Il aime se présenter comme un homme neuf et nouveau. Pourtant, il traîne un lourd passé et un passif considérable, pour avoir géré le pays pendant ces dix dernières années. A écouter le candidat du FPI à la présidentielle du 31 octobre prochain, on en est à se demander si l’homme ne vit pas un décalage temporelle, s’il ne se croit pas carrément en 1990, date de la restauration du Multipartisme, où il incarnait le désir de changement d’une frange de la population. A cette époque, il ne variait aucunement dans ses déclarations. Pour ses partisans, il était le «messie», «le redresseur des torts», l’homme qui viendrait sauver la Côte d’Ivoire. Les épithètes ne manquaient pas pour qualifier le patron du Front Populaire Ivoirien. Pour nombre de nos compatriotes, il était pratiquement un centre de légitimation des vertus cléricales.
Grandes proclamations
Dans nos rues et marchés, il n’était pas rare d’entendre les gens s’écrier à chaque fois que le camarade socialiste s’exprimait sur un sujet d’ordre national. «Gbagbo a parlé», disait souvent l’imagerie populaire. Laurent Gbagbo ne boudait pas son plaisir. Dans ses meetings et déclarations, il nous faisait des promesses à en perdre le souffle. En plus de prendre le pari de la liberté et de la démocratie, Gbagbo a pris des engagements avec chacune des composantes de la société. Aux jeunes, il a promis des emplois, de nouvelles universités. Aux agriculteurs, l’achat du kilo de café et de cacao à 3000 frs. Dans ses «Propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire», Gbagbo a pris de grands engagements. L’assurance maladie universelle, une justice libre et indépendante, la bonne gouvernance, qui prend son ancrage sur le slogan, «gouverner autrement et mieux la Côte d’Ivoire», la création d’emplois et bien d’autres chantiers. Là-dessus, il ne manquait pas de faire la fine bouche: «Nous avons critiqué les choix gouvernementaux du PDCI et nous continuerons de le faire. Mais en même temps, pour donner plus de crédibilité à nos critiques et pour éviter que les Ivoiriens ne soient désespérés, il convient que nous leur indiquions une voie, celle de l’espoir… Nous voulons contraindre les Ivoiriens à mener le débat sur les problèmes concrets de notre pays. Le chômage, la formation professionnelle, l’industrie, l’agriculture, la sahélisation, la politique énergétique, nos relations extérieures…, tous ces points constituent les problèmes que vivent quotidiennement nos concitoyens. Ce qu’ils attendent de ceux qui se veulent militants, ce sont des réponses très précises et très concrètes à ces problèmes», disait-il dans «propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire».
Dans des circonstances troubles et avec les moyens que l’on sait, le camarade socialiste est parvenu au pouvoir en octobre 2000. Les Ivoiriens qui ont entendu tant de belles paroles, attendaient qu’il mette en pratique ses grandes proclamations. Malheureusement, pendant les dix ans qu’il est resté aux affaires, il a ouvert le temps des cauchemars. Les universités ne sont pas encore venues, les emplois non plus. Les planteurs attendent toujours l’achat de leur café et cacao à 3000frs le kilo. En lieu et place des promesses faites, Laurent Gbagbo et la refondation vont engager la Côte d’Ivoire dans une gestion hasardeuse, faite au jour le jour, avec des scandales à couper le souffle. L’enrichissement illicite et vertigineux de ceux qui se vantaient d’être des « poches de moralité », la flopée de grosses cylindrées dans un pays sans route, le déversement de déchets toxiques à Abidjan qui a fait des morts et des milliers de malades, l’achat d’une usine fantôme à Fulton aux Etats Unis à 100 milliards, la prévarication de centaines de milliards dans la filière café-cacao, avec un procès reporté comme si l’on ne voulait pas que les prévenus livrent des secrets, la manne pétrolière qui n’a pas été versée au budget national durant près de huit ans, constituent les vecteurs communs à la refondation.
