Fraîchement élu à la tête de la Fédération ivoirienne de karaté et disciplines associées en remplacement de Me Vincent Yaï, Me Patrice Bahi évoque ses ambitions dans cet entretien.
Depuis le 24 octobre dernier, les clubs vous ont mis à la tête de la Fikda. Est-ce une consécration pour vous ?
C’est plutôt une consécration pour le karaté ivoirien. Je suis certes le nouveau président. Mais je répète que c’est une consécration pour le karaté ivoirien.
Votre prédécesseur, Me Vincent Yaï n’a pas encore baissé la garde. Il envisage même intenter une action en justice…
C’est ce que j’attends (il est tout sourire). Quand il a trafiqué les textes à l’Assemblée générale, d’après lui le dimanche 7 mars 2009, et pourtant, cette date n’existe pas sur le calendrier que nous connaissons tous. C’était le début de sa magouille. Quand il tord le cou à nos statuts et nos lois qui régissent la Fikda, les jeunes voulaient le traduire en justice. Je les en avais dissuadés. S’il ouvre la porte de la justice lui-même, j’y entrerai avec plaisir et le poursuivrai moi-même (il rit).
Ce qui voudrait dire que vous êtes régulièrement élu et que Me Yaï ne peut rien y changer…
A l’Assemblée générale du 24 octobre dernier, il y avait 161 clubs présents et légalement constitués. La tutelle était représentée par le Directeur de la Réglementation et du contentieux, Lucien et Boguinard. Il était accompagné par d’autres collaborateurs. Ils ont suivi les travaux de bout en bout en présence d’un huissier. Tout s’est passé dans la transparence. S’il va en justice, ça va me faciliter la tâche (rires).
Etes-vous prêts à lui tendre la main dans votre nouvelle mission?
Yaï est mon ami, mon frère. S’il le faut, je n’hésiterai pas. Il n’y a pas longtemps qu’il m’a reçu dans son bureau. J’en avais profité pour lui prodiguer des conseils. Séance tenante, il m’a dit qu’il était content de cela et m’a même dit merci. Malheureusement, il les a foulés aux pieds quand je suis sorti de chez lui. C’est ainsi que pour l’Ag du 17 octobre dernier, il y a eu trois convocations avec des contenus différents signés par lui-même, son Secrétaire général et son Secrétaire général adjoint.
Quels sont les priorités de votre présidence ?
Je vais d’abord mettre le karaté en chantier pendant un an. Pour faire en sorte que le karaté ivoirien retrouve sa place de leader en Afrique. Pour faire en sorte que le karaté ivoirien ne soit plus un faire-valoir sur la scène internationale lors des compétitions. Les affiliations vont passer de 20 mille Fcfa à 10 mille Fcfa cfa pour qu’il y ait encore plus de clubs affiliés. Nous allons délivrer un certificat d’affiliation à tout club qui sera affilié pour qu’il soit officiellement reconnu. L’assurance qu’il a fait payer aux clubs à 5 mille Fcfa passera à 3.500 F cfa. Il aura un « boudo-passeport » qui retrace le cursus du karatéka. Ce sera, en même temps, une licence. Je viens de nommer un Directeur technique qui vient d’avoir son 6e Dan au Japon ; il fait partie des 10 premiers du Monde au niveau du Ski : il s’agit de Me Julien Yao Koffi. Il y aura un vice-président chargé des équipes nationales qui sera chargé exclusivement de chercher les voies et moyens pour bâtir des équipes nationales fortes, compétitives. Il s’agit de Me Issiaka Balogoun, Ceinture noire 6e Dan également. On fera des compétitions par catégorie de poids pour sélectionner les 4 meilleurs dans chaque catégorie. Par ailleurs, si Yaï n’était pas en règle vis-à-vis de la Fédération internationale, nous allons payer. Nous ferons en sorte que les Ceintures noires payent leurs diplômes, leurs grades à la Fédération mondiale. Parce que c’est de ça que la Fédé mondiale vit. Tout ceci sera régularisé pour montrer à l’instance internationale que la Côte d’Ivoire est revenue.
