L’intoxication alimentaire, déclenchée dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 octobre continue de faire des victimes. En effet, le nombre de morts est passé de 5 à 8 avec comme grosse victime le chef de famille Diarrassouba Bakary, 52 ans, sa fille Diarrasouba Assetou âgée de 8 ans et son fils Diarrassouba Mory Ba, 11 ans. Selon le porte-parole de la famille des victimes tout est parti d’un repas pris à la mi-journée du dimanche, du “Kabato” repas à base de manioc très prisé chez les malinké, accompagné de sauce à base d’arachide. Selon ce dernier après ce repas, les membres de la famille Diarrassouba ont commencé à se plaindre de douleurs au ventre et à faire de fortes diarrhées. Et à partir de 22 heures, quelques membres de la famille sont passés de vie à trépas pour atteindre le triste bilan de 8 morts dont le chef de famille. Quatre autres hospitalisés sont mal en point dont un dans un état très critique. Fait important selon M. Sangaré, seule la deuxième femme de M. Diarrassouba et son deuxième fils absents de la maison lors du repas ne souffrent d’aucune douleur. Quant à M. Koffi Ocho, médecin pédiatre chargé du suivi des malades intoxiqués, la situation est grave et préoccupante. A l’arrivée, les intoxiqués présentaient tous les mêmes signes à savoir agitations, vomissement et diarrhée. « Nous avons conclu à une intoxication alimentaire due au repas pris la veille le dimanche vers 13 heures. Le comble, c’est que depuis le dimanche à 16 heures où les malaises ont commencé, c’est seulement le Lundi à 7H30 qu’ils se sont présentés à nos services. Ce long délai avant la prise en charge a donc compliqué les choses. Et au moment où nous parlons, nous ne pouvons faire aucun diagnostic car ignorant la nature de la substance nocive à la base de l’intoxication. Nous avons même décidé de les évacuer sur Abidjan pour une prise en charge dans un centre adapté car nous n’avons pas les structures adaptées à ces genres de cas alors que la situation est très préoccupante », a-t-il expliqué. En attendant les résultats de l’analyse, les supputations vont bon train. Pour certains la petite femme de Diarrassouba serait à la base de la mort de son mari et de ses enfants ; quand d’autres voient des causes mystiques à ce drame.
K. M Nadège à Soubré
K. M Nadège à Soubré