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Politique Publié le lundi 20 septembre 2010 | Le Patriote

Alassane Dramane Ouattara - “Je suis surpris que pendant dix ans Gbagbo n’ait pas pu construire une seule université”

Au cours de sa visite dans les familles à Cocody-Attoban, le candidat Alassane Ouattara a répondu aux préoccupations de ses hôtes. Parmi celles-ci, la question du raccrochage des nouveaux enseignants, dans les années 1990.

« Quand je suis arrivé à la Primature en 1990, il y avait un grand problème de chômage des jeunes, comme aujourd’hui où c’est même pire. Et je venais d’avoir une promotion de 250 jeunes qui venaient de quitter l’école de médecine. Nous pouvions recruter 100 et pour les 150 autres, nous ne pouvions pas. Pour les enseignants, c’était la même chose. Il y avait plus de gens, qui n’avaient pas de postes que ceux qui en avaient. J’ai donc reçu les bureaux des jeunes. Hamed Bakayoko en faisait d’ailleurs partie. Je leur ai demandé : « qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que vous voulez avoir du travail avec un salaire moindre ou est-ce que vous préférez rester là jusqu’à ce qu’il y ait des ressources ? » Parce que je savais qu’on aurait les ressources un an après la dévaluation. Les jeunes m’ont tous dit qu’ils préféraient travailler. C’est comme cela que nous avons fait ce qu’on a appelé le raccrochage des étudiants. Mais, il faut préciser que c’était pour une période limitée. Les gens ne disent pas la vérité sur cette affaire. Non seulement, c’était pour une période limitée, mais c’était pour les nouveaux enseignants. Pas pour ceux qui étaient déjà en fonction. C’est une mesure qui allait durer un an. Et si vous-vous souvenez, en janvier 1994, la dévaluation a eu lieu. Si le vieux n’était pas parti, dès 94, moi, j’aurais aligné ces jeunes sur les anciens enseignants. Mais quand je suis parti, ceux qui sont venus après ne l’ont pas fait. On ne peut pas dire que c’est ma faute. Parce que j’ai dit publiquement que si, moi, j’étais resté aux affaires, j’allais rattraper ce problème en 94. C’était donc une mesure temporaire, pour trouver du travail à ceux qui venaient de sortir. Je me suis aussi dit que c’était mieux qu’ils aient du travail avec un salaire moindre, pendant 18 mois, que d’être au chômage pendant 18 mois. C’est une question de jugement. Moi, j’ai en tout cas cru bien faire. Parce que j’étais malheureux de voir tous ces jeunes gens sans travail. Maintenant, c’est une affaire qui est derrière nous. Vous savez, les gens parlent de nationalisme. Mais le nationalisme, c’est aider son peuple. Et si on aime son peuple, on ne peut pas faire souffrir ses enfants. Moi, je ne voulais pas faire souffrir mes enfants. Je suis persuadé que je suis la personne qui peut amener les Ivoiriens à sortir leur argent pour investir. Je suis le meilleur candidat pour amener de l’argent dans le pays. De sorte à ce que nous puissions créer des Industries. Et c’est tout cela qui va donner du travail aux jeunes. L’école, pour moi, est un problème très sérieux. Je suis surpris que ceux qui sont aux affaires présentement, qui sont quand même des enseignants, ne fassent rien pour aider l’école. Or, c’est pour cela qu’ils ont crée la FESCI. Moi, j’ai reçu Laurent Gbagbo en son temps. Et je suis surpris que pendant 10 ans, il n’ait pas pu construire une seule université. C’est quand même quelque chose qu’il faut relever. En trois ans, moi, j’ai pu construire deux Universités : Abobo-Adjamé et Bouaké. Et je m’apprêtais à faire celles de Korhogo et Daloa. Mais, depuis, plus d’Université. Je serais à leur place, comme il est prévu dans mon programme, j’allais faire une cité Universitaire à 25 kilomètres de Bingerville, où il y a un grand espace. Ce grand campus universitaire aurait eu la possibilité de recueillir 25 mille ou 30 mille étudiants. En 10 ans, c’est quelque chose qu’on peut faire. Et je vous promets que je vais régler ce problème de l’école. Je compte construire de nouvelles universités. Je ferai une très grande université à Abidjan. Plus grande que celle que nous avons. Deuxièmement, nous allons faire les universités de Korhogo et Daloa. Pour que ceux qui sont dans ces régions, puissent rester là-bas. Parce que venir à Abidjan est très coûteux pour les parents ? Je promets également une université à San-Pédro. Tout cela est prévu dans mon programme.
Recueillis par Diawara Samou
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