Planteur dans le Moyen-Comoé, précisément à Agnibilékrou et délégué régional de l’ANAPROCI, Kouadio Abassan s’insurge contre les administrateurs en charge la gestion de la filière cacaoyère.
Comment entrevoyez-vous la campagne cacaoyère à venir ?
Je constate que toutes les campagnes ont été un échec total. Tous ceux qui ont été propulsés au devant de la filière sont des clubs d’amis qui ne pensent qu’à leurs intérêts.
Pouvez-vous être plus explicite ?
Jusqu’à présent, nous ne sommes pas encore entrés en possession des phytosanitaires. D’ailleurs, le soit-disant comité de suivi nous promet une bouteille de produits pour deux hectares. Que peut faire un planteur qui dispose d’une parcelle de 50 à 100 hectares avec une bouteille de produits ? Et pourtant, on nous prélève beaucoup d’argent.
Que reprochez-vous exactement au comité de gestion ?
Nous ne sommes pas libres. Nous dépendons trop d’eux. Il faut que le comité de gestion nous respecte. Ils oublient que c’est grâce à nous que la Côte d’Ivoire fonctionne. Pourquoi veulent-ils m’obliger à vendre ma production à Agnibilékrou. Alors qu’en le faisant, je perds assez d’argent. Ne suis-je pas libre de vendre ma production où on paie mieux ? Je ne vois pas quel gendarme viendra m’arrêter ce jour-là. Car je ne vendrai jamais ma production à une coopérative. Je suis prêt à en découdre avec quiconque.
On constate selon vous, l’échec du comité de gestion ?
Exactement ! D’ailleurs, on n’a plus besoin d’eux pour les années à venir. Nous, producteurs, demandons que chaque village vienne chercher son produit dans les chefs-lieux de département. Nous n’avons plus besoin d’une administration corrompue.
Nous sommes à la veille des échéances électorales. Quelles propositions avez-vous à faire au futur Président de la République ?
Je demande à nos autorités de penser aux producteurs. Si l’Etat n’a pas de moyens pour identifier nos plantations, qu’il passe par les chefs du village qui eux, connaissent les vrais producteurs. On ne peut pas se lever un matin et dire qu’on est planteur de café-cacao. Je connais des producteurs de tomates qui parlent au nom des producteurs de café-cacao.
Vos préoccupations ont-elles été portées à la connaissance du comité des sages ?
Vous savez qu’ils ne nous écoutent pas. Ils ne pensent qu’à leur ventre. C’est un club d’amis qui a été propulsé au devant de la filière par la refondation. Il suffit qu’un des leurs ait une petite parcelle de cacao pour qu’on lui confie des responsabilités. Et c’est ce que nous déplorons.
‘’Donnez-moi le pouvoir et je vous le rendrai’’, avait dit en 2000, le Président Laurent Gbagbo. Dix ans après, avez-vous le sentiment que la filière est vraiment aux mains des planteurs ?
La filière n’a jamais été aux mains des vrais planteurs. La refondation l’a remise à ses amis paresseux qui n’ont même pas de plantation. Et c’est ceux-là qui font beaucoup de bruits. Aujourd’hui, ces derniers roulent dans les 4x4. J’ai honte à leur place. Sur ma vieille moto, je suis plus à l’aise qu’eux. Je vous le jure que plus tard, ils nous rendrons compte. Nous disons que le Front Populaire Ivoirien a fait la promotion des paresseux.
Un message à l’endroit des producteurs ?
Aucun producteur ne doit voter le Fpi. Un producteur qui a souffert dans sa plantation ne peut pas voter Laurent Gbagbo. Même s’ils ont politisé le monde agricole. Je demande aux producteurs de faire revenir le Président Henri Konan Bédié qui est prêt à s’occuper des producteurs, quand il sera au pouvoir.
Envisagez-vous le retour de la Caisse de Stabilisation ?