Quand le présent n’est pas rassurant…
Dix ans de pauvreté et de misère pour les ménages. La refondation n’a de mérite que celui d’avoir détruit les fondements et fondations de la Côte d’Ivoire. L’argument de la guerre ne tient pas la route. De prime abord, parce que c’est Gbagbo et les siens qui ont créé les conditions de la guerre par une vaste politique d’exclusion de pans entiers de populations, frappés par les délits de faciès et de patronyme. De deux, le camarade socialiste, dès le déclenchement du conflit fratricide, avait exulté, en clamant détenir «la Côte d’Ivoire utile» qui n’a pas sombré et dont les richesses sont restées en l’état. C’est donc peu dire que d’affirmer qu’il pouvait mettre en application toutes ses « propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire ». Il ne l’a pas fait. Ses amis socialistes et lui ont plutôt mis le pays à sac et à sec.
A quelques semaines de l’élection présidentielle, Laurent Gbagbo n’a pas de bilan à proposer à ses compatriotes. En dix ans de présence au sommet de l’Etat, les actes n’ont pas suivi les «propositions pour gouverner» qui sont devenues des « propositions pour détruire la Côte d’Ivoire». N’ayant rien à montrer comme bilan et ne pouvant plus faire de nouvelles promesses, pour n’avoir fait que cela durant sa carrière politique, Gbagbo a choisi de véhiculer des slogans dépassés, surannés et inopérants.
D’abord, il se propose de renforcer le patriotisme. Tout le monde sait ce que vaut ce concept véritablement galvaudé sous la refondation. Sous le FPI, le patriotisme ne signifie rien d’autre que piller les caisses de l’Etat, casser les biens publics, insulter tous ceux qui ne luisent pas dans le miroir de la refondation. Quel est donc ce patriote qui bombarde une partie de son pays, la plonge dans le noir et lui coupe l’eau courante? Quel est ce type de patriotisme qui consiste à protéger ses proches qui ont déversé les déchets toxiques à Abidjan. Quel est cet amoureux de son pays qui laisse la FESCI bloquer le fonctionnement de l’école? C’est fort de cela que Laurent Gbagbo ne peut se prévaloir du titre de «candidat des Ivoiriens», tant son régime s’est présenté comme le bourreau de la Côte d’Ivoire.
On rit grossièrement quand on l’entend également se couvrir du manteau de garant de la liberté. On pouvait le lui concéder si nous étions en 1990. A dire vrai, Gbagbo a gouverné dix ans et tout le monde sait qu’il est un ennemi des libertés publiques et collectives. Ils sont nombreux les Ivoiriens tombés sous les balles du refus de la différence. De plus, sous Gbagbo, le grand marcheur et contestataire de tous les temps en Côte d’Ivoire, on peut compter sur les doigts d’une main, le nombre de fois que les opposants ont marché sous son régime. En octobre 2000, ceux qui ont voulu contester son élection dans des «conditions calamiteuses» ont été froidement assassinés et mutilés. En 2001, il a donné «l’ordre aux forces de l’ordre de châtier les fauteurs de troubles». En mars 2004, il a décrété le Plateau zone rouge et son armée a tué plus de deux cents marcheurs de l’opposition qui réclamaient l’application des accords de paix. Ajoutant même que si «les gens marchent, l’armée fera son travail». En tout cas, le travail a été si bien fait qu’il a fait de nombreuses victimes. Sous le règne de Laurent Gbagbo, la liberté de la presse a été mise à mal. On a compris par la suite pourquoi l’homme affirmait qu’il ne mettra aucun journaliste en prison. En fait, il parlait par euphémisme. A preuve, c’est un policier zélé de la refondation qui a assassiné Jean Hélène, le correspondant de RFI à Abidjan. De plus, de grandes suspicions planent sur son pouvoir dans la disparition du confrère Guy André Kieffer. Pour toutes ces raisons, Gbagbo ne peut pas être le protecteur des libertés. Une grosse imposture qui s’effondre encore.
