Le report du procès des ex-barons de la filière café-cacao au 16 novembre 2010 continue de faire des vagues. Témoin, la dernière sortie de la Coordination des leaders de la jeunesse patriotique des zones centre, nord et ouest. L’organisation conduite par Watchard Kedjebo estime que les ex-seigneurs du chocolat ont passé suffisamment de temps à la Maison d’arrêt de correction d’Abidjan (Maca). Pour elle, il est temps que le président de la République se penche sur leur sort pour leur bien et celui de leurs familles qui souffrent de cette longue incarcération sans jugement. Les jeunes leaders Cno se disent opposés au nouveau report du procès et demandent au président d’examiner la possibilité d’une loi d’amnistie pour Tapé Do et ses camarades. Selon la déclaration pondue par la coordination, Watchard Kedjebo, Youssouf Fofana et tous leurs camarades saluent les actions entreprises par Laurent Gbagbo pour lutter contre la corruption et les malversations quels qu’en soient les auteurs et l’origine. Toutefois, ils pensent que « pour avoir pris une part active à la résistance pour sauver les Institutions de la République lorsque le pays a été endeuillé et devisé par la rébellion en 2002, Tapé Do, Henri Amouzou, Zoungrana et les autres incarcérés doivent bénéficier d’un regard plus compatissant de la nation ivoirienne». Pour la coordination, si le président Laurent Gbagbo, malgré les actes graves de la rébellion, leur a octroyé l’amnistie, rien ne l’empêche d’en faire autant pour les ex-barons du café-cacao. Avant d’ajouter que « loin de faire la promotion de l’impunité, la coordination milite en faveur de la libération des ex-barons de la filière café-cacao ». Les leaders de la jeunesse des zones Cno ont par ailleurs mis en garde « les ennemies de la Côte d’Ivoire qui, selon eux, veulent se servir de cette situation que vivent les barons de la filière café-cacao, pour déstabiliser les institutions de la République».
Kuyo Anderson
Kuyo Anderson