La campagne 2010-2011 de la commercialisation du cacao est fixée cette année au 1er octobre prochain. Le lancement de celle-ci aura lieu à San Pedro, première région productrice du cacao. Ce sera l'occasion pour le Conseil national des sages de la filière (Cns), d'annoncer le prix du kilogramme pour la période d'octobre à décembre, c'est-à-dire, la période de la grande traite ou traite principale. L'ouverture de cette campagne première du genre dans l'histoire du cacao ivoirien recevra un invité de marque, en la personne du Président de la République , Laurent Gbagbo. Cette rencontre, organisée par le Conseil national des sages de la filière sera l'occasion pour ses dirigeants de faire le bilan de leurs différentes activités. Il s'agira aussi pour le Président du conseil des sages, Georges Aka Bléhoué et des membres de cet organe de réitérer leurs suggestions à l'organe de régulation, le Cgcc pour un bon déroulement de la campagne. Ces suggestions portent sur quatre éléments essentiels. Il s'agit du financement des coopératives, la mise à disposition de celles-ci de la sacherie brousse, l'amélioration d'un mécanisme et de la commercialisation intérieure. En effet, le Conseil national des sages de la Filière Café-Cacao estime que ces quatre éléments suscitent beaucoup de tensions à chaque ouverture de la campagne. Déjà, lors d'une rencontre tenue récemment, les membres du Conseil national des sages, garants des intérêts des producteurs ont demandé à l'organe de régulation, c'est-à-dire, le Comité de gestion de la Filière Café-Cacao que préside, Gilbert Anoh N'Guessan, la mise en œuvre urgente d'un programme pour l'assainissement et le renforcement des capacités des coopératives. Car, ils estiment que depuis le lancement en février 2009, du programme Qualité, quantité et commercialisation, (2Qc), aucune action n'a été entreprise. Plus grave, sur les quelque 2500 coopératives agréées, pas plus de dix n'ont été financées. Il en est de même en ce qui concerne la sacherie. Le conseil national des sages demande au Cgc de renforcer le contrôle de la sacherie. Parce que, ces sacs, au lieu de prendre les directions des quelques rares coopératives se retrouvent sur le marché noir. Les planteurs souhaitent également, la distribution de ces sacs avant l'ouverture de la campagne. Tout en souhaitant l'ajustement de la tare au poids réel. En effet, ils expliquent que ce poids d'un kilogramme est descendu à 800 grammes lors de la dernière campagne. S'agissant de la commercialisation, les producteurs veulent que cela soit fait autour de la Sifca-coop. Ils veulent également une sensibilisation accrue afin que les produits soient livrés dans ces magasins. Cette disposition selon eux, minimiserait les risques de financement des coopératives. Dernier élément des producteurs au comité de gestion de la filière, c'est de prendre toutes les dispositions pour minimiser la présence des multinationales au bord champ. En effet, compte tenu de l'absence de financement des coopératives, les multinationales, puissantes financières vont au bord champ pour proposer des prix dérisoires du kilogramme du cacao aux paysans.
J. A.
J. A.
