Un séminaire de formation des superviseurs bancaires en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme se tient du 5 au 7 octobre 2010 à Abidjan, précisément au Novotel. Cette rencontre de l'avis des organisateurs vise à informer, sensibiliser et former les acteurs en charge du contrôle et de la supervision bancaire relative à leur rôle et responsabilité dans le dispositif existant. Déjà en Côte d'Ivoire, des efforts importants ont été faits. Le gouvernement ivoirien a pris un certain nombre de mesures, dont la mise en place d'un dispositif anti-blanchiment conforme aux normes et standards internationaux, a relevé M. Kouman Yao Moïse, représentant le ministre de l'Economie et des Finances. Il s'est en outre réjoui du choix d'Abidjan pour abriter le séminaire régional de formation sur la lutte contre la criminalité financière. Pour lui, c'est une rencontre importante, parce qu'elle participe à l'amélioration de l'environnement des affaires. Un pays comme la Côte d'Ivoire, qui sort de la crise, souligne le représentant de Charles Diby Koffi, en a besoin. Car, dit-il, " un défaut de conformité ferait peser sur l'ensemble des organismes financiers de l'Uemoa, une atteinte à la confiance telle que, plus aucun de leurs correspondants extérieurs n'accepteraient d'entrer en relation avec eux''. Pour ce faire, il a relevé le rôle prépondérant des autorités nationales et communautaires de supervision des institutions financières. Appréciant les efforts réalisés au plan local, Mme Mariam Ibrahim Touré, Secrétaire du Groupe intergouvernemental de lutte contre le blanchiment des capitaux et du terrorisme (Giaba) a relevé le sens de la formation. Selon elle, les entreprises et professions financières sont au cœur du dispositif de prévention et de répression des superviseurs bancaires du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme. Pour sa part, Mme Mariam Ibrahim juge opportun d'impliquer les banques. En ce sens qu'elles sont au début et à la fin du processus de lutte, à l'étape de prévention avec une obligation de vigilance permanente. Elles jouent également un rôle de détection avec une obligation et de déclaration d'opérations suspectes. Aujourd'hui, pour réussir cette mission de veille et de contrôle des opérations suspectes, le ministère de l'Economie et des Finances a obligation de donner suffisamment de moyens aux superviseurs, a rappelé la secrétaire du Giaba. Quant à Mme Marilyne P. Goncalves, représentant la Banque mondiale, elle a réaffirmé l'engagement de l'institution à aider la Giaba à lutter contre les formes de criminalité financières, notamment la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
B .Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
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