L’abbé Abékan Norbert, le bienfaiteur de Florence Domonoko dresse le bilan des trois premiers mois du séjour de la jeune fille à Abidjan.
L’abbé Abékan Norbert, voici environ trois mois que vous avez fait venir la jeune Florence à Abidjan pour la soigner. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Je voudrais d’abord dire merci à toutes les différentes personnes qui ont aidé et qui sont en train d’aider Florence. Je commence par vous, le journal Nord-Sud. C’est vous qui nous avez permis de savoir le drame de cette jeune fille. Vous m’avez indiqué le chemin de son village. J’y suis allé la chercher. Je dis merci également aux religieuses qui prennent soin d’elle au quotidien.
Comment se fait sa prise en charge ?
Grâce à de généreuses personnes. C’est l’occasion de dire un grand merci à la paroisse Notre Dame de la Tendresse (de la Riviera Golf). Plusieurs dimanches, j’ai appelé à l’aide pour Florence et les paroissiens ont répondu massivement. Certains ont apporté des vêtements, d’autres des vivres, d’autres encore de l’argent. Je suis aussi allé vers des amis qui ont fait des dons qui vont nous permettre de soutenir les religieuses qui s’occupent d’elle. Florence est en voie de guérison. Grand merci aux professeurs de médecine qui la traitent. Je ne dis pas leurs noms parce qu’ils ne souhaitent pas être cités. Certains l’ont accueillie pour le scanner. D’autres viennent régulièrement à elle, chaque semaine, pour les soins. Je trouve cela formidable. Merci à Dieu qui a permis de mettre des hommes et des femmes de bon aloi sur le chemin de Florence.
Que dit réellement le diagnostic des médecins ?
Au début, on a parlé de sorcellerie. Vous avez interviewé des personnes qui ont promis la guérir de la sorcellerie. Mais moi, j’ai voulu privilégier la science. Je fais confiance en Dieu qui passe par la médecine. C’est ainsi que j’ai rencontré de grands professeurs qui ont posé le diagnostic. Ils ont vu qu’au fond, on n’a pas besoin d’opération. Ils ont découvert un champignon. Ils proposent un médicament et, actuellement, on en voit l’effet. Florence retrouve ses yeux et sa voix. Je suis convaincu que dans quelques mois, Florence va retrouver tout son visage.
La thèse de la sorcellerie est-elle définitivement écartée?
Le mal physique existe. La sorcellerie fait rage dans notre pays. Je n’écarte pas cette thèse. Je privilégie la science. La personne qui dit qu’elle a envoûté Florence est en ce moment en prison. La justice en tient compte lorsqu’un sorcier avoue son forfait devant tout le monde. Avec Florence, je vais régulièrement à la chapelle. Nous confions tout à Dieu, pour dire que c’est lui qui est le maître de la guérison.
Quel contact avez-vous avec la famille de Florence depuis son arrivée ici?
J’ai pu entrer en contact avec des parents mais depuis quelque temps, c’est le silence radio. Personne ne nous approche. Mais je compte rétablir le pont. On a l’impression que Florence est un paquet qu’on a déposé à la va-comme-je-te-pousse.
Cela vous décourage-t-il ?
Non, pas du tout ! Bien au contraire, j’irai jusqu’au bout, avec la grâce de Dieu.
Quel message aux Ivoiriens qui ont beaucoup d’admiration pour vous, pour vos œuvres et pour votre implication dans le cas Florence notamment ?
Le premier message est que nous puissions continuer de cultiver l’unité entre nous. Ce qui m’a conduit vers Florence jusqu’à Gagnoa, c’est parce qu’elle était rejetée dans son village et même au niveau de sa communauté de prière. Je voulais montrer que Florence est une personne humaine qui a besoin d’être intégrée. Tout est possible à celui qui croit.
Entretien réalisé par C.S.
L’abbé Abékan Norbert, voici environ trois mois que vous avez fait venir la jeune Florence à Abidjan pour la soigner. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Je voudrais d’abord dire merci à toutes les différentes personnes qui ont aidé et qui sont en train d’aider Florence. Je commence par vous, le journal Nord-Sud. C’est vous qui nous avez permis de savoir le drame de cette jeune fille. Vous m’avez indiqué le chemin de son village. J’y suis allé la chercher. Je dis merci également aux religieuses qui prennent soin d’elle au quotidien.
Comment se fait sa prise en charge ?
Grâce à de généreuses personnes. C’est l’occasion de dire un grand merci à la paroisse Notre Dame de la Tendresse (de la Riviera Golf). Plusieurs dimanches, j’ai appelé à l’aide pour Florence et les paroissiens ont répondu massivement. Certains ont apporté des vêtements, d’autres des vivres, d’autres encore de l’argent. Je suis aussi allé vers des amis qui ont fait des dons qui vont nous permettre de soutenir les religieuses qui s’occupent d’elle. Florence est en voie de guérison. Grand merci aux professeurs de médecine qui la traitent. Je ne dis pas leurs noms parce qu’ils ne souhaitent pas être cités. Certains l’ont accueillie pour le scanner. D’autres viennent régulièrement à elle, chaque semaine, pour les soins. Je trouve cela formidable. Merci à Dieu qui a permis de mettre des hommes et des femmes de bon aloi sur le chemin de Florence.
Que dit réellement le diagnostic des médecins ?
Au début, on a parlé de sorcellerie. Vous avez interviewé des personnes qui ont promis la guérir de la sorcellerie. Mais moi, j’ai voulu privilégier la science. Je fais confiance en Dieu qui passe par la médecine. C’est ainsi que j’ai rencontré de grands professeurs qui ont posé le diagnostic. Ils ont vu qu’au fond, on n’a pas besoin d’opération. Ils ont découvert un champignon. Ils proposent un médicament et, actuellement, on en voit l’effet. Florence retrouve ses yeux et sa voix. Je suis convaincu que dans quelques mois, Florence va retrouver tout son visage.
La thèse de la sorcellerie est-elle définitivement écartée?
Le mal physique existe. La sorcellerie fait rage dans notre pays. Je n’écarte pas cette thèse. Je privilégie la science. La personne qui dit qu’elle a envoûté Florence est en ce moment en prison. La justice en tient compte lorsqu’un sorcier avoue son forfait devant tout le monde. Avec Florence, je vais régulièrement à la chapelle. Nous confions tout à Dieu, pour dire que c’est lui qui est le maître de la guérison.
Quel contact avez-vous avec la famille de Florence depuis son arrivée ici?
J’ai pu entrer en contact avec des parents mais depuis quelque temps, c’est le silence radio. Personne ne nous approche. Mais je compte rétablir le pont. On a l’impression que Florence est un paquet qu’on a déposé à la va-comme-je-te-pousse.
Cela vous décourage-t-il ?
Non, pas du tout ! Bien au contraire, j’irai jusqu’au bout, avec la grâce de Dieu.
Quel message aux Ivoiriens qui ont beaucoup d’admiration pour vous, pour vos œuvres et pour votre implication dans le cas Florence notamment ?
Le premier message est que nous puissions continuer de cultiver l’unité entre nous. Ce qui m’a conduit vers Florence jusqu’à Gagnoa, c’est parce qu’elle était rejetée dans son village et même au niveau de sa communauté de prière. Je voulais montrer que Florence est une personne humaine qui a besoin d’être intégrée. Tout est possible à celui qui croit.
Entretien réalisé par C.S.