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Société Publié le lundi 18 octobre 2010 | Nord-Sud

Joël N’Guessan (porte-parole d’Alassane Ouattara) : “Les parents d’élèves et d’étudiants ne doivent rien payer”

Joël N’Guessan, porte-parole du président du Rassemblement des républicains(Rdr) promet une école publique entièrement gratuite si Alassane Ouattara est élu président de la République.

Le candidat Alassane Ouattara promet une école gratuite dans le public du primaire au Bepc. Est-ce vraiment possible ?
L’éducation est une priorité pour Alassane Ouattara. Si les enfants n’ont pas l’éducation et la formation qu’il faut, dans 10 ans, le pays ira à la dérive. Alassane Ouattara a imaginé un système où, compte tenu de la pauvreté courante sous la refondation, on puisse financer l’école pour les démunis. Quand un enfant doit aller à l’école primaire, ses parents ont la hantise des frais d’inscription.

Mais, il n’y a plus de frais d’inscription au primaire…
En pleine année, il est exigé aux parents des cotisations qui n’ont rien à voir avec la formation. Or, il suffit tout simplement d’inscrire les besoins dans le budget de l’Etat. Laurent Gbagbo a fait passer son budget de souveraineté de 15 milliards à 75 milliards. Les 60 milliards supplémentaires peuvent financer les fournitures et tenues scolaires. Il ne va s’agir de s’enrichir sur le dos du contribuable. Les parents d’élèves et d’étudiants ne doivent rien payer.

Ce que vous proposez existe déjà. Les fournitures scolaires sont gratuitement distribuées.
La réalité est que les fournitures sont payantes. Le moment est venu d’arrêter les magouilles. Nous sommes dans une phase de campagne. Qu’on se dise la vérité.

Pensez-vous que les cotisations instaurées par les Coges n’ont vraiment rien à voir avec la formation ?
On nous parle de la gratuité du Cp1 au Bepc. Les frais qu’on paie ne sont pas en relation avec la formation.

Ces frais servent à l’entretien des infrastructures scolaires.
Ce sont des frais inventés. Il faut les supprimer. L’entretien de l’école fait partie des fonctions régaliennes de l’Etat.

Même dans les pays développés, les parents participent. Pourquoi pas ici ?
Nous sommes dans un pays sous-développé. A partir de cet instant, nous avons un devoir régalien à assumer au lieu de faire supporter des charges à des populations devenues très pauvres.

Pensez-vous qu’élu, Alassane Ouattara trouvera une réponse à cette réalité ?
On ne demande pas s’il neige en Europe. De la même manière, on ne peut pas demander à Ouattara s’il a des moyens de conduire sa politique. C’est lui-même le moyen. Il est la solution. Et d’ailleurs, on n’a pas besoin de grosses sommes pour le faire. Il suffit de faire des économies sur certaines dépenses inutiles pour récolter quelques milliards.

Au niveau de l’enseignement supérieur, le Pdci et le candidat Gbagbo sont d’accord pour l’augmentation du droit d’inscription, afin de doter l’université de ressources propres suffisantes. Quelle est votre position ?
L’Etat n’a pas à se dérober par rapport à sa fonction régalienne. C’est surprenant que Laurent Gbagbo qui instrumentalise la Fesci, lui demande de payer plus pour son inscription. Il avait dit qu’avec 3 milliards, on pourrait régler la question. Quand Houphouet vivait, il a assuré la scolarité jusqu’à un certain niveau. Nous autres, avons eu droit à l’éducation jusqu’à l’université. Pourquoi les étudiants vont-ils payer 50 mille F Cfa aujourd’hui ?

Est-ce à dire qu’avec Alassane Ouattara, il n’y aura pas d’augmentation à l’université ?
Il faut même se demander pourquoi des droits d’inscription ont été institués. La grande part entre dans les poches de la Fesci (Ndlr : Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) créée par Laurent Gbagbo. Sinon, pourquoi payer des droits d’inscription dans une université publique.

Les institutions financières comme la Banque mondiale et l’Uemoa préconisent la contribution des parents.
Les institutions proposent mais il appartient au président d’apprécier. Quand la population ne peut pas y faire face, il faut prendre des positions personnelles. La Banque mondiale n’impose rien. Si le président Ouattara se rend compte que cela ne l’arrange pas, il ne va pas le faire et les institutions ne lui en voudront pas.

Entretien réalisé par Cissé Sindou
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