat du Fpi à Bouaflé) n’ont pas pu s’empêcher de crier au complot contre les dirigeants de cette filière. Ces deux personnalités ont piqué une crise de colère inimaginable qui a fait intervenir certains d’entre eux. Une réunion de crise, qualifiée de conseil de guerre, a aussitôt eu lieu pour dénoncer l’humiliation dont ils ont été l’objet le mercredi dernier au Parquet d’Abidjan. Tapé Do et Firmin Kouakou, très irrités, ont prévenu qu’ils ne se feraient pas prier pour asséner toutes leurs vérités le 16 novembre prochain. Les prisonniers dans leur ensemble ont, par ailleurs, estimé que si le Parquet avait un problème de salle, il n’aurait pas dû s’entêter à programmer cette audience. Ils ont à cet effet cloué au pilori les animateurs du Temple de Thémis. Informée des pleurs et grincements de dents des pensionnaires de la Maca, une dame, très proche du palais présidentiel et du Chef de l’Etat, est rentrée en contact téléphonique avec certains dirigeants pour leur demander d’accepter la situation avec beaucoup de philosophie. Les rassurant que des actions seront menées en haut lieu pour qu’ils retrouvent le sourire après les élections. Elle en a profité également pour leur présenter sa compassion et les désagréments qu’ils continuent de subir. Mais tout cela n’a pour autant pas empêché les prisonniers d’exprimer leur courroux vis-à-vis de leur bourreau d’aujourd’hui : le FPI. Selon nos sources, certains n’ont pas hésité à rappeler que si ce pouvoir est encore en place, c’est grâce aux actions menées par eux, aussi bien dans l’ombre qu’à la lumière du jour. «Nous avons pris trop de risques pour ce pouvoir qui aujourd’hui, nous paie en monnaie de singe. Mais Dieu seul sait ce qui l’attend», ont-ils maugréé. Quand d’autres, visages graves, mines renfrognées, ont fait cas de leur exaspération face à ce qu’ils ont qualifié de parodie de justice. Quant à un des parents des détenus, il a fait savoir qu’il comprend aujourd’hui pourquoi la Côte d’Ivoire, au niveau des délits économiques, voit sa justice constamment épinglée. «Cela est d’autant plus grave quand l’Exécutif s’y mêle pour des intérêts égoïstes et égocentriques», a relevé ce parent de détenu. Les ex-dirigeants des structures de la filière café-cacao, à la Maca depuis le 18 juin 2008, auront jusqu’au 16 novembre 2010, passé 866 nuits en prison. Soit près de 1000 jours sans jugement.

Jean Eric ADINGRA
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