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Société Publié le mercredi 15 septembre 2010 | Le Temps

Assoumou N`Goran (ONG"Notre Nation) : “Pourquoi 300 femmes marcheront sur Grand-Bassam”

Le samedi prochain, environ 300 femmes, au dire, d’Assoumou N'Goran, Administrateur de l'Ong Notre Nation, vont marcher sur Grand-Bassam pour briser les chaines qui maintiennent la Côte d'Ivoire dans la crise.

Ça fait un temps qu'on ne vous a pas entendu parler. Pourtant, ce ne sont pas les sujets qui ont manqué. Pourquoi ?
Il y a beaucoup de choses à dire, mais il faut parler utile. Quand on ne veut pas élever sa voix au dessus du brouhaha, on se tait. Quand on a la possibilité de se faire entendre, on parle.

Vous vous apprêtez à organiser un événement que d'aucuns qualifient de grandiose. Peut-on en savoir davantage ?
Le 18 septembre 2010, nous organisons, ce que nous avons appelé la marche des femmes sur Grand-Bassam, pour la libération spirituelle de la Côte d'Ivoire. En effet, le Seigneur a révélé à plusieurs de ses enfants, laïcs tout comme serviteurs de Dieu, la nécessité pour les Ivoiriens, d'aller prier à Grand-Bassam. Pour briser les chaînes qui nous maintiennent en prison. Prison de l'indiscipline, prison de la corruption, prison de la dépravation de mœurs. Ce sont des choses qui retardent l'avancée du pays. Le Seigneur dans sa grande mansuétude a révélé un moyen pour libérer le pays et il a confié cette mission, aux femmes. C'est pour cela que le 18 septembre, un groupe de femmes, au nombre de 300, mobilisées à Abidjan, de différentes paroisses d'églises protestantes et évangéliques vont se rendre par convois, jusqu'à Grand-Bassam, où elles vont se joindre à d'autres femmes mobilisées à Grand-Bassam. Elles vont faire une marche à l'intérieur de la ville de Grand-Bassam. Elles vont, sous la supervision des serviteurs de Dieu, faire des proclamations pour libérer le pays de l'esprit d'exploitation.

Pourquoi Grand-Bassam ?
Vous savez que Grand-Bassam a été la première capitale de notre pays. En ce temps, la population de Grand-Bassam, où sont arrivés les premiers colons, représentait la Côte d'Ivoire. Aussi, il y a 50 ans, les femmes avaient marché pour aller libérer les hommes tenus prisonniers, à Grand-Bassam. Le Seigneur nous dit que cette marche était dans la chair physique, mais il y a une chaine spirituelle qu'il faut briser par la parole, par la proclamation. C'est ce qui explique le choix de Grand-Bassam.

La date choisie, c'est-à-dire le 18 septembre 2010, revêt-elle un caractère particulier pour vous ?
Oui. Pour ceux qui savent, ce samedi 18 septembre, sera le premier jour du 7e mois. C'est la fête des trompettes. Et puis, chez nous, le 18 septembre, c'est la veille, du fameux 19 septembre. Il est bon que nous sonnions la trompette. Pour que ceux qui ont des oreilles entendent que nous voulons briser les chaines de la violence. Nous voulons briser les chaines de l'exploitation et de l'indiscipline.

Est-ce typiquement une affaire de chrétiens ?
Non, ce n'est pas une affaire de chrétiens. C'est une affaire de la Côte d'Ivoire. Ceux qui se sentent concernés peuvent venir. Bien évidemment, nous sommes chrétiens, et nous ne connaissons que la bible. Donc, ce que nous allons faire s'appuyera sur la bible. C'est un événement qui se veut national et non partisan.

Quel sera le message fort ?
Je vous ai dit que c'est une manifestation qui se veut spirituelle. La bible dit que nous n'avons pas à combattre le sang et la chair. Nous combattrons les esprits qui enchainent. Et pour combattre les esprits, c'est par la proclamation et par la parole. Les problèmes que nous avons sont spirituels. Parfois, quand on regarde les actes des hommes politiques, on se demande ce qui a bien pu se passer. Mais le fait est qu'il est sous l'influence d'un esprit mauvais dont le concerné ignore. Notre mission, c'est donc de briser l'emprise de ces esprits sur la Côte d'Ivoire.

En tant que premier responsable de “Notre Nation”, comment se porte la Nation ?
Depuis 1996, je suis préoccupé par l'harmonie ethnique, par l'harmonie sociale. La Nation ne se porte pas encore bien, compte tenu des difficultés que le pays traverse. Mais nous regardons l'actualité, et nous espérons que cette fois-ci sera la bonne, que le 31 octobre prochain, nous aurons effectivement des élections apaisées. Et qu'au soir de cette date, il y aura un nouveau gouvernement qui va être formé, et qui travaillera à sortir le pays de la pauvreté rampante.

Quel rôle en tant qu'Ong comptez-vous jouer pourqu’on aboutisse à des élections apaisées ?
A chaque jour suffit sa peine. Pour l'instant, je suis focalisé sur l'événement de Grand-Bassam. Après le 18 septembre prochain, je pourrai révéler ce que l'Ong Notre Nation entend faire. D'ores et déjà, je peux dire que nous avons un feuilleton qui est prêt et qui sensibilise sur les comportements politiques susceptibles de nous conduire à la violence.

Entretien réalisé par Tché Bi Tché
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