C’est mon vœu le plus ardent.
Réalisée par Evariste Nguessan
nguevas@yahoo.fr
Comment entrevoyez-vous la campagne cacaoyère à venir ?
Je constate que toutes les campagnes ont été un échec total. Tous ceux qui ont été propulsés au devant de la filière sont des clubs d’amis qui ne pensent qu’à leurs intérêts.
Pouvez-vous être plus explicite ?
Jusqu’à présent, nous ne sommes pas encore entrés en possession des phytosanitaires. D’ailleurs, le soit-disant comité de suivi nous promet une bouteille de produits pour deux hectares. Que peut faire un planteur qui dispose d’une parcelle de 50 à 100 hectares avec une bouteille de produits ? Et pourtant, on nous prélève beaucoup d’argent.
Que reprochez-vous exactement au comité de gestion ?
Nous ne sommes pas libres. Nous dépendons trop d’eux. Il faut que le comité de gestion nous respecte. Ils oublient que c’est grâce à nous que la Côte d’Ivoire fonctionne. Pourquoi veulent-ils m’obliger à vendre ma production à Agnibilékrou. Alors qu’en le faisant, je perds assez d’argent. Ne suis-je pas libre de vendre ma production où on paie mieux ? Je ne vois pas quel gendarme viendra m’arrêter ce jour-là. Car je ne vendrai jamais ma production à une coopérative. Je suis prêt à en découdre avec quiconque.
On constate selon vous, l’échec du comité de gestion ?
Exactement ! D’ailleurs, on n’a plus besoin d’eux pour les années à venir. Nous, producteurs, demandons que chaque village vienne chercher son produit dans les chefs-lieux de département. Nous n’avons plus besoin d’une administration corrompue.
Nous sommes à la veille des échéances électorales. Quelles propositions avez-vous à faire au futur Président de la République ?
Je demande à nos autorités de penser aux producteurs. Si l’Etat n’a pas de moyens pour identifier nos plantations, qu’il passe par les chefs du village qui eux, connaissent les vrais producteurs. On ne peut pas se lever un matin et dire qu’on est planteur de café-cacao. Je connais des producteurs de tomates qui parlent au nom des producteurs de café-cacao.
Vos préoccupations ont-elles été portées à la connaissance du comité des sages ?
Vous savez qu’ils ne nous écoutent pas. Ils ne pensent qu’à leur ventre. C’est un club d’amis qui a été propulsé au devant de la filière par la refondation. Il suffit qu’un des leurs ait une petite parcelle de cacao pour qu’on lui confie des responsabilités. Et c’est ce que nous déplorons.
‘’Donnez-moi le pouvoir et je vous le rendrai’’, avait dit en 2000, le Président Laurent Gbagbo. Dix ans après, avez-vous le sentiment que la filière est vraiment aux mains des planteurs ?
La filière n’a jamais été aux mains des vrais planteurs. La refondation l’a remise à ses amis paresseux qui n’ont même pas de plantation. Et c’est ceux-là qui font beaucoup de bruits. Aujourd’hui, ces derniers roulent dans les 4x4. J’ai honte à leur place. Sur ma vieille moto, je suis plus à l’aise qu’eux. Je vous le jure que plus tard, ils nous rendrons compte. Nous disons que le Front Populaire Ivoirien a fait la promotion des paresseux.
Un message à l’endroit des producteurs ?
Aucun producteur ne doit voter le Fpi. Un producteur qui a souffert dans sa plantation ne peut pas voter Laurent Gbagbo. Même s’ils ont politisé le monde agricole. Je demande aux producteurs de faire revenir le Président Henri Konan Bédié qui est prêt à s’occuper des producteurs, quand il sera au pouvoir.
Envisagez-vous le retour de la Caisse de Stabilisation ?
C’est mon vœu le plus ardent.
Réalisée par Evariste Nguessan
nguevas@yahoo.fr