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Politique Publié le jeudi 23 septembre 2010 | Le Nouveau Réveil

Vaste mouvement préfectoral à la veille de la présidentielle : Le retrait des préfets militaires inquiète à l`Ouest

Si le vaste mouvement préfectoral décidé par décret du chef de l'Etat continue d'alimenter la chronique politique à quelques semaines du premier tour de l'élection présidentielle, force est de reconnaître qu'il suscite encore plus d'inquiétude dans la région de l'Ouest où les préfets militaires ont tous été relevés de leurs fonctions. Et pourtant, la situation sécuritaire dans cette région qui a particulièrement souffert de la guerre reste toujours précaire.
Les populations et ressortissants de l'Ouest de la Côte d'Ivoire ont pour ainsi dire été surpris de la décision brutale de Gbagbo de mettre fin aux fonctions des préfets et sous-préfets militaires. C'est que, après les durs évènements qui ont ravagé cette vaste région frontalière du Libéria, les autorités ivoiriennes avaient jugé opportun de nommer des préfets militaires en remplacement des préfets civils afin de mieux coordonner les dispositions sécuritaires et éloigner le spectre de la guerre dans cette région défigurée par le conflit. C'est ainsi que le lieutenant-colonel Doumbia fut nommé à Toulepleu, le colonel Dano Djédjé à Guiglo, l'officier de la marine Gnonsiékan à Bloléquin, etc. Il faut souligner qu'en plus des miliciens qui sévissaient, ces localités étaient devenues le théâtre de certaines expéditions meurtrières d'ex-combattants libériens.
Aujourd'hui, si l'on peut observer une relative accalmie dans la région du fait du travail de ces préfets-militaires, le départ de ces derniers a replongé les populations dans l'angoisse. Celles-ci ont peur que demain redevienne comme hier, que les cauchemars du passé ressurgissent. Car le danger est toujours à l'affût. Les miliciens libériens constituent toujours une menace pour la sécurité dans la région. Ce, d'autant plus que récemment, ils ont fait savoir qu'ils n'auraient pas été payés par Gbagbo alors qu'ils ont été contactés pour servir de forces d'appui aux Fds dans la bataille contre les Forces nouvelles.
L'autre souci majeur des populations, c'est l'absence de commissariats de police dans des départements comme Toulepleu, Bin Houyé ou Taï pour veiller sur la sécurité des habitants.
Les préfets et sous-préfets récemment affectés seront-ils à la hauteur de la tâche ? Connaissent-ils bien les régions dans lesquelles ils débarquent ? Peuvent-ils relever le défi de la sécurité à quelques semaines de la présidentielle ? Bref, Gbagbo a-t-il été bien inspiré de relever les préfets militaires de leurs fonctions ? Pourquoi n'avoir pas simplement attendu après le scrutin du 31 octobre pour prendre une telle décision ?
Akwaba Saint Clair

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