Entretien réalisé par Eugène Djabia
Depuis le 24 octobre dernier, les clubs vous ont mis à la tête de la Fikda. Est-ce une consécration pour vous ?
C’est plutôt une consécration pour le karaté ivoirien. Je suis certes le nouveau président. Mais je répète que c’est une consécration pour le karaté ivoirien.
Votre prédécesseur, Me Vincent Yaï n’a pas encore baissé la garde. Il envisage même intenter une action en justice…
C’est ce que j’attends (il est tout sourire). Quand il a trafiqué les textes à l’Assemblée générale, d’après lui le dimanche 7 mars 2009, et pourtant, cette date n’existe pas sur le calendrier que nous connaissons tous. C’était le début de sa magouille. Quand il tord le cou à nos statuts et nos lois qui régissent la Fikda, les jeunes voulaient le traduire en justice. Je les en avais dissuadés. S’il ouvre la porte de la justice lui-même, j’y entrerai avec plaisir et le poursuivrai moi-même (il rit).
Ce qui voudrait dire que vous êtes régulièrement élu et que Me Yaï ne peut rien y changer…
A l’Assemblée générale du 24 octobre dernier, il y avait 161 clubs présents et légalement constitués. La tutelle était représentée par le Directeur de la Réglementation et du contentieux, Lucien et Boguinard. Il était accompagné par d’autres collaborateurs. Ils ont suivi les travaux de bout en bout en présence d’un huissier. Tout s’est passé dans la transparence. S’il va en justice, ça va me faciliter la tâche (rires).
Etes-vous prêts à lui tendre la main dans votre nouvelle mission?
Yaï est mon ami, mon frère. S’il le faut, je n’hésiterai pas. Il n’y a pas longtemps qu’il m’a reçu dans son bureau. J’en avais profité pour lui prodiguer des conseils. Séance tenante, il m’a dit qu’il était content de cela et m’a même dit merci. Malheureusement, il les a foulés aux pieds quand je suis sorti de chez lui. C’est ainsi que pour l’Ag du 17 octobre dernier, il y a eu trois convocations avec des contenus différents signés par lui-même, son Secrétaire général et son Secrétaire général adjoint.
Quels sont les priorités de votre présidence ?
Je vais d’abord mettre le karaté en chantier pendant un an. Pour faire en sorte que le karaté ivoirien retrouve sa place de leader en Afrique. Pour faire en sorte que le karaté ivoirien ne soit plus un faire-valoir sur la scène internationale lors des compétitions. Les affiliations vont passer de 20 mille Fcfa à 10 mille Fcfa cfa pour qu’il y ait encore plus de clubs affiliés. Nous allons délivrer un certificat d’affiliation à tout club qui sera affilié pour qu’il soit officiellement reconnu. L’assurance qu’il a fait payer aux clubs à 5 mille Fcfa passera à 3.500 F cfa. Il aura un « boudo-passeport » qui retrace le cursus du karatéka. Ce sera, en même temps, une licence. Je viens de nommer un Directeur technique qui vient d’avoir son 6e Dan au Japon ; il fait partie des 10 premiers du Monde au niveau du Ski : il s’agit de Me Julien Yao Koffi. Il y aura un vice-président chargé des équipes nationales qui sera chargé exclusivement de chercher les voies et moyens pour bâtir des équipes nationales fortes, compétitives. Il s’agit de Me Issiaka Balogoun, Ceinture noire 6e Dan également. On fera des compétitions par catégorie de poids pour sélectionner les 4 meilleurs dans chaque catégorie. Par ailleurs, si Yaï n’était pas en règle vis-à-vis de la Fédération internationale, nous allons payer. Nous ferons en sorte que les Ceintures noires payent leurs diplômes, leurs grades à la Fédération mondiale. Parce que c’est de ça que la Fédé mondiale vit. Tout ceci sera régularisé pour montrer à l’instance internationale que la Côte d’Ivoire est revenue.
Entretien réalisé par Eugène Djabia