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Société Publié le mercredi 29 septembre 2010 | Nord-Sud

Fonction publique - Dur, dur de se faire recenser

Le recensement des agents de l’Etat a débuté, lundi, dans les différents sites
concernés. L’affluence est au rendez-vous, le calvaire aussi.

«Eh, Fabrice ! toi, ici….cela fait longtemps qu’on ne s’était pas vu…» ; «Je
suis maintenant à Abengourou, je viens pour le recensement». Dans le hall
restreint de l’Institut national d’hygiène publique (Inhp), la file d’attente
est longue et exaspérante. Quelques cris de retrouvailles, viennent décrisper
par moment l’ambiance tendue. Dans le couloir, de nombreux fonctionnaires venus
se faire recenser s’impatientent. Ils sont assis sur des sièges en plastique ou
arrêtés. C’est le rang pour s’inscrire. La procédure est simple mais lente. Le
salarié retire une fiche qu’il se charge de remplir. Elle comporte plusieurs
mentions astreignantes, du nom au numéro de compte bancaire en passant par la
situation matrimoniale. Mais avant tout, le fonctionnaire qui se fait recenser
doit s’assurer, sur le site web du ministère de la Fonction publique et de
l’emploi, qu’il passe ce jour. Il doit amener sur lui, son attestation
d’affectation, son arrêté de nomination, son acte de présence, la photocopie de
sa pièce d’identité, et une photo d’identité. Après avoir rempli le formulaire,
un des agents de recensement se charge de prendre ses empreintes et une photo.
L’opération peut prendre souvent une demi-heure, sans compter le temps passer à
faire le rang. Pendant le remplissage du formulaire, aucune rature n’est
tolérée. Et c’est tout furieux que certains fonctionnaires se voient obligés de
déchirer leur copie et de reprendre une autre pour la remplir. Dans le hall, on
rechigne, on se plaint, sans cesse. Une femme âgée qui vient de finir, n’a pas
l’air satisfaite : « Ce n’est pas un truc pour une femme de mon âge ».
L’ambiance est presque la même au ministère de la Fonction publique et de
l’emploi, un des sites de recensement. Beaucoup sont venus de l’intérieur à
l’appel du ministre Emile Guiriéoulou, pour faire partie de la liste des
fonctionnaires de l’Etat. Pourtant, à l’Ecole normale d’administration (Ena),
l’affluence n’est pas au rendez-vous. Mais les choses n’avancent pas vite pour
autant. «On nous a donné comme délais, le 16 octobre. A partie de là, la
première vague prend fin. Il vaut mieux être présent, au risque de perdre son
salaire », explique un jeune agent de la santé qui a passé environ une heure
pour se faire recenser dans la salle Laurent Gbagbo de l’Ena. Avant la date
limite, les 36.000 travailleurs concernés par cette première vague devraient
figurer sur la liste des fonctionnaires de l’Etat. Gare aux malades et aux
absents…

Raphaël Tanoh
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