Faire fortune. C’est le noble rêve qu’ils caressaient en quittant la Côte d’Ivoire. Hélas, aujourd’hui, l’aventure tourne au drame. De nombreux Ivoiriens, débauchés, pour certains, et recrutés pour d’autres, et envoyés en Guinée Equatoriale pour travailler, croupissent en prison. C’est le cas de M. Kouman Kouakou Maximin. « Le mercredi 14 septembre dernier, Kouman Kouakou Maximin a été arrêté à son domicile à Kalaba (ville frontalière Guinée Equatoriale- Cameroun), en même temps que d’autres Ivoiriens », rapporte son frère cadet M. Kouman Adanny qui ne manque pas de s’exclamer sur la gravité du chef d’accusation: « Il leur est reproché d’appartenir à un groupe rebelle !» Pour information, Kouman Maximin, Technicien en mécanique est légalement marié, père de cinq enfants. Il a été débauché, selon les normes de la loi du travail, en septembre 2009, par un Cabinet de recrutement et mis à la disposition d’une entreprise ivoirienne qui l’a expatrié, avec plusieurs autres Ivoiriens, en Guinée Equatoriale. S’agissant des démarches entreprises, M. Kouman Adanny explique avoir été déjà au ministère des Affaires étrangères où il a rencontré d’autres Ivoiriens venus également remplir les mêmes formalités pour la libération de leurs proches dans ce pays qui n’a pas de relations diplomatiques formelles avec la Côte d’Ivoire. A lui et aux autres, il a été demandé d’adresser un courrier au premier responsable de ce département ministériel. Une ampliation a été faite au Président de la République. « Nous demandons aux autorités ivoiriennes de réagir vite. La multiplication des arrestations de travailleurs ivoiriens dans ce pays nous inquiète », explique-t-il en invitant toutes les familles victimes de ces détentions à se constituer en collectif.
Jean- Antoine Doudou
Jean- Antoine Doudou
