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Société Publié le lundi 18 octobre 2010 | Nord-Sud

Infrastructures scolaires et universitaires/Comment rendre l’école moins chère aux parents ?

Les parents d’élèves sont appelés à assister l’Etat dans le financement de l’école. Quel plan pour une école ivoirienne moins chère et de qualité? Nord-Sud Quotidien ouvre le débat.

Le nouveau président de la République aura fort à faire. L’Etat seul ne peut pas financer l’école. Les gouvernants le pensent si bien que les parents d’élèves, à travers les Comités de gestion des établissements scolaires (Coges), sont officiellement invités à y participer. Ils sont sollicités pour l’achèvement de bâtiments, la construction de clôture ou l’achat de boîtes de craies, au primaire comme au secondaire. L’objectif est de voir évoluer les élèves dans un environnement propice. La réalité est que les 4% des dépenses publiques affectées à l’éducation s’avèrent insuffisants, même s’ils sont élevés comparativement à certains pays de la sous-région, selon le dernier rapport de la Banque mondiale. Les structures d’instruction publique souffrent toujours d’un manque d’équipements pédagogiques de base. A sa réunion de programmation des créations, ouvertures, extensions et fermetures d’établissements scolaires, la commission nationale de la carte scolaire a relevé que l’offre éducative, pour l’année écoulée, était insuffisante au regard de la demande. A San-Pedro, on a noté 65 élèves par enseignant au Cp1 et 84 élèves par enseignant en 6ème. Les conséquences immédiates de cette surcharge sont une baisse de la qualité de l’enseignement et le mauvais résultat scolaire. Les parents seront donc encore sollicités pour accroître les infrastructures ou les réhabiliter. Pourront-ils toujours répondre favorablement? A Grand-Bassam, des élèves de Cm2 ont dû composer l’année passée, sous les eaux de pluies en présence du ministre de l’Education nationale, Gilbert Bleu Lainé. Les parents n’avaient pas refait la toiture emportée par le vent. Les cotisations instaurées par les Coges n’ont toujours pas l’assentiment des parents et même des enseignants. En 2009, par exemple, des cotisations parallèles ont été dénoncées à Bouaflé.
Au supérieur, on a trouvé une autre réponse à la contribution du bénéficiaire de l’enseignement : augmenter les frais d’inscription des universités publiques en passant de 6.000 Fcfa à 50.000 F Cfa. Ce qui semble répondre à une exigence de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui voulait qu’en 2010, au plus tard, la contribution des bénéficiaires de l’enseignement supérieur représente au moins 15% des frais de fonctionnement de l’institution de formation, contre 5% actuellement. L’objectif est de soulager le manque criant d’infrastructures telles que les amphis, les salles de travaux pratiques, etc. Mais là encore, les discussions achoppent sur le nouveau tarif à fixer. Comment aider nos enfants à travailler dans des conditions idoines, sans avoir à débourser une forte somme d’argent ? Au-delà des dispositions existantes, quel autre effort pour rendre l’école moins chère et plus accessible, surtout, sans appauvrir les parents d’élèves ? C’est là que réside tout l’intérêt du débat en ce climat électoral.

Nesmon De Laure
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