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Économie Publié le mercredi 20 octobre 2010 | Le Temps

Mauvaise qualité du cacao : Les exportateurs indexés et mis en garde

Le Comité de gestion de la Filière Café-Cacao (Cgcc) a décidé d’aller en guerre contre les acheteurs et exportateurs qui font de la mauvaise qualité du cacao.

Premier producteur mondial de cacao, la Côte d’Ivoire, malheureusement occupe un des derniers rangs en termes de qualité. Conséquence, le produit est payé avec une décote, alors que son voisin le Ghana est félicité avec le paiement d’une prime. Le Comité de gestion de la filière café cacao (Cgcc), en charge du secteur veut désormais prendre le taureau par les cornes en stoppant ce phénomène qui n’honore pas la Côte d’Ivoire. Mardi, son Président, Gilbert Anoh N’Guessan a réuni, à l’auditorium de la Caisse de stabilisation, tous les acheteurs agréés, maillon important de la chaîne de commercialisation, à l’effet de leur donner ses orientations par rapport à la qualité. Pour la campagne en cours, un contrôle qualité du cacao est instaurée à l’entrée de toutes les usines de conditionnement et de transformation tant à Abidjan qu’à San Pedro. Parce que cette mauvaise qualité relève essentiellement des différents acteurs et non du savoir-faire des producteurs qui depuis des décennies pratiquent cette culture. Ce, en vue de met-tre fin à ce qu’il qualifie de mauvaise pratique et qui n’honore pas la Côte d’Ivoire. Cette nouvelle mesure qui vient renforcer les actions déjà menées dans le cadre du programme 2QC (Qualité, quantité et croissance), lancé en 2009, prend effet à compter du 1er novembre prochain. Des concessionnaires qualité seront mandatés pour assurer ce contrôle. Les exportateurs, selon lui, feront leurs opérations de réception, de déchargement, de sondage et d’analyse comme d’habitude, mais, cela se fera en présence des agents concessionnaires qui analyseront aussi les mêmes échantillons que les exportateurs. Les produits refoulés pourront être reconditionnés, c’est-à-dire, de nouveau séchés, triés et tamisés, et représentés dans la même usine. Car, il est strictement interdit que le produit qui a été refoulé à l’entrée d’une usine X puisse être présenté à une autre usine Y sans avoir été préalablement reconditionné. Parallèlement à cette mesure, les livraisons de produits aux exportateurs ne se feront également, ajoute le Président du comité de gestion de la filière, que par des personnes en possession d’un code d’identification dûment délivré par ses services. Cette autre disposition permettra d’établir les statistiques sur la qualité à l’entrée des usines pour déterminer la provenance du produit et sa destination. Elle permettra également d’identifier et sanctionner les acheteurs et les coopératives qui délivrent constamment du mauvais cacao. Mais, exceptionnellement pour permettre à chacun des opérateurs de se conformer à ces nouvelles mesures, et pour tenir compte des conditions climatiques particulières, les acheteurs peuvent à compter du 1er jusqu’au 15 novembre prochain, acheter le cacao avec un taux d’humidité de 10%, avec 5% de fèves moisies, 6% de défectuosités et 8% de fèves ardoisées. Les normes en vigueur exigent 8% de taux d’humidité maximum, 4% de fèves moisies, 6% de défectuosités et 8% de fèves ardoisées.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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