Par ailleurs, les Ivoiriens, s’ils n’étaient pas des hommes civilisés, se rouleraient par terre, en entendant ces propos de Laurent Gbagbo : « cette élection n’est pas une élection entre des candidats. C’est une élection entre deux lignes. Ceux qui veulent que la Côte d’Ivoire soit un pays souverain, un pays indépendant, un pays digne et ceux qui veulent que la Côte d’Ivoire soit soumise à d’autres puissances». On le voit aisément, Laurent Gbagbo est à la peine. De quelle indépendance parle-t-il ? En tout cas, les Ivoiriens le savent, davantage le président historien, que notre pays dont on vient de célébrer le Cinquantenaire, est indépendant depuis le 7 août 1960. Il a un territoire, un drapeau, un hymne national et une devise, connus de tous les citoyens. Pourquoi courir derrière une Indépendance qui est là depuis des lustres ?
Professions et certitudes
Bien malin qui pourrait connaitre les motivations du crocodile qui quitte la rivière pour venir lécher la rosée des berges. A la vérité, contrairement à ses professions et certitudes, c’est Laurent Gbagbo qui met à mal notre souveraineté. Car en 2003, à en croire le Général Mathias Doué, c’est lui qui a eu recours aux armes françaises pour contenir l’avancée des Forces Nouvelles. C’est encore Gbagbo qui a envoyé ses émissaires à la télévision nous dire que le président français Nicolas Sarkozy lui a passé un coup de fil en 2008. Avec fracas, ses courtisans l’ont annoncé aux Ivoiriens totalement ahuris. De quelle souveraineté parle t-on quand on a recours à l’argent de l’étranger, aux urnes venant d’au-delà les mers, pour organiser ses propres élections? A n’en point douter les arguments du grand chef ne tiennent pas debout. Comme un sac vide, ils tombent piteusement. Depuis des décennies, la Côte d’Ivoire est indépendante. Elle a seulement besoin de bons dirigeants pour la conduire vers un développement économique, social et culturel harmonieux. Le combat à mener et auquel les Ivoiriens aspirent, c’est de bien manger, de se soigner correctement, de se loger et de s’épanouir. Sur tous ces chapitres, Laurent Gbagbo n’a rien fait et n’a rien proposé au terme d’une décennie au pouvoir. C’est cela le vrai débat et non ces concepts vagues et creux que l’on veut nous servir grossièrement. Il faut changer de disque. Celui-ci est rayé après la lutte menée par les pères de nos Indépendances. Les slogans et cantiques ne nourrissent pas une nation!
Bakary Nimaga
Grandes proclamations
Dans nos rues et marchés, il n’était pas rare d’entendre les gens s’écrier à chaque fois que le camarade socialiste s’exprimait sur un sujet d’ordre national. «Gbagbo a parlé», disait souvent l’imagerie populaire. Laurent Gbagbo ne boudait pas son plaisir. Dans ses meetings et déclarations, il nous faisait des promesses à en perdre le souffle. En plus de prendre le pari de la liberté et de la démocratie, Gbagbo a pris des engagements avec chacune des composantes de la société. Aux jeunes, il a promis des emplois, de nouvelles universités. Aux agriculteurs, l’achat du kilo de café et de cacao à 3000 frs. Dans ses «Propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire», Gbagbo a pris de grands engagements. L’assurance maladie universelle, une justice libre et indépendante, la bonne gouvernance, qui prend son ancrage sur le slogan, «gouverner autrement et mieux la Côte d’Ivoire», la création d’emplois et bien d’autres chantiers. Là-dessus, il ne manquait pas de faire la fine bouche: «Nous avons critiqué les choix gouvernementaux du PDCI et nous continuerons de le faire. Mais en même temps, pour donner plus de crédibilité à nos critiques et pour éviter que les Ivoiriens ne soient désespérés, il convient que nous leur indiquions une voie, celle de l’espoir… Nous voulons contraindre les Ivoiriens à mener le débat sur les problèmes concrets de notre pays. Le chômage, la formation professionnelle, l’industrie, l’agriculture, la sahélisation, la politique énergétique, nos relations extérieures…, tous ces points constituent les problèmes que vivent quotidiennement nos concitoyens. Ce qu’ils attendent de ceux qui se veulent militants, ce sont des réponses très précises et très concrètes à ces problèmes», disait-il dans «propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire».
