Hamed Bakayoko : “Nous avons un grand pays, il nous faut un grand dirigeant”

Pour un coup d’essai, le grand camping des Véhicules d’opinion (V.O) et des jeunes bénévoles pour la victoire d’Alassane Dramane Ouattara, organisé par la Direction de campagne chargée de la jeunesse a été un coup de maître. Et comme si les organisateurs voulaient réserver le meilleur pour la fin, les discours de clôture de Touré Mamadou, de Hamed Bakayoko et d’Amon Tanoh ont été fortement appréciés par l’assistance. Le Directeur de campagne du District d’Abidjan, l’ancien ministre de la Construction, a séduit plus d’un. «Houphouët-Boigny a dit qu’il a deux yeux pour voir, deux pieds pour marcher, deux oreilles pour mieux entendre, deux narines pour mieux sentir et une seule bouche. C’est pourquoi, il parlait peu. Mais eux, ils ne voient rien, n’entendent rien, ne sentent rien, mais ils parlent, ils parlent. Ils n’ont pas senti l’odeur des déchets toxiques», a-t-il dit d’entrée. Ces propos ont été salués par des applaudissements nourris de l’assistance. Et le premier responsable de la campagne du candidat Ouattara de marteler: «Gbagbo ne représente rien sur cette terre si ce n’est à Mama». A l’endroit des Véhicules d’opinion (V.O) et des bénévoles, il a dit de ne pas avoir peur : «N’ayez crainte. N’ayez aucun complexe. Gbagbo sait qu’ADO n’a rien à avoir avec la rébellion», a-t-il tenu à préciser. Avant lui, c’est le Directeur de campagne chargé de la jeunesse qui a livré un discours qui a tenu les participants en haleine: «Soyez pour ADO, des Véhicules d’Opinion, des vendeurs d’objectivité (V.O) pour affronter les V.I (Vendeurs d’illusions) de la Refondation. La bataille va être celle des V.O contre les V.I. Ce qui séduit les jeunes chez ADO, c’est son engagement pour la jeunesse à travers son programme d’emplois pour eux». C’est pourquoi, il a clairement lancé cet appel à la jeunesse réunit hier au Palais de la Culture: «Si vous voulez que votre situation change, votez ADO !» Pour lui, l’argument de la guerre que les Refondateurs avancent pour justifier leur incompétence, ne tient pas : «Dans la guerre, ils ont fait beaucoup de choses. Ils auraient pu construire au moins une seule université. Avec ADO, il y a eu les universités de Bouaké, d’Abobo-Adjamé. C’est du concret. (…) Eux, ils sont des enseignants, mais ils n’ont rien construit», a-t-il fait savoir. A propos justement de l’argument de la guerre, Hamed Bakayoko a expliqué que cette guerre est la «conséquence de la mauvaise gestion des hommes». Et de poursuivre en des termes tout aussi simples : «Regardez bien autour de vous, les familles où il y a toujours palabres, c’est que le Vieux est cafouilleur. Tant qu’il y aura des chefs guerriers, il y aura un régime de guerre. Tant qu’il y aura un chef de paix, il y aura un régime de paix. Tant qu’il y aura un chef prospère, il y aura un régime de prospérité. Nous avons un grand pays, nous avons un grand peuple. Il nous faut un grand dirigeant», a-t-il recommandé. Pour sa part, le chef de file de ces V.O, Touré Mamadou, président de la Coalition pour le changement a soutenu que ses amis et lui sont désormais prêts : «Je voudrais dire à ceux qui nous invitent au débat que nous sommes prêts. Qu’on libère la télévision pour que les débats se fassent. Nous sommes prêts à porter le débat partout, à relever le défi de la victoire du candidat Ouattara. Parce que il n’y a que lui qui apporte des réponses précises aux préoccupations des jeunes. ADO est le seul à réhabiliter la jeunesse»