A moins de huit jours de la fête de Tabaski, le prix du mouton et de la viande de bœuf risquent de connaître une hausse si rien n'est fait. C'est ce qu'a laissé entendre, hier, au cours d'une conférence de presse, à Port-Bouët, Koné Losséni, président de l'Union ouest africaine des marchands et importateurs de bétail. Si l'on s'en tient à ses propos, depuis quelques jours déjà, ce sont près de 40 camions contenant du bétail en provenance des pays voisins qui sont bloqués à Ouangolo par la seule volonté de Alphonse Soro, membre des Forces nouvelles. " J'ai été joint par le secrétaire général du Burkina Faso. Il m'a informé du fait que près de 40 camions sont bloqués à Ouangolo. Je me suis renseigné pour en savoir un peu plus sur ce blocage des camions et là, on m'informe que c'est M. Soro Alphonse, un élément des Forces nouvelles, qui a donné des instructions pour que les camions soient bloqués. Il a créé une sorte de guichet unique de bétail à Ouangolo où l'on doit verser la somme de 190 000F ", a-t-il déploré. Avant d'ajouter avoir " toujours réclamé l'unicité des caisses, ce qui n'a jamais été fait ". Pour lui, cette manière de se comporter porte atteinte à l'approvisionnement en bétail. Car " aujourd'hui, nous n'avons même pas 3 000 moutons en réserve alors que nous avons besoin de 750 000 têtes pour approvisionner le marché national ". Cette insuffisance, à l'en croire, aura forcément une répercussion sur le prix du mouton et partant de la viande de bœuf qui est aujourd'hui fixée à 2000F le Kg. Pis, on risque de connaître une pénurie. " Aujourd'hui, si la viande manque, ça sera la faute aux Forces nouvelles, précisément, celle de Soro Alphonse. Allez à l'abattoir, vous verrez que le mouton qui coûtait 30 000F revient à 70 000F. Fort de tous ces constats, le président de l'Union ouest africaine des marchands et importateurs de bétail lance un appel à l'ensemble des acteurs de la filière bétail et viande. " Nous ne voulons plus de ce guichet unique qui est trop élevé alors que nous versions 130 000F auparavant aux chefs de guerre. Nous interpellons donc le Chef de l'Etat et le Premier ministre afin qu'ils nous aident à ravitailler tous les marchés ".
Cinthia R Aka
Cinthia R Aka
