La fête de la tabaski est fixée au mardi 16 novembre prochain. A quelques jours de la célébration de l’Aïd-el Kébir appelée également fête du mouton, le marché du bétail à Bouaké reste encore timidement approvisionné. L’espace «Sagbo» situé au quartier Dar-es-Salam, et aménagé pour accueillir le bétail ne fait pas le plein, ce mercredi 10 novembre. En attendant que le marché soit suffisamment achalandé, les prix du mouton varient entre 50 et 125.000 Fcfa. Alors que les bêtes ne sont pas aussi impressionnantes. Ce qui laisse jaser certains clients. A l’image d’Abdelaziz Adjao qui venait d’acheter un mouton de taille moyenne à 90.000 Fcfa. «Il n’y a pas assez de moutons et les prix sont hors de portée», dénonce-t-il. Par contre, certains opérateurs de la filière font croire le contraire. Pour Touré Nouh, les prix sont abordables cette année. Pour lui, il faut voir dans la réaction des clients le facteur crise qui a appauvri les populations. Selon lui, les prix du convoyage des moutons qui étaient estimés à 650 mille Fcfa, l’année dernière, sont descendus à 300 mille Fcfa, cette année. Mais les prélèvements demeurent tout de même sur le long du trajet. Ouédraogo Mady, représentant la Confédération des fédérations nationales de la filière bétail-viande (Cofena-Bvi), a voulu insister sur la lenteur de l’approvisionnement. Selon lui, les marchands de bétail en provenance du Mali et du Burkina préfèrent effectuer le convoyage des animaux sur Abidjan. Parce que le marché est plus rentable dans la capitale économique. Conséquence : c’est seulement quatre chargements de camions qui ont ravitaillé la ville de Bouaké depuis le 5 novembre. Ce qui est insuffisant du fait de la forte demande en cette période.
Denis Koné à Bouaké
Denis Koné à Bouaké