Bonne nouvelle pour les paysans producteurs de café-cacao. Le prix du kilogramme de cacao bord champ pour la campagne 2010-2011 est fixé à 1 100 F. L`annonce a été faite, hier, par le président du Conseil de gestion de la filière café cacao (Cgfcc), Gilbert Ano. Lors de la cérémonie d`ouverture de la campagne de commercialisation du café-cacao 2010-2011, sur l`esplanade de la capitainerie du Port Autonome de San-Pedro (Pasp). Ce prix fixé, a-t-il dit, va permettre aux paysans de "conserver au moins 60% du prix Caf". Une information qui a réjoui les paysans venus de toutes les régions du pays avec à leur tête le président du Conseil national des sages, Bléhoué Aka. Et qui a, par la même occasion, permis de savoir la production annuelle. En effet, pour la campagne 2009-2010 elle s`est établie à 1 184 195 t au 19 septembre dernier, contre 1 223 152 t en 2009. L`exportation a été de 1 257 916 t au 19 septembre contre 1 224 887 t pour l`ensemble de la campagne 2009, soit une hausse de 2,25%. Profitant de cette occasion, le président du Cgfcc, a fait savoir les difficultés de financement que les exportateurs et coopératives rencontrent. Ce sont entre autres, l`inadaptation du système bancaire et la vétusté des décrets auxquelles des solutions adéquates doivent être trouvées. Bien avant lui, c`est le directeur général du Pasp, Désiré Dallo, qui a rappelé les actions entreprises. Ce, en vue de promouvoir l`industrialisation du pays, en réalisant la transformation locale de nos matières premières et en assurant la compétitivité des produits industriels ivoiriens. Il s`agit du lancement, depuis 2009, d`un vaste projet d`extension du port et d`amélioration des liaisons terrestres avec quelques pays frontaliers. Est également prévue, la construction d`un nouveau quai d`un linéaire de 700m, comportant 23ha de terre-plein pour renforcer l`offre des services portuaires et qui va permettre au Pasp, de "se positionner comme un port de classe mondiale et de renforcer son rôle au service du développement de la filière café-cacao". Le représentant du chef de l`Etat, le ministre Bohoun Bouabré, a, pour sa part, révélé l`importance de la transformation des produits primaires. "Nous ne pouvons pas nous détourner de la transformation sur place de nos produits primaires parce qu`il faut créer de la valeur ajoutée dans cette filière économique", a-t-il lancé. Avant d`ajouter que "lorsque toutes les usines tourneront à leur pleine capacité, la Côte d`Ivoire se placera au rang des broyeurs mondiaux de fèves de cacao, supplantant ainsi les Pays-Bas, premier importateur et transformateur mondial de fèves de cacao". Dans cette optique, il a lancé un appel au secteur privé "à mettre le pays sur la voie de l`industrialisation".
CINTHIA R AKA
Envoyée spéciale
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