Les activités économiques sont en perte de vitesse. Plus la proclamation des résultats de la présidentielle du 31 octobre traîne, plus la situation devient intenable pour les opérateurs économiques. Craignant des actes de vandalisme, nombreux parmi eux, ont décidé de baisser pavillon. La situation dans les différentes communes de la capitale économique en témoigne. A Treichville, la célèbre rue 12 a perdu de sa superbe dans la journée d’hier, qui était pourtant un jour ouvrable. Cette rue, habituellement animée par la densité des activités économiques, est plutôt calme. Les magasins et les boutiques sont restés hermétiquement fermés. Quelques éléments de la garde républicaine, munis de kalachnikov, ont pris position devant les commerces. «Nous avons reçu des ordres de la hiérarchie. Elle nous demande de sécuriser les magasins. C’est pourquoi nous sommes présents ici», précise l’un des soldats, la trentaine environ. Selon un habitant du quartier, c’est triste de voir la rue 12 dans cet état. Puisque ce haut lieu d’échanges commerciaux a toujours connu une animation assez particulière, même les dimanches. De temps à autre, quelques automobilistes de passage viennent déchirer cette atmosphère «funeste» par des coups de klaxon.
A Marcory via la gare de Bassam, le spectacle est pareil. Les opérateurs économiques ont brillé par leur absence. Tout le boulevard Giscard d’Estaing présente un visage terne, comme s’ils se sont passé le mot. D’autant que les portails de plusieurs structures sont restés bouclés à double tour toute la journée.
On vide les magasins
Des vigiles ne cessent de faire des va et vient pour veiller à toute éventualité. Cependant, les grandes surfaces telles qu’Orca Déco et Cap-sud ont certes ouvert, mais, elles ont renforcé également leur dispositif sécuritaire. «Tout le monde attend avec impatience les résultats de la présidentielle. Dans cette attente, il y a des rumeurs à vous couper le souffle. Donc, nous avons décidé d’être vigilants au cas où des manifestations s’en suivent», explique Dani K., un agent de sécurité, matraque à la ceinture. A l’hypermarché Sococe des Deux-Plateaux, ce sont des gendarmes, armes au poing, qui sont venus sécuriser les lieux. Une présence qui a rasséréné les agents de ce centre commercial et également les ménages qui sont venus effectuer des achats. Autre lieu : le grand carrefour de Koumassi avec son nouveau marché. Là encore, les activités commerciales sont en berne eu égard aux risques de remontée de fièvre après l’annonce des résultats du scrutin de dimanche. Coulibaly Khalil, vendeur de chaussures et de vêtements, bien qu’ayant cadenassé sa boutique, est resté assis sur un banc à proximité pour deviser avec des amis. «Vous constatez que mon magasin est fermé. Je suis venu très tôt le matin pour prendre quelques affaires appartenant à des clients. Mais, j’ai décidé de passer toute la journée devant mon commerce parce qu’on ne sait jamais. Les informations qui nous parviennent, nous inquiètent», souligne l’opérateur économique. Avant de rappeler qu’il a été victime de pillages lors des évènements malheureux de novembre 2004. Son voisin, Bamba Daniel est plus prudent. Il a tout simplement vidé toute sa marchandise pour la stocker à son domicile. «Cela fait six mois que j’ai commencé mon activité. J’ai investi beaucoup d’argent dans cette affaire. Je préfère rester très prudent, le temps que la situation se normalise totalement. J’attends donc la proclamation des résultats avant de reprendre réellement mon commerce», ajoute-t-il, visiblement apeuré. A l’en croire, ces jours d’attente leur causeront un préjudice énorme. Mais, pour lui, il n’y a pas d’autre choix. A Port-Bouët, tout comme à Yopougon, les activités commerciales ont perdu du rythme parce que les opérateurs économiques redoutent des scènes de pillage et de destruction de biens, une fois les résultats proclamés. Les travailleurs et autres commerçants qui sont sortis dans la matinée, n’ont pas perdu trop de temps dehors. A l’image du gros embouteillage observé vers 15 heures sur le boulevard lagunaire. La circulation y est devenue subitement dense, donnant l’impression que chacun cherche à regagner aussi rapidement que possible son domicile avant la tombée de la nuit.
Cissé Cheick Ely
A Marcory via la gare de Bassam, le spectacle est pareil. Les opérateurs économiques ont brillé par leur absence. Tout le boulevard Giscard d’Estaing présente un visage terne, comme s’ils se sont passé le mot. D’autant que les portails de plusieurs structures sont restés bouclés à double tour toute la journée.
On vide les magasins
Des vigiles ne cessent de faire des va et vient pour veiller à toute éventualité. Cependant, les grandes surfaces telles qu’Orca Déco et Cap-sud ont certes ouvert, mais, elles ont renforcé également leur dispositif sécuritaire. «Tout le monde attend avec impatience les résultats de la présidentielle. Dans cette attente, il y a des rumeurs à vous couper le souffle. Donc, nous avons décidé d’être vigilants au cas où des manifestations s’en suivent», explique Dani K., un agent de sécurité, matraque à la ceinture. A l’hypermarché Sococe des Deux-Plateaux, ce sont des gendarmes, armes au poing, qui sont venus sécuriser les lieux. Une présence qui a rasséréné les agents de ce centre commercial et également les ménages qui sont venus effectuer des achats. Autre lieu : le grand carrefour de Koumassi avec son nouveau marché. Là encore, les activités commerciales sont en berne eu égard aux risques de remontée de fièvre après l’annonce des résultats du scrutin de dimanche. Coulibaly Khalil, vendeur de chaussures et de vêtements, bien qu’ayant cadenassé sa boutique, est resté assis sur un banc à proximité pour deviser avec des amis. «Vous constatez que mon magasin est fermé. Je suis venu très tôt le matin pour prendre quelques affaires appartenant à des clients. Mais, j’ai décidé de passer toute la journée devant mon commerce parce qu’on ne sait jamais. Les informations qui nous parviennent, nous inquiètent», souligne l’opérateur économique. Avant de rappeler qu’il a été victime de pillages lors des évènements malheureux de novembre 2004. Son voisin, Bamba Daniel est plus prudent. Il a tout simplement vidé toute sa marchandise pour la stocker à son domicile. «Cela fait six mois que j’ai commencé mon activité. J’ai investi beaucoup d’argent dans cette affaire. Je préfère rester très prudent, le temps que la situation se normalise totalement. J’attends donc la proclamation des résultats avant de reprendre réellement mon commerce», ajoute-t-il, visiblement apeuré. A l’en croire, ces jours d’attente leur causeront un préjudice énorme. Mais, pour lui, il n’y a pas d’autre choix. A Port-Bouët, tout comme à Yopougon, les activités commerciales ont perdu du rythme parce que les opérateurs économiques redoutent des scènes de pillage et de destruction de biens, une fois les résultats proclamés. Les travailleurs et autres commerçants qui sont sortis dans la matinée, n’ont pas perdu trop de temps dehors. A l’image du gros embouteillage observé vers 15 heures sur le boulevard lagunaire. La circulation y est devenue subitement dense, donnant l’impression que chacun cherche à regagner aussi rapidement que possible son domicile avant la tombée de la nuit.
Cissé Cheick Ely