Dans des circonstances troubles et avec les moyens que l’on sait, le camarade socialiste est parvenu au pouvoir en octobre 2000. Les Ivoiriens qui ont entendu tant de belles paroles, attendaient qu’il mette en pratique ses grandes proclamations. Malheureusement, pendant les dix ans qu’il est resté aux affaires, il a ouvert le temps des cauchemars. Les universités ne sont pas encore venues, les emplois non plus. Les planteurs attendent toujours l’achat de leur café et cacao à 3000frs le kilo. En lieu et place des promesses faites, Laurent Gbagbo et la refondation vont engager la Côte d’Ivoire dans une gestion hasardeuse, faite au jour le jour, avec des scandales à couper le souffle. L’enrichissement illicite et vertigineux de ceux qui se vantaient d’être des « poches de moralité », la flopée de grosses cylindrées dans un pays sans route, le déversement de déchets toxiques à Abidjan qui a fait des morts et des milliers de malades, l’achat d’une usine fantôme à Fulton aux Etats Unis à 100 milliards, la prévarication de centaines de milliards dans la filière café-cacao, avec un procès reporté comme si l’on ne voulait pas que les prévenus livrent des secrets, la manne pétrolière qui n’a pas été versée au budget national durant près de huit ans, constituent les vecteurs communs à la refondation.
Quand le présent n’est pas rassurant…
Dix ans de pauvreté et de misère pour les ménages. La refondation n’a de mérite que celui d’avoir détruit les fondements et fondations de la Côte d’Ivoire. L’argument de la guerre ne tient pas la route. De prime abord, parce que c’est Gbagbo et les siens qui ont créé les conditions de la guerre par une vaste politique d’exclusion de pans entiers de populations, frappés par les délits de faciès et de patronyme. De deux, le camarade socialiste, dès le déclenchement du conflit fratricide, avait exulté, en clamant détenir «la Côte d’Ivoire utile» qui n’a pas sombré et dont les richesses sont restées en l’état. C’est donc peu dire que d’affirmer qu’il pouvait mettre en application toutes ses « propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire ». Il ne l’a pas fait. Ses amis socialistes et lui ont plutôt mis le pays à sac et à sec.
A quelques semaines de l’élection présidentielle, Laurent Gbagbo n’a pas de bilan à proposer à ses compatriotes. En dix ans de présence au sommet de l’Etat, les actes n’ont pas suivi les «propositions pour gouverner» qui sont devenues des « propositions pour détruire la Côte d’Ivoire». N’ayant rien à montrer comme bilan et ne pouvant plus faire de nouvelles promesses, pour n’avoir fait que cela durant sa carrière politique, Gbagbo a choisi de véhiculer des slogans dépassés, surannés et inopérants.
D’abord, il se propose de renforcer le patriotisme. Tout le monde sait ce que vaut ce concept véritablement galvaudé sous la refondation. Sous le FPI, le patriotisme ne signifie rien d’autre que piller les caisses de l’Etat, casser les biens publics, insulter tous ceux qui ne luisent pas dans le miroir de la refondation. Quel est donc ce patriote qui bombarde une partie de son pays, la plonge dans le noir et lui coupe l’eau courante? Quel est ce type de patriotisme qui consiste à protéger ses proches qui ont déversé les déchets toxiques à Abidjan. Quel est cet amoureux de son pays qui laisse la FESCI bloquer le fonctionnement de l’école? C’est fort de cela que Laurent Gbagbo ne peut se prévaloir du titre de «candidat des Ivoiriens», tant son régime s’est présenté comme le bourreau de la Côte d’Ivoire.
On rit grossièrement quand on l’entend également se couvrir du manteau de garant de la liberté. On pouvait le lui concéder si nous étions en 1990. A dire vrai, Gbagbo a gouverné dix ans et tout le monde sait qu’il est un ennemi des libertés publiques et collectives. Ils sont nombreux les Ivoiriens tombés sous les balles du refus de la différence. De plus, sous Gbagbo, le grand marcheur et contestataire de tous les temps en Côte d’Ivoire, on peut compter sur les doigts d’une main, le nombre de fois que les opposants ont marché sous son régime. En octobre 2000, ceux qui ont voulu contester son élection dans des «conditions calamiteuses» ont été froidement assassinés et mutilés. En 2001, il a donné «l’ordre aux forces de l’ordre de châtier les fauteurs de troubles». En mars 2004, il a décrété le Plateau zone rouge et son armée a tué plus de deux cents marcheurs de l’opposition qui réclamaient l’application des accords de paix. Ajoutant même que si «les gens marchent, l’armée fera son travail». En tout cas, le travail a été si bien fait qu’il a fait de nombreuses victimes. Sous le règne de Laurent Gbagbo, la liberté de la presse a été mise à mal. On a compris par la suite pourquoi l’homme affirmait qu’il ne mettra aucun journaliste en prison. En fait, il parlait par euphémisme. A preuve, c’est un policier zélé de la refondation qui a assassiné Jean Hélène, le correspondant de RFI à Abidjan. De plus, de grandes suspicions planent sur son pouvoir dans la disparition du confrère Guy André Kieffer. Pour toutes ces raisons, Gbagbo ne peut pas être le protecteur des libertés. Une grosse imposture qui s’effondre encore.
Par ailleurs, les Ivoiriens, s’ils n’étaient pas des hommes civilisés, se rouleraient par terre, en entendant ces propos de Laurent Gbagbo : « cette élection n’est pas une élection entre des candidats. C’est une élection entre deux lignes. Ceux qui veulent que la Côte d’Ivoire soit un pays souverain, un pays indépendant, un pays digne et ceux qui veulent que la Côte d’Ivoire soit soumise à d’autres puissances». On le voit aisément, Laurent Gbagbo est à la peine. De quelle indépendance parle-t-il ? En tout cas, les Ivoiriens le savent, davantage le président historien, que notre pays dont on vient de célébrer le Cinquantenaire, est indépendant depuis le 7 août 1960. Il a un territoire, un drapeau, un hymne national et une devise, connus de tous les citoyens. Pourquoi courir derrière une Indépendance qui est là depuis des lustres ?
Professions et certitudes
Bien malin qui pourrait connaitre les motivations du crocodile qui quitte la rivière pour venir lécher la rosée des berges. A la vérité, contrairement à ses professions et certitudes, c’est Laurent Gbagbo qui met à mal notre souveraineté. Car en 2003, à en croire le Général Mathias Doué, c’est lui qui a eu recours aux armes françaises pour contenir l’avancée des Forces Nouvelles. C’est encore Gbagbo qui a envoyé ses émissaires à la télévision nous dire que le président français Nicolas Sarkozy lui a passé un coup de fil en 2008. Avec fracas, ses courtisans l’ont annoncé aux Ivoiriens totalement ahuris. De quelle souveraineté parle t-on quand on a recours à l’argent de l’étranger, aux urnes venant d’au-delà les mers, pour organiser ses propres élections? A n’en point douter les arguments du grand chef ne tiennent pas debout. Comme un sac vide, ils tombent piteusement. Depuis des décennies, la Côte d’Ivoire est indépendante. Elle a seulement besoin de bons dirigeants pour la conduire vers un développement économique, social et culturel harmonieux. Le combat à mener et auquel les Ivoiriens aspirent, c’est de bien manger, de se soigner correctement, de se loger et de s’épanouir. Sur tous ces chapitres, Laurent Gbagbo n’a rien fait et n’a rien proposé au terme d’une décennie au pouvoir. C’est cela le vrai débat et non ces concepts vagues et creux que l’on veut nous servir grossièrement. Il faut changer de disque. Celui-ci est rayé après la lutte menée par les pères de nos Indépendances. Les slogans et cantiques ne nourrissent pas une nation!
Bakary Nimaga