Baskets, jeans ou strechs moulants, décolletés pigeonnants, protubérance mammaire et fessière en évidence, les filles ont adopté les attributs vestimentaires et l'attitude des vendeuses de charme. Anatomie sommaire d'un phénomène social.
Tissu de synthèse, léger et élastique, le strech est utilisé dans le prêt-à-porter jeune pour la confection de pantalons moulants. Une promenade dans les rues d’Abidjan permet de s'étonner de la prolifération dudit tissu: une fille sur trois en porte. Le quiproquo vestimentaire est invraisemblable. Il ne s'agit nullement de filles déscolarisées ou désœuvrées, encore moins de prostituées. Mais, le style vestimentaire des abidjanaises est entré au sein des établissements scolaires et dans les familles. Même les filles de bonne famille s'y sont mises: Lorsque les jambes ne sont pas hautement dénudées, elles sont, en même temps que le fessier, moulées dans du stretch, tandis que le nombril est mis en évidence grâce à un bustier et parfois dos nu. C'est sans doute pourquoi le caricaturiste Lybek a attribué à ces filles l'appellation de DVD (Dos et Ventre dehors). Comment comprendre la prolifération de ce look dément en Afrique, continent aux valeurs traditionnelles pieuses, qui a toujours sacralisé la femme ! Si la paupérisation jette de nombreuses gamines dans la rue, le secteur du charme jeune ou de la pédophilie se trouve résolument stimulé de part et d'autre par cette subversion qu'est le look dit sexy. Eduquées par la télévision, le cinéma et la presse people, les jeunes filles d'aujourd'hui ont été éblouies par des stars de la chanson telles que Madonna, Jennifer Lopez, Spice Girls et autres à qui s’ajoutent nos artistes locaux qui arborent sur scène et dans les vidéo-clips des accoutrements provocants sinon vulgaires. Aussi ces jeunes filles ne savent-elles plus s'habiller. Leur parler de robe, de chemisier ou d'escarpins revient à passer pour un martien qui ne comprend rien aux vêtements des terriens. Au secours, la culture africaine se meurt !
Adèle Kouadio
Tissu de synthèse, léger et élastique, le strech est utilisé dans le prêt-à-porter jeune pour la confection de pantalons moulants. Une promenade dans les rues d’Abidjan permet de s'étonner de la prolifération dudit tissu: une fille sur trois en porte. Le quiproquo vestimentaire est invraisemblable. Il ne s'agit nullement de filles déscolarisées ou désœuvrées, encore moins de prostituées. Mais, le style vestimentaire des abidjanaises est entré au sein des établissements scolaires et dans les familles. Même les filles de bonne famille s'y sont mises: Lorsque les jambes ne sont pas hautement dénudées, elles sont, en même temps que le fessier, moulées dans du stretch, tandis que le nombril est mis en évidence grâce à un bustier et parfois dos nu. C'est sans doute pourquoi le caricaturiste Lybek a attribué à ces filles l'appellation de DVD (Dos et Ventre dehors). Comment comprendre la prolifération de ce look dément en Afrique, continent aux valeurs traditionnelles pieuses, qui a toujours sacralisé la femme ! Si la paupérisation jette de nombreuses gamines dans la rue, le secteur du charme jeune ou de la pédophilie se trouve résolument stimulé de part et d'autre par cette subversion qu'est le look dit sexy. Eduquées par la télévision, le cinéma et la presse people, les jeunes filles d'aujourd'hui ont été éblouies par des stars de la chanson telles que Madonna, Jennifer Lopez, Spice Girls et autres à qui s’ajoutent nos artistes locaux qui arborent sur scène et dans les vidéo-clips des accoutrements provocants sinon vulgaires. Aussi ces jeunes filles ne savent-elles plus s'habiller. Leur parler de robe, de chemisier ou d'escarpins revient à passer pour un martien qui ne comprend rien aux vêtements des terriens. Au secours, la culture africaine se meurt !
Adèle Kouadio
