Ambiance conviviale

Ouagadougou, mardi 21 septembre 2010. Il est 8h 30mn quand nous accédons au palais présidentiel de Kosyam. La garde présidentielle s’atèle encore a dresser le tapis rouge. A l’entrée de la salle, le dispositif de contrôle par scanner est déjà opérationnel. A l’intérieur, tout est dans l’ordre pour accueillir les membres du CPC et leur délégation. Une heure plus tard, les premières personnalités font leur entrée, dans le lot on reconnaît les membres de la CEI, ceux de la délégation des Forces nouvelles et de la Primature. Puis, suit le représentant du facilitateur, le Ministre Burkinabé Alain Bedouma des Affaires étrangères et de la Coopération régionale. Peu avant 10h, la délégation du Rassemblement des Républicains fait son entrée, Ibrahim Ouattara, Ali Coulibaly, Sidi Touré, Bamba Masséré, Sanogo Mamadou et Henriette Dagri Diabaté. Les dernières délégations à rejoindre la salle de conférence sont celles du Pdci (Djédjé Madi et Jeannot Ahoussou) et du FPI (Alcide Djédjé et Konaté Navigué). Le service de protocole s’emploie aux dernières retouches. Entre-temps, les personnalités présentes dans la salle se laissent aller à des causeries qui pour certains, prenaient des allures de confidences. Le ministre de la Justice, Koné Mamadou, est en aparté avec le ministre Jeannot Ahoussou, Boureima Badini devise, lui, avec la ministre délégué burkinabé à la Coopération, Minata Samaté et Alain Bedouma avec le ministre Sidiki Konaté. Dans la salle, les éclats de rire trahissent par moments les murmures et attirent l’attention de tous. Mais les concernés n’y prêtent aucune attention. L’ambiance est détendue, aucune crispation, aucun signe de tension. On dirait d’anciens compagnons qui se retrouvent après avoir passé de longues années sans se voir. Et pourtant, ils viennent tous de la Côte d’Ivoire. Beaucoup sont venus par le même vol. L’entente et l’exubérance qui s’échappent de leurs causeriestémoignent de ce qu’il n’y a pas le moindre problème entre ces hommes et ces femmes. C’était beau, très beau à voir qu’on ne pouvait pas s’imaginer qu’ils soient réunis en ce lieu pour plancher sur une crise qui dure depuis huit ans.
Il faut espérer tout simplement que les graines de la paix, semées le 04 mars 2007 Ouagadougou, à travers le dialogue direct, portent tous ses fruits au soir du 31 octobre 2010.